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    Qui étaient les Dieux Sumériens ? Ou plutôt, qui étaient ces êtres que la première civilisation reconnue qualifiait de Dieux ? Et d'ailleurs, qu'est -ce qu'un Sumérien ? C'est sur ce puits de question que l'homme d'aujourd'hui se penche, muni d'une bonne lampe, d'une boussole, et de toute l'ouverture d'esprit possible… Un voyage dans l'histoire des civilisations proposé par Odile Alleguede.

     

    Une encombrante filiation

    Penchons-nous sur la plus ancienne civilisation reconnue par les experts : Sumer.
    Kalam, son nom d'origine, est un pays censé avoir rayonné voici à peine plus de 10 000 ans, dans la vaste plaine mésopotamienne du proche-orient, l'Irak actuel. De ce pays, que savons nous ? Pas grand-chose, aux dires de ces mêmes experts. Dans le maelstrom des preuves et des contre-évidences, une certitude pointe pourtant du bout du nez… En effet, s'il y a bien une constante à épingler au ” dossier Sumer “, c'est l'inspiration d'êtres divins à l'origine de la civilisation sumérienne. Le sumérien était une étrange créature ; en effet, convaincu qu'il avait été crée pour servir de main-d'oeuvre aux dieux, la question de son humanité, donc de sa dignité, ne l'effleurait pas. Du premier à son dernier souffle, il entendrait que sa valeur n'excédait pas celle de la terre qu'il remuait, que son lot était de souffrir et d'obéir en tous points aux caprices de ces dieux, si violents et injustes soient-ils. Une chose est sûre, si le sumérien n'est pas le premier homme, c'est en tout cas le plus résigné, digne du fatalisme auquel nous ont habitué les grandes religions. Mais soumission ne sous-entend pas rébellion, loin de là ! Car le sumérien aimait ses dieux autant qu'il les craignait. Une forme aigue de syndromede Stockholm, dirions-nous aujourd'hui, ou la victime tombe amoureuse de son bourreau au point qu'elle en oublie sa triste condition.

     

     

    De ” primitives ” tablettes

    La preuve la plus prégnante et la plus tangible d'une civilisation mésopotamienne est sans nul doute la découverte, il y a près d'un siècle, d'un ensemble de tablettes d'argile cuite. Ces tablettes, rédigées pour certaines il y a 5 000 ans à l'aide d'un roseau taillé, révèlent une écriture cunéiforme évoquent des clous, ou santak en sumérien. D'abord perplexes, les archéologues allaient se rendre compte que ce qu'ils avaient entre les mains n'était rien de moins que la compilation tardive des premières civilisations à avoir peuplé ce territoire : les Sumériens, les Akkadiens et les Babyloniens. Comme on peut l'imaginer, le décodage d'une telle écriture n'est pas tâche aisée, car elle est soit idéographique (chaque signe figurant un objet précis), soit phonétique (un signe différent pour chaque mot). Que racontent ces tablettes ? Tout simplement le quotidien des peuples précités, cela va de leurs structures sociales, leurs sciences, leurs croyances… jusqu'à leur Création ! En effet, le récit dérape : à ce quotidien, à cet âge d'or déjà surprenant, viennent se mêler des dieux omniscients, responsables des destinées, manipulant un arsenal technologique que l'homme d'alors ne comprend pas, mais qu'il peut décrire avec ses propres mots.

     

    Partie 2/3

    Partie 3/3

     

     

    Déchiffrage d'un bien curieux récit

    Comme tout arrive à qui sait attendre, le ” réveil ” des tablettes mésopotamiennes sonna avec les années 80 et leur traduction par un homme que fascinaient les langues (très) anciennes : Zecharia Sitchin. En effet, le mythique auteur de la ” 12 ème planète ” entreprit un énorme travail sur le contenu des textes, et ce sans préjugés particuliers. Ce qui lui fit tirer des conclusions le mettant immédiatement à l'écart d'un certain establishment scientifique. Selon Sitchin, il y est question d'une caste extranéenne, les Anunna(ki), de leur venue sur Terre, et de leurs multiples interférences avec les hommes dont ils se revendiquent les créateurs. Le travail de ce précurseur ouvrit la voie à d'autres, comme René Boulay ou Paul Von Ward. Encore et toujours, une même conclusion s'impose à leurs yeux : la main basse, en des temps très anciens, du patrimoine génétique du Vivant par des êtres qui n'étaient pas armés des meilleures intentions, et qui ont réussi à s'imposer comme des dieux, voire Dieu !


