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    Résumé du livre

     

    « Pourquoi donc, quand on m'a proposé d'écrire sur un fait divers, ai-je spontanément pensé à l'affaire des 'Ballets roses', scandale presque oublié des années 1959-1960 ? Trois raisons au moins : D'abord parce que je suis impressionné, parfois choqué, par l'irritabilité avec laquelle les affaires de moeurs se déchaînent dans l'opinion, mêlant faits et fantasmes, excitation collective et réprobation (Outreau en a donné l'exemple spectaculaire). Ensuite parce que les 'Ballets roses' ont pour toile de fond la fin de la IVe République et le retour du général de Gaulle dont l'un des acteurs fut mon arrière-grand-père, René Coty. Après les Pieds dans l'eau, ce mélange d'histoire familiale et d'histoire tout court ne manquait pas d'attraits pour le romancier. Enfin j'ai trouvé l'occasion d'évoquer ces années cinquante, à la fois proches et lointaines : une France presque disparue avec ses modes et ses chapeaux, ses voyous et ses honnêtes gens qui pourraient former le décor d'un film en noir et blanc.   

     

    Le sujet principal reste évidemment l'affaire : comment un groupe de jeunes filles mineures, recrutées par un pseudo-policier, allait servir aux plaisirs d'une bande de commerçants, d'hommes d'affaires, et surtout du président de l'Assemblée nationale André Le Troquer. La personnalité de ce dernier m'a particulièrement intéressé : parce que son histoire comporte des épisodes plus glorieux, notamment dans la Résistance ; parce qu'il eut toute sa vie l'amour des starlettes, avant qu'un péché de vieillesse ne l'entraîne dans cette chute calamiteuse. Ce feuilleton policier suit plusieurs lignes : historique, politique, psychologique, personnelle. Il reste près des faits, sans extrapoler, mais en tâchant de retrouver la vérité d'un moment perdu. » - B.D.


    Duteurtre "les ballets roses" Zemmour Naulleau... par peanutsie

    L'auteur de « Ballets roses », (Grasset), arrière petit-fils du président Coty a enquêté sur un fait divers qui a fait scandale à la fin des années 50. Il a répondu à vos questions.

     

    Crevette. A côté de l'affaire des "ballets roses", il y eut aussi les "ballets bleus". Qu'est-ce qui vous a déterminé vers les uns plutôt que vers les autres ?

    Benoît Duteurtre. C'est un journaliste de France Soir qui, en 1959, a inventé l'expression de «ballet rose». C'est la première fois que cette expression est apparue dans le langage courant, auparavant elle n'existait pas. Il y a eu, bien sûr, des affaires de «ballets bleus», plus ou moins célèbres, mais du même coup on a utilisé l'expression «ballet bleu» uniquement après cette date. Je suis donc remonté aux origines d'une expression dont personne ne sait aujourd'hui d'où elle vient. Par ailleurs, cette affaire m'intéressait spécialement parce qu'elle a pour cadre la fin de la IVème République à laquelle je me suis beaucoup intéressée, depuis de longues années, à cause de mon arrière grand-père René Coty.


    Arago. «Ballets roses», «ballets bleus», pardonnez mon inculture mais pouvez-vous nous expliquer de quoi il retourne ?

     «Rose», ce sont les petites filles; «bleu», ce sont les petits garçons, tout simplement. En l'occurrence, l'expression d'origine est un peu trompeuse car, dans l'affaire des «ballets roses» les victimes étaient des adolescentes entre 14 et 18 ans, pas vraiment des petites filles.


    Guy de M. Sur l'origine du terme, je me rappelle que traditionnellement après la guerre, on offrait de la layette bleue aux garçons et aux filles de la layette rose. Qu'en pensez-vous?

     Je me suis renseigné sur la question pour écrire le livre, le rose pour les filles et le bleu pour les garçons existait déjà dans certaines provinces, au XIXème siècle, George Sand en parle dans un de ses romans, mais cette association de couleurs n'est pas commune à tous les pays ni à toutes les cultures.


    Novice. Pensez-vous que la justice a été laxiste dans cette affaire ?

     C'est une question très intéressante, nous avons le sentiment que les moeurs sont beaucoup plus libres aujourd'hui, ce serait-ce que parce que la majorité est passée à 18 ans, et qu'aucune pratique sexuelle n'est désormais condamnable, du moins entre personnes adultes et consentantes. Mais dès qu'on entre dans le domaine des mineurs, la justice est aujourd'hui beaucoup plus sévère qu'autrefois. D'un certain point de vue, c'est peut-être un progrès mais cela peut conduire à des aveuglements, type Outreau.


     Dans l'affaire des «ballets roses», le juge a, tout à la fois, un côté paternaliste et réactionnaire mais, en même temps, il n'est pas dupe. Il sait que les mineurs ne disent pas toujours la vérité, son jugement est, somme toute, plus nuancé qu'il ne le serait aujourd'hui. De fait, seul le principal organisateur des «ballets roses» sera condamné à une peine de prison ferme. Ce qui ne veut pas dire que Le Troquer s'en sorte indemne, puisque cette affaire et sa condamnation à une peine avec sursis, le raye définitivement de la vie politique.


    Jeff. On vous a connu très virulent contre la gauche-tarama, mais vous semblez désormais très critique contre le libéralisme. Est-ce un changement ou deux faces d'une même politique?

     C'est bien l'une des confusions, à la fois embarrassante et ironique, de mon existence. J'ai toujours aimé ferrailler contre les certitudes et la bonne conscience de la gauche, sans pour autant me sentir réellement de droite. Alors, je me suis moqué du milieu de l'art contemporain, du petit monde gay quant il se replit sur lui-même, etc... Mais, comme la gauche supporte très mal la critique, elle a toujours tendance à vouloir faire passer ses détracteurs pour d'affreux réactionnaires. J'ai eu droit à tous les adjectifs. Paradoxalement, une certaine droite s'est parfois montrée plus tolérante à mon égard. Pour autant, sur le plan économique ou social, j'ai toujours été beaucoup plus «Monde diplomatique» que « Valeurs actuelle ».


    Siloin. Vous n'étiez pas né dans les années cinquante, pourtant vous donnez l'impression d'en être nostalgique? qu'avez-vous perçu dans votre enfance de ces années-là?

     Comme le dit fort bien Claire Devarrieux dans son article, j'aime surtout le passé quant il est en train de disparaître irrémédiablement. Ce n'est pas que je le trouve meilleur, c'est simplement que de voir un fragment de l'Histoire s'éloigner me conduit à une irrépressible nostalgie. Ce qui me fascine en particulier dans les années cinquante, c'est qu'elle ressemble extraordinairement à la France d'avant-guerre et, en même temps, elles sont encore tout près de nous. C'est la France en noir et blanc, la France des cabarets, le Paris d'avant la flambée immobilière...


    Ration. En fait, vous n'avez pas l'air d'être aussi technophobe que ce que Service clientèle laissait supposer. Aimez-vous tchater, aimez-vous la sociabilité en ligne ?

     Oui, c'est comme ce que je disais plus haut sur la gauche et sur la droite. Par exemple, je déteste le téléphone portable, car j'ai horreur de pouvoir être joint à tout instant. Je déteste les services clientèles, et leur système d'attente, je pense que je ne suis pas le seul. Par contre, je trouve l'Email extraordinairement pratique, et je m'en sers énormément. Mais, pour être tout à fait honnête, tout ce qui vient du passé me fascine. En ce moment par exemple, je claque mes économies pour acheter des Teppaz, et autre pickup des années cinquante, et je m'enchante à regarder tourner des disques vinyle.


    Ôboulot. Qu'est-ce qui vous a le plus plu dans l'élaboration de votre texte: la recherche dans les archives ou l'enquête auprès des témoins vivants?

     Les deux mon capitaine! J'avoue que la plongée dans les archives a été très plaisante. J'évoque dans mon livre les microfilms et les écritures de greffiers dant les jugements. De toute façon, la plupart des protagonistes étaient morts ou introuvables, cela a été assez fascinant pour moi de retrouver quand même le principal inculpé de l'affaire, celui qui recrutait les jeunes filles, et qui a ouvert depuis, à Pigalle un restaurant «libertin». En déjeunant avec lui et avec ses vieux amis, j'avais l'impression d'être chez «les Tontons flingueurs».


    Eric. Quel rôle joue la musique dans votre écriture ?

     Elle est essentielle dans ma vie, mais quand j'écris je recherche surtout une fluidité maximale du texte. Mon idéal n'est pas de faire des grands effets de prose musicale, plutôt que la musique s'insinue sans y prendre garde.


    Sylvie. Pourquoi avoir lié le nom de Coty, et donc votre histoire familiale, à ce scandale sexuel ?

    Simplement parce que Coty et Le Troquer se sont bien connus, j'avais même chez moi un portrait de Germaine Coty peint par la maîtresse de Le Troquer (Elisabeth Pinajeff) qui participait aussi aux «ballets roses». Cela me donnait donc une entrée personnelle dans le sujet, et me permettait de le traiter comme un romancier à la découverte d'une histoire, et pas seulement comme un enquêteur.


    Broc. Est-ce que vos travaux en cours vous ramènent toujours plus vers vos origines familiales, régionales ?

    Ces dernières années, j'ai publié plusieurs romans de satires et de fictions. Aujourd'hui j'ai plutôt l'impression d'entamer un nouveau cycle, plus autobiographique. Après «Les pieds dans l'eau» et les années 60, à l'automne dernier, voici les «Ballets roses» et les années cinquante. Je prépare aussi un autre livre sur mon arrivée à Paris au début des années 80. Ce qui n'empêche pas que je publie aussi quelques «vrais» romans de pure fiction.


    Vérone. Pendant la Deuxième guerre mondiale, André Le Troquer fut un homme courageux et intègre, mais déjà ses frasques ne plaisaient pas trop au Général, est-ce pour cela qu'il l'a laissé de côté à la Libération, ou plutôt parce qu'il était un socialiste convaincu?

    Je pense que de Gaulle se fichait un peu de ces affaires de moeurs, même si tante Yvonne était sans doute plus pudibonde. Je pense aussi qu'il n'avait pas une grande estime politique pour Le Troquer, et qu'il n'avait pas besoin de lui à ce moment-là.


    Gastounet. Quel souvenir gardez-vous de madame Coty qui jouissait d'une énorme popularité et dont la mort a laissé une grande tristesse?

     Je ne l'ai pas connue, je suis né après sa mort. Tout ce que je peux dire, c'est qu'elle a laissé un souvenir très sympathique, y compris dans sa propre famille. Ma mère et ses autres petites filles l'adoraient.


    Fred44. J'aime bien la relation que vous entretenez avec les vaches, vos descriptions par petites touches de la Normandie, Cela pourrait vous semblez étonnant, mais voyez-vous un lien entre vos textes et ceux de Pennac et Vargas ?

     Merci pour ce que vous dites, vous me donnez envie de lire plus assidûment Pennac et Vargas. En tout cas, j'aime bien l'idée de la légèreté, non pas par opposition à «profond», mais par opposition à «lourd».

    Accordéon. Qu'est-ce qu'elle vous a Jacqueline François?

     Si vous voulez que je vous parle de Jacqueline François qui vient de disparaître, et aussi de l'accordéon, rendez-vous le samedi, à 11 heures, sur France Musique, dans Etonnez-moi Benoît.


    Libévore. Le groupe facebook «René Coty 2012», (créé sous l'impulsion du film OSS 117 et de son acharnement comique sur René Coty) rassemble 274 membres... Qu'en pensez-vous ?

     René Coty doit beaucoup à Jean Dujardin. C'est ainsi qu'il est redevenu un personnage populaire auprès des jeunes générations. Merci Jean. Merci OSS. Mais je suis un peu désespéré, car il paraît que le nouvel épisode se passe sous le général de Gaulle. Est-ce qu'on y cite au moins une fois Coty?


    Ration. Puisque vous êtes spécialiste de musique classique, est-ce que vous pouvez enfin nous expliquer pourquoi les vinyles sonnent mieux que les CD ? Est-ce que c'est pareil pour la littérature? Y voyez-vous le même type d'évolution de «l'écoute» ?

     Je ne saurais trop vous expliquer. Le fait est que, pour l'instant, l'analogique a presque toujours un caractère plus vivant que le numérique. Ce qui est nouveau, c'est que tout le monde commence à être d'accord sur ce point, alors qu'au début du CD, en pleine offensive commerciale, tout le monde affirmait que le CD était bien supérieur au disque vinyle.


    Bardamu. Travaillez-vous votre texte avec un plan très détaillé ?

     J'ai toujours une construction assez précise, mais pas super détaillée, contrairement à d'autres écrivains, car on ne sait jamais avant d'écrire si un élément du récit va prendre une ligne ou trois pages. Et puis, je fais souvent des changements jusqu'à la dernière minute, un peu comme un compositeur d'opéra après la générale. Tout d'un coup, je m'aperçois que la grande scène de l'acte II sera beaucoup mieux à la fin de l'acte I.


    Ration. J'aime beaucoup ce que vous dites sur votre fascination pour le principal inculpé... Est-ce que vous avez une tendance «petit chaperon rouge» en quête des méchants loups?

     Il avait un grand avantage sur tous les autres: c'est qu'il était vivant. Et puis ce vieux magouilleur commençait à me sortir les photos de toutes ses relations pour me séduire... en tout bien tout honneur, bien sûr. Mais intérieurement, j'avais soudain l'impression d'être moi-même une jeune fille des «Ballets roses».


    Libération

    07/04/2009


  • Quelque part en province, on prépare une partie fine avec des enfants. Un réseau de notables, bien organisés et bien discrets. Un des enfants, Eric, parvient à fuir la soirée de débauche.
    Il se réfugie dans les bois chez une jeune garde forestière. La jeune femme garde un lourd secrêt. Son enfant a disparu depuis deux ans et malgré ses efforts aucune piste n'a menée jusqu'à lui.
    Apprivoisant Eric qu'elle finit par faire parler, elle remonte la filière, détruit le réseau de notables pédophiles avec l'aide d'un armurier, ami de son mari, enfermé dans un asile suite au choc de la disparition de son fils.

          

    AUTOUR DU FILM

    - Avec Les ballets écarlates, Jean-pierre Mocky s'attaque à l'un des sujets les plus douloureux de notre société : la pédophilie. Si le cinéaste a déjà traité ce thème (Noir Comme Le Souvenir et Le Témoin), il l'aborde ici de manière abrupte et violente. Entre militantisme forcené et dénonciation agressive, Les ballets écarlates s'impose comme le film le plus éprouvant jamais réalisé par Mocky.

    A l'origine du scénario, l'enlèvement de la petite fille d'un journaliste de France Info. Libérée trois jours plus tard, la fillette traumatisée n'a pas prononcé un mot depuis des mois. "La presse s'empare de ces crimes, mais elle parle moins des jeunes victimes de rapt qui reviennent à la maison", explique le réalisateur. D'où l'intrigue des ballets écarlates.


    Les Ballets Ecarlates (Mocky censuré) 1/4 par JaneBurgermeister
    Les Ballets Ecarlates (Mocky censuré) 2/4 par JaneBurgermeister
    Les Ballets Ecarlates (Mocky censuré) 3/4 par JaneBurgermeister
    Les Ballets Ecarlates (Mocky censuré) 4/4 par JaneBurgermeister

     

    - Le film n'est pas sorti au cinéma et est sorti directement en DVD dans la collection Mocky éditée par PATHE le 25/04/07.
    Laissons Mocky s'expliquer à ce sujet (repris de l'entretien accordé au site DVDRAMA en septembre 2006) :
    "Il a été interdit par la censure, ce qui est rare de nos jours. Il devait sortir à l'époque où on brûlait des bagnoles. J'en ai profité pour aller voir Renaud Donnedieu de Vabres en lui disant: «moi, si vous me faîtes chier, avec mon copain du Monde, on va faire un scandale dans le journal». Mon film c'est du Douglas Sirk, un mélo sur une mère qui cherche son enfant; enfin, c'est Les deux orphelines. Sauf que cette mère découvre brusquement un réseau de pédophiles en province où il y a un député, un juge, pas de curé cette fois-ci.

    Elle démantelait le truc. La police ne peut pas l'aider parce qu'on ne peut pas toucher à ces gens-là. Résultat, elle prend une mitraillette et les abat tous à la fin. Prétexte de l'interdiction: incitation à la violence et au meurtre. On me réplique que si toutes les mères dont les enfants ont été violés tuaient les responsables à la mitraillette, ce serait quand même très grave. Au départ donc, ils l'ont interdit; ensuite, ils l'ont autorisé après ma visite et les chantages. En plus, je révélais une chose très importante sur les réseaux. Aujourd'hui, on parle des dix ou quinze enfants qui ont disparu définitivement et été tué par des sadiques, ça, c'est des cas cliniques. Par contre, des réseaux pédophiles, il y en a autant que vous voulez en France et ils enculent des enfants à tour de bras. On en retrouve 100000 enfants qui sont violés et rentrent à la maison le soir. Un journaliste comme vous avait une petite fille de neuf ans et il est venu me voir un jour en pleurant parce qu'il avait abandonné sa petite fille dans la voiture le temps d'aller poster une lettre. Quand il est revenu, il n'y avait plus de petite fille, plus de voiture. On l'a retrouvée trois jours après. Et depuis trois ans, elle ne bouge pas, elle reste prostrée. Ce film, je l'ai fait en souvenir de cette petite fille. J'ai pensé que tout le monde serait ému. En plus, j'ai donné l'argent aux enfants. Je n'en ai pas fait un commerce comme on fait parfois avec des films sur les camps de concentration. Les mecs, ils empochent les caisses et ne versent pas d'argent aux victimes du génocide. C'est comme ça que j'ai eu l'appui de sociétés caritatives qui s'occupent d'enfants qui reviennent traumatisés. Et là-dessus, on me l'interdit. Pathé qui sont mes amis l'avaient inscrit dans leur convention de septembre dernier et il a été resucré. Il y a une sorte de cabale."

    http://jpierre.mocky.free.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=100&Itemid=27


  • "Toute personne ayant de l’autorité et connaissant mon secret peut me manipuler. Tant que je n’avais pas évacué la terreur de mon enfance, n’importe qui, en me faisant peur, pouvait avoir une emprise sur moi."

    Tout le monde en parle

    Tout le monde a en mémoire les remous provoqués dans la presse par l’émission censurée de Thierry Ardisson du 3 novembre 2001, « Tout le monde en parle ». Les invités étaient, entre autres, Karen Mulder et Ophélie Winter. Paradoxalement, la production décida de censurer ce dont tout le monde parla à l’époque.

    Le 31 octobre 2001 a lieu l’enregistrement de l’émission au cours de laquelle Karen Mulder devait faire des révélations sur Elite. La prestigieuse agence de mannequin compte vingt-quatre succursales à travers le monde, six cents mannequins, et 99 millions d’euros de chiffre d’affaire. La BBC diffusa à la fin de l’année 1999 un reportage en caméra cachée sensé dévoiler l’exploitation sexuelle de jeunes mannequins et l’utilisation de stupéfiants dans ces milieux. L’affaire se finira par un arrangement judiciaire où la BBC fera son mea culpa. Pourtant Brenda Pola, la chroniqueuse du « Daily Mail » à la suite de la diffusion du reportage en question que « les révélations de cette émission ne font que confirmer ce que nous, journaliste de mode, soupçonnions depuis longtemps ; mais nous n’avions jamais pu en parler parce qu’il y a une conspiration du silence ».

    Mais voilà que Karen Mulder brise cette conspiration et remet les supposées pratiques déviantes de l’agence au goût du jour en affirmant avoir été « violée par les dirigeants d’Elite »[1]. Il est nécessaire de préciser que avant de se rendre à l’enregistrement de l’émission, le célèbre top model a effectué courant octobre une série de dépositions au commissariat de la première DPJ (Direction centrale de la police judiciaire) mettant en cause un membre de son entourage ainsi qu'un certain nombre de personnalités qui, selon elle, l'auraient agressée sexuellement.[2]

    Elle commença son interview en avouant avoir été violée par son père à l’âge de deux ans. « Je m’en suis rendu compte il y a quelques mois », et de poursuivre en expliquant que l’oubli de ses sévices était dû à l’état hypnotique dans lequel elle était plongée pendant qu’elle les subissait. C’est cette hypnose qui agita les forums et jeta le doute sur la crédibilité des propos de Karen Mulder. Il est théoriquement impossible de pratiquer quelque forme de violence physique que ce soit sur une personne hypnotisée. Mais faut-il encore que ce que Karen Mulder ait pris pour de l’hypnose en soit réellement.

    Video: http://www.ina.fr/ardisson/tout-le-monde-en-parle/video/I08225180/saskia-mulder-au-sujet-de-sa-soeur-karen.fr.html

    Contrôle de l’esprit

    A l’image de Cathy O'Brien, Brice Taylor, ou de K. Sullivan[3], Karen Mulder est peut-être sujette à un programme de contrôle de l’esprit par traumatisme, et ce depuis son plus jeune âge. K. Sullivan raconte ce qu’elle a subi : « Plusieurs personnes entraînèrent, conditionnèrent puis brisèrent ma volonté et ma psyché, et me programmèrent à différents états altérés[4]. Mon père fut celui qui m’en fit subir le plus. Il le fit par la terreur. Il le fit par la torture. (…) J’ai été utilisée en enfant et en adulte dans ces états altérés de la personnalité, et il y en a eu plus d’un. Dans ces états je ne résistais pas. Je n’avais pas de colère. J’étais une esclave sexuelle totale et je faisais tout ce que l’on me demandait, quoi que ce fût. » Cet esclavagisme, dont les personnes qui le subissent sont appelées « mannequin présidentiel »[5], profiterait aux membres du gotha et aux hommes politiques de haut rang. Karen Mulder assure que Garou est au courant et que Ophélie Winter est, elle aussi, une victime de ces pratiques. D’après Emmanuel, l’un des spectateurs lors de l’enregistrement, et également l’auteur du mail qui a mis le feu aux poudres sur internet : « Elle (Karen Mulder) a dit qu'elle avait eu une discussion avec O.Winter au cours de laquelle cette dernière lui a dit : "ce que je vais te dire ce soir tu vas l'oublier. Demain tu l'auras oublié". J'en déduis tout naturellement que K. Mulder faisait là référence à l'hypnose pour ce qui est de l'oubli. On a tous compris que Karen avait mis en cause O.Winter. » Mais cette réflexion pourrait aussi masquer une autre réalité, celle que je viens de décrire ci-dessus, et qui consisterait à rétablir son « alter » par un élément déclenchant ou une reprogrammation adéquate.

    Karen Mulder affirme également avoir été violée par le Prince de Monaco, et confirme que « des hommes politiques paient pour avoir la compagnie des filles d’Elite ! ». Ces révélations n’apprennent rien à ceux qui connaissent les habitudes du milieu comme le journaliste Ian Halperin, qui publia aux Etats-Unis en 1999 « Shut up and smile »(Souris et tais-toi !). On pouvait découvrir dans cet ouvrage qu’un directeur d’agence a « touché une commission de 40 000 dollars pour avoir envoyé un top à un magnat du pétrole ». On nous rappelait également qu’un journaliste de la chaîne CBS qui demandait en 1988 à un directeur d’une célèbre agence si il avait eu recours au viol et au chantage sexuel avec ses modèles, eu droit pour toute réponse à : « Je ne me souviens pas. Peut-être. C’est bien possible… »

    Kate Moss dénonça les cocktails drogue-alcool qu’elle était encouragée à ingurgiter par son entourage, « du moment qu’elle restait tranquille et séduisante devant l’objectif ». A l’image de Karen Mulder, certains top model disparaissent de la circulation pour prendre du repos à coup d’antidépresseur, selon la version officielle, comme Naomi Campbell. D’autre, moins connus, et donc moins enclins à susciter la curiosité des médias, quittent le milieu, et notre monde, de façon « accidentelle » et définitive comme Paula Brenken, Emanuelle Dano, ou Patricia Davis.[6]

    Les soupçons se confirment

    Le samedi 3 novembre c’est au tour de Philippe Berti[7] de recueillir les déclarations de Karen Mulder. Cette interview ne paraîtra dans la presse qu’au mois de janvier 2002. Celle-ci est troublante puisqu’elle va exactement dans le sens d’une manipulation du comportement initiée par un traumatisme, et réactivée par un élément déclencheur, conformément à la théorie évoquée plus haut. Il faut lire l’explication qu’elle fait de son état en se mettant à la place de quelqu’un qui vit cette expérience sans qu’on lui ait expliqué son mode opératoire : « Toute personne ayant de l’autorité et connaissant mon secret peut me manipuler. Tant que je n’avais pas évacué la terreur de mon enfance, n’importe qui, en me faisant peur, pouvait avoir une emprise sur moi ». Forts de la connaissance que vous avez maintenant des états altérés de consciences, avouez que cette phrase prend un autre sens que celui que vous lui avez donné quand vous l’avez découvert au début de ce texte. (Vous êtes rentré dans la matrice ☺ ).

    Et la théorie se confirme dans la suite de l'entretien, lorsqu’elle participa au concours de l’agence Elite à 17 ans : « On a essayé de faire de moi une prostituée : c’était tellement facile, je ne me souvenais de rien, j’oubliais tout ». Ce que Karen Mulder explique par des trous de mémoires pourrait très bien correspondre à un changement de personnalités, puisque « les différentes personnalités, ou parties de la personnalité, appelées alters, peuvent être créées sans se connaître les unes des autres et prendre le contrôle du corps à des moments différents. Les murs d’amnésie qui sont construits par les traumas forment un écran assurant le secret sur l’identité des abuseurs et empêche la personne consciente d’avoir connaissance du système d’alters utilisé chez elle »[8]. Mais la méthode n’est pas infaillible, et une déstabilisation physique ou psychologique du sujet peut créer des ponts entre les différentes personnalités. En ce qui concerne Brice Taylor, c’est un accident de voiture qui fut l’élément révélateur : « J’ai commencé à avoir des flashes de souvenirs, comme une brèche ouverte entre un état de personnalité et un autre. » Pour Karen Mulder, ce fut lors de ses vacances à l’île Maurice où elle est « vraiment rentré dans la souffrance » et qu’elle a « eu les premiers flashs ».

    Les souvenirs se précipitent. Les déviances des relations des Mulder ressembleraient à celles dont certains soupçonnent les membres du Bohemian Club à en croire la suite de ses propos : « En fait, tous les gens que ma famille fréquentait sont des pédophiles. C’est un cercle vicieux et aujourd’hui je le casse. »

    Ce que vous auriez pris pour des élucubrations il y a encore peu de temps, prend aujourd’hui, à la lumière des explications qui précèdent, une toute autre dimension : « Il y a tout un complot autour de moi, depuis longtemps, ça concerne des gens dans le gouvernement, dans la police. Tout dans ma vie a été organisé ! Tout, tout, tout ! Je n’avais pas de volonté à moi. »

    Un rebondissement inaperçu

    Malgré toute la nébuleuse de soupçon qui règne autour de l’agence Elite, malgré la réitération des révélations de Karen Mulder par le biais d’au moins deux médias et non des moindres (« Tout le monde en parle » et « VSD »), malgré son dépôt de plainte pour viol et l’ouverture d’une information judiciaire le 20 novembre 2001, confiée au juge Jean-Pierre Gaury, Karen Mulder est internée.

    Son hospitalisation est d’autant plus suspecte qu’elle est précipitée, ayant lieu quelques heures après l’interview de VSD, et qu’elle est réalisée à la demande de sa sœur, elle-même mannequin chez Elite. Elle sortira trois mois plus tard, début février 2002. Et pas plus tard que le 8 juin de la même année, elle présente son premier single (la reprise d’une chanson de Gloria Gaynor intitulée I am what I am) dans l’émission qui avait censuré ses propos, « Tout le monde en parle ». Elle remercie le présentateur de ne pas avoir diffusé l’interview diffamante, alors qu’elle l’avait quitté quelques mois auparavant, furieuse de ne pas avoir été confrontée à Ophélie Winter, en s’exclamant : « Je sais d’où vient le vent ! »

    Dans le cadre d’une soumission à un programme de contrôle de l’esprit, les contradictions de Karen Mulder sur une période de quelques mois pourraient s’expliquer autrement que par un simple état dépressif passager, comme s’est empressée de le faire croire sa famille. Les récentes déclarations[9] de Omar Harfouch n’ont pas eu l’écho qu’elles méritaient alors qu’elles ont le double intérêt de donner du relief à cette affaire et de faire peser le doute sur la finalité du comportement familial.

    Omar Harfouch organise des concours de mannequins en Ukraine. Il se fit connaître en dénonçant les concours supposément truqués et les soi-disant liens de l’agence Elite à la mafia Russe. Mais Harfouch est l’allié d’un riche homme d’affaire qui propose de racheter les actions d’Elite mise en vente par son fondateur, John Casablancas, à la suite du scandale de la BBC. Harfouch sera l’objet de manipulation l’accusant d’exploiter des mineures, mais il sortira blanchi de ces accusations calomnieuses. Pour Omar Harfouch, l’agence Elite n’est pas étrangère à toutes ces rumeurs sur son compte, qui ont débuté après qu’il ait mis le doigt sur certaines des pratiques douteuses de l’agence. Il a été obligé de mettre la société s’occupant du concours Miss@Net en faillite, car selon lui l’agence Elite « a proposé à toutes les miss de leur avancer des frais d’avocats ou de l’argent, afin qu’elles fassent des accusations contre moi ». A la question « Donc Elite serait mêlée à cette affaire ? », Omar Harfouch répond qu’ « ils essaient par tous les moyens de m’abattre ! Avec Karen Mulder, c’était facile, ils ont convaincu ses parents de la mettre en asile. Sauf qu’aujourd’hui, personne n’a pu prouver qu’elle était vraiment folle et que ce qu’elle avait dit chez Ardisson était faux. Moi, ils n’ont pas réussi à me mettre dans un asile alors ils ont essayé de me faire passer pour un proxénète lié à un groupe mafieux. Mais j’ai déjà gagné les trois procès. »

    Karen Mulder a déclaré au magazine Elle à propos de sa dépression : « Quand on chante, on fait passer un message, alors voilà le mien : je suis ce que je suis. Je joue mes propres cartes, j'ai l'impression d'un nouveau départ. Je prends ma vie en main. [...] Pour la première fois, je sais vraiment ce que je suis, je n'en doute plus, je ne me remets plus en question, je vis, c'est tout. On sort grandie d'une telle épreuve. » Affaire classée.

    Mais qu’en est il pour toutes celles qui traversent aujourd’hui les épreuves qui lui ont été imposées ? Karen Mulder aurait mérite à se souvenir de la lucidité dont elle faisait preuve avant son internement quand elle disait en substance : « La peur fait que les gens deviennent lâches ». D'un autre côté, on comprend qu'elle ne veuille plus se retourner sur son passé.

    Karen Mulder sur M6

    " Moi j’ai essayé de parler, mais on n’a pas voulu me croire. "

    Benjamin Castaldi recevait Karen Mulder dans l’émission « C'est leur destin » vendredi 20 septembre 2002 sur M6 à 20h50. Je vous propose quelques morceaux choisis dont les non-dits en disent long… (J’ai reproduit les propos tels que je les ai entendus, ce qui explique les imperfections de français)

    Benjamin Castaldi : Si vous deviez, en quelques mots, résumer le destin de Karen Mulder, vous diriez quoi ?

    Karen Mulder : D’un côté c’est un conte de fée, et d’un autre côté c’est un film d’horreur, un vrai cauchemar. Et quant tout est remonté, il y a des gens qui ont essayé de m’empêcher de parler. On m’a mis dans une clinique pour m’empêcher de parler. J’en suis sorti avec l’aide d’un avocat, c’était tout un truc. Oh la, c’était assez compliqué ! C’était vraiment par hasard : une amie que j’ai rencontrée dans une clinique qui m’a donné le numéro de téléphone d’un avocat. Je suis transférée dans une autre clinique. J’ai rencontré quelqu’un d’autre qui avait le numéro de sa chambre directe. L’avocat m’a directement téléphoné dans ma chambre. Elle m’a dit : « Ecoutez, vous avez pas du tout l’air d’une folle ! Je viens vous chercher dans les deux heures qui viennent ». J’ai fait mes bagages et je suis sortie comme ça.

    (…)

    Moi j’ai essayé de parler, mais on n’a pas voulu me croire. Il y a eu une certaine partie qui était, en effet, de la paranoïa, parce que quand des choses sont énormes, après ça dégénère un petit peu. Il y a un petit peu de délire. Mais plus le temps avance, et plus je me rends compte qu’en fait, pas du tout. Ben, c’est à dire un petit peu. Mais…euh…

    B.C. qui enchaîne : A votre avis, qu’est ce qui peut rendre paranoïaque un top model, et qu’est ce qui fait qu’au bout d’un moment on fini par se méfier de tout et tous le monde ?

    K.M. : Là, vraiment, c’est des questions que je peux pas répondre. (…) Vous avez vu le film True Romance ? C’est un peu ça ma vie. Tout a été organisé. Tout était manipulé. J’étais quelqu’un qui ne voyait rien. En fait je crois que j’étais vraiment folle, mais aujourd’hui je ne le suis pas.

    B.C., après l’avoir assuré qu’on avait bien compris qu’elle n’était pas folle : Il y a des tas de filles qui rêvent de devenir mannequins. (…) Il y a peut-être des gens qui ne comprennent pas que l’on puisse se plaindre.

    K.M. : Oui, c’est vrai que c’est des choses que, quand on est jeune, on pense que c’est ça le bonheur…

    Mais c’est pas le travail…(qui est difficile : NDLR)

    C’est vrai que c’est un métier qui est dur. C’est vrai que c’est pas aussi facile qu’on puisse le penser. Mais la chose dont j’ai voulu avertir les jeunes filles c’est de faire très attention. Et même aux agences très renommées, avec des concours renommés, ça ne veut rien dire.

    B.C. : C’est pas une garantie pour elles…

    K.M. : …de tomber sur des gens honnêtes à qui on peut faire confiance, et je ne parle pas au niveau financier seulement.

    (…)

    [1] Entrevue n°113, décembre 2001.

    [2] Le Parisien, 29 novembre 2001.

    [3] Voir Le Bohemian Club : La secte globale.

    [4] Les états altérés sont des personnalités différentes qui sont créées indépendamment les unes des autres dans le même corps. Ces personnalités, ces « alter », peuvent être réactivées à volonté pour faire effectuer des tâches spécifiques à la personne programmée. Les déclencheurs de ces alter peuvent être des tonalités téléphoniques, des comptines, des dialogues de film ou des signes de la main. Lorsque le déclencheur est perçu par la personne programmée, cette dernière se met à exécuter le plan qu’on lui aura préalablement inséré dans l’esprit à l’aide de drogues ou d’hypnose. D’une seconde à l’autre, un citoyen inoffensif préalablement programmé va inconsciemment changer de personnalité grâce à un déclencheur, et pourra devenir un assassin en puissance. K. Sullivan pouvait être soit au service sexuel d’hommes et de femmes, garde du corps, assassin ou encore utilisée pour libérer des otages selon le déclencheur employé.

    [5] Toutes les citations qui concernent les personnalités multiples proviennent de Nexus, n°2, Le Nouvel Ordre Mondial et l'esclavage par le contrôle de la pensée par Uri Dowbenko, Editions MOAN, Les Cheyroux, 24 580 Plazac.

    [6] Les révélations de l’ouvrage de Ian Halperin, « Shut up and smile », ont été reprise dans Ici Paris, n°2830, 28 septembre au 4 octobre 1999.

    [7] Journaliste à VSD, interview parue dans le n°1271, 3 au 9 janvier 2002.

    [8] Fritz Springmeier and Cisco Wheeler, Illuminati Formula used to create en Undetectable Total Mind Controlled Slave , USA , 1996.

    [9] France Soir, mercredi 17 juillet 2002.

    TÉMOIGNAGE - L'émission

    C'est un banal courrier électronique à des amis qui a mis le feu aux poudres et enflammé le net.

    "Il est bientôt 2 h du mat' et je reviens de l'émission de Thierry Ardisson "Tout le monde en parle". Je pense que chacun d'entre vous la connaît...

    Si je vous parle de ma journée, c'est que quelque chose de proprement incroyable, et je pèse mes mots, est arrive sur le plateau de cette émission qui sera diffusée samedi soir sur la 2 et sur TV5. D'ailleurs ce que je vais vous racontez, c'est pas sûr que ce soit diffusé. La première invitée de la soirée était Karen Mulder, vous savez la fameuse top model hollandaise qui parle un bon français. Une fille, belle, sympa et qui s'affiche souvent pour des œuvres caritatives. Elle venait pour parler de la fameuse histoire de prostitution de certains mannequins de l'agence Elite.

    Eh bien ! figurez vous que c'est un cataclysme qui s'est abattu sur tout le plateau : le public, Ardisson et Baffie qui était sidéré. On savait pas quoi dire. Elle est venue avouer pour la première fois de sa vie que son père avait abusé d'elle quand elle était petite en l'hypnotisant à l'âge de 3 ans. Et cela a duré... ... Oui mais, attendez plutôt la suite. S'entourant très mal et avec des personnes qui avaient été mises au courant de sa faiblesse mentale et aussi du fait qu'elle avait été hypnotisée, la fameuse Karen Mulder nous sort qu'elle a été violée par un nombre incalculable de personnes extrêmement connues aussi bien en France qu'à l'étranger. L'un des plus connus d'entre eux : le prince Albert de Monaco.

    La pauvre Karen, tout en pleurant, nous donnait les détails des toutes ces histoires. Elle se dit victime d'un terrible complot dont la racine principale est l'hypnose qu'elle a subie. Et à chaque fois, elle pesait ses mots. Baffie lui disait : "Mais vous savez que c'est extrêmement grave ce que vous dites... Dire que le prince Albert de Monaco vous a violée !"

    Ardisson qui n'avait pas du tout prévu ça, vu qu'il devait juste l'interviewer sur ce qu'elle pensait de l'histoire de l'agence Elite, était complètement perdu... Il n'arrivait pas à sortir un mot et à chaque fois qu'il lui posait une question, c'était pour essayer de la faire parler de ce pour quoi elle était venue : toujours l'histoire Elite. Baffie, lui, nous a dit hors antenne : "J'en ai fait des émission de télé depuis plus de 15 ans, mais j'ai jamais vu, ni entendu ça de toute ma vie !!!"

    La pauvre fille continuait à nous raconter sa terrible histoire. Elle a donné un nombre de noms complètement hallucinant faisant partie de la magouille, y compris celui d'Ophelie Winter qui était justement invitée ce soir. Vous imaginez un peu la scène : Karen Mulder en train d'accuser O. Winter, en pleine émission, d'une chose aussi grave alors qu'elle l'avouait pour la première fois !!!

    Eh bien, ça, Ardisson ne l'a pas voulu. Alors, hors antenne, il a demandé a Karen Mulder de ne pas rester sur le plateau à l'inverse de ce qui était prévu. Au contraire, elle, elle insistait pour rester et provoquer le face-à-face. Voyant qu'elle n'était pas soutenue, elle s'est barrée direct et cela hors antenne. Je précise ça parce que, dans l'émission quand une personne se barre, eh bien, on filme sa sortie avec l'accompagnement d'un gingle et des applaudissements du public. Là, forcement, y'avait un problème pour le montage vu qu'on la voit pas partir. Et donc ils ont essayé de faire revenir Karen Mulder à sa place juste pour filmer sa sortie.

    C'était le boxon total. Tout le monde était sur le cul. Baffie, avec qui j'ai un peu discuté, me disait qu'il n'en revenait pas. Elle n'est pas revenue. A ce moment-là, tout le public a été contrôlé pour savoir si certains n'avaient pas des caméscopes. Et ils ont trouvé une nana qui avait tout filmé... Illico confisqué... Ils ont effacé la bande. Par la suite on a justement vu O. Winter se ramener et elle faisait pas la fière, surtout hors antenne. Je ne sais pas ce que ça donnera au montage. Tout le monde dans le public était persuadé qu'ils couperont voire supprimeront le passage de Karen Mulder.

    A la voir de mes yeux et sans montage, comme les autres personnes du public, je pense sincèrement qu'elle ne racontait pas des conneries. C'était surréaliste, hallucinant..."

    Ce mail relate l'étrange expérience d'un membre du public lors de l'enregistrement de l'émission de Thierry Ardisson "Tout le monde en parle". