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Par Angelo0071 le 2 Novembre 2008 à 21:19
I. Théorie darwinienne de lévolution et théories qui en ont découlé
1. Théorie darwinienne de lévolution
a. Principes fondateurs de la théorie de lévolution et de la sélection naturelle
Après un voyage en juillet 1837 dans lequel il effectua une enquête systématique avec des éleveurs et des jardiniers pour étudier une supposée évolution des espèces, il écrivit : « Japerçus bientôt que la sélection était la clé de voûte de la réussite de lhomme en matière de production de races utiles danimaux et de plantes. Mais la manière dont la sélection pouvait sappliquer à des organismes vivants à létat de nature demeura pendant un bon moment un mystère pour moi. » (Extrait d'Autobiographie de Darwin).
Il lut en octobre 1838 lessai de Malthus sur la Population.
- Essai de Malthus et réaction de Darwin à sa lecture
Malthus, Essai sur le principe de population :
Ce dont sest inspiré Darwin dans cet essai de Malthus sur la population sont les parties concernant :
- les obstacles qui se sont opposés à laccroissement de la population (Tome I, Livre 1) ;
- lespérance que lon peut concevoir pour lavenir, de guérir ou dadoucir les maux quentraîne le principe de population (Tome II, Livre 3).
Il écrivit dans son Autobiographie suite à cette lecture : « Je fus frappé par lidée que dans ces circonstances, les variations favorables auraient tendance à être préservées et les défavorables à être anéanties. Le résultat de cela serait la formation de nouvelles espèces. Javais donc trouvé là, enfin, une théorie pour travailler ; mais jétais si anxieux déviter les idées préconçues que je décidais de nen pas écrire la plus courte esquisse avant un bon moment. ».
- Conséquences des idées de Malthus sur Darwin
Il part de lidée de Malthus concernant les sociétés humaines (soit une distorsion entre croissance géométrique de la population et croissance seulement arithmétique des ressources) pour en appliquer les conséquences aux règnes animal et végétal. Paradoxalement, il en refuse lapplication aux sociétés humaines civilisées : il retourne contre Malthus le principe de ce dernier qui lui a fait apercevoir limportance de son existence dans la nature. (cf. La filiation de lhomme, de Darwin, 1871).b. Exposé de la théorie de Darwin sur lévolution
Références :
- Philosophie zoologique (1809), de Jean-Baptiste de Monet, chevalier de Lamarck (1744 1829)
- LOrigine des espèces, de Darwin (1859)
Au début du chapitre IV de L'Origine des espèces, Darwin se pose la question suivante : « Est-ce que le principe de la sélection dont nous avons vu quil est si puissant entre les mains de lhomme, peut sappliquer au sein de la nature ? ». Il conclut : « de pareils changements [changements intentionnels et répétés des conditions de captivité, dentretien ou de culture qui accroissent la variabilité dun individu organique] de condition ont pu survenir, et surviennent dans la nature. ».
Les causes en sont une énigme pour Darwin. Il tente donc détablir les lois de lhérédité. Pour cela, il propose les hypothèses que ces changements sont peut-être dus à :
- un excès de nourriture. Il sinspire de lopinion dAndrew Knight (1759 1838) : ce dernier sétait lui-même inspiré de Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, (1707 1788), qui avait soulevé cette hypothèse dans le chapitre 3 « De la nutrition et du développement » de la deuxième partie du tome III de L'Histoire des animaux ;
- une longue durée dexposition (de plusieurs générations) à de nouvelles conditions ;
- des éléments reproductifs qui ont forcément été affectés avant la conception, le déterminisme de ce qui affecte ces éléments étant variable et inconnu ;
- des choix humains dune valeur culturelle qui sont à la fois cause de variabilité et de stérilité : ils conduisent dune part au développement de nouvelles capacités et dautre part à la perte de certains avantages naturels. Pour mieux comprendre, considérons lexemple suivant : un homme contemporain sattelant plus que régulièrement à un travail de nature informatique pourra par exemple développer ses capacités intellectuelles mais perdre une partie de ses capacités musculaires.
- leffet des conditions de vie. Ces conditions sont moins importantes dans lapparition des variations que les « lois de lhérédité, de croissance et dhérédité ». Elles concernent quelques variations : une augmentation de la taille peut se produire si le quota de nourriture augmente, une densification de la fourrure peut sobserver si le climat se refroidit ;
- un non-usage habituel dun organe chez un animal en captivité : affaiblissement par rapport à létat de nature de cet organe : par exemple, des oreilles pendantes chez de nombreux animaux domestiques.
- la loi de la « corrélation de la croissance » : la modification dun caractère dun organe au cours de son développement entraîne des conséquences régulières sur des caractères dorganes différents.
De plus, il note les deux cas suivants suite à une variation dun caractère :
- si un retour à létat sauvage seffectue, les espèces domestiques reprennent graduellement, si elles survivent, les caractères de leur type original ;
- si les conditions restent égales, elles perpétuent leurs caractères acquis.
On peut en induire lexistence de phénomènes de variation et de retour au type ancestral dans ces circonstances analogues (un nouveau changement de conditions donc) au sein de létat naturel.
Il note aussi que la variation avantageuse à létat domestique (avantage pour lhomme dans ce cas) induit lhypothèse dune variabilité avantageuse à létat naturel (avantage pour lorganisme alors).c. Schéma de synthèse
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