     

     

    Une langue mystérieuse et codée

    L'autre aspect de la langue sumérienne qui continue de déstabiliser les plus éminents linguistes réside dans sa formation… en effet, elle n'en a pas ! Le sumérien est totalement structuré, dès son apparition, et se paie le luxe de n'appartenir à aucun groupe linguistique connu ! Fort d'années à plancher sur les tablettes d'argile, les experts répertorient environ 600 signes cunéiformes différents. Ce chiffre vaut, tant pour les valeurs phonétiques qu'idéographiques, mais ne tient aucun compte des variations homophoniques possibles. Or, le sumérien n'est qu'homophone. Toute la complexité et la richesse de cette langue résident dans sa manière à prononcer un même mot, en accentuant plus ou moins sa prononciation, chaque intonation étant donc porteuse d'un sens différent. Sans cette donnée capitale, le sumérien reste une kolie boîte dont on peinr à trouver la serrure ! Cela, un homme l'avait compris avant les autres : l'assyriologue français F. Thureau-Dangin. Parti avec d'autres étudier les fameuses tablettes, il se rendit compte de l'épineux problème que lui et ses collègues allaient rapidement rencontrer face à la redoutable homophonie sumérienne. Il se mit donc à attribuer à chaque signe un système d'accents et de numérotation qui mua, vers la fin des années 20, en une véritable Bible à l'attention du chercheur méticuleux. Mais, à lui comme aux autres, l'essentiel échappait…

    La langue-mère d'origine ?

    Comme toujours, la vie ne manque pas de surprise. Et elle entend le prouver une fois de plus, en faisant jaillirle lumière du côté le plus sombre pour un chercheur, entendez un profane ! L'outsider en question se nomme Anton Parks. Il n'est pas scientifique, n'a subi aucune formation et ne jouit d'aucune accointance dans le ” milieu “. Parks est l'auteur d'une série d'ouvrages, une saga épique qui remonte le temps et touche à nos origines en prenant pour témoins Kalam et ses tablettes. car l'auteur porte une nouvelle de taille : la codification des langages de la Terre par le sumérien. Ou comment, en s'attachant aux valeurs phonétiques de chaque syllabe sumérienne, on se rend compte qu'elles sont habilement dissimulées dans tous nos idiomes et langages ancestraux ! La démonstration de Parks est édifiante : à l'aide du syllabaire suméro-assyro-babylonien (l'ensemble des syllabes constituant tant le sumérien et l'akkadien que leur ” enfant ” l'assyro-babylonien), l'auteur entend décomposer et traduire des langues, à première vue, aussi éloignées que le chinois, le dogon du Mali, les langues germaniques, des Amériques, l'ancien grec, l'hébreu, le latin, l'égyptien, l'arabe,… et y parvient !

     

    Une science… dépassée !

    A l'aube du 21 ème siècle, le chercheur honnête en terre de Kalam se heurte à un problème : en effet, tout historien, archéologue, expert linguistique, est au courant d'une certaine interdiction des premiers peuples à représenterla véritable forme de ses dieux. Comme c'est (heureusement) toujours le cas, il semble que des garnements aient désobéi à ce commandement ! Citons en vrac les sites de Choga Mami, Ur, Eridu, ou maintes statuettes vieilles de 5 à 6 000 ans av. J.C. ont été découvertes. Seulement voilà, elles sont toutes dites ” à tête de lézard “, comprendre de physionomie reptilienne ! Dans des spécialisations ou le nombre de diplômes semble accompagner le nombre d'oeillères, le chercheur d'aujourd'hui est-il prêt à considérer l'impensable ?

    Références :

    Odile Alleguede pour Le Monde de L'inconnu, le magazine

    http://www.mondeinconnu.com/


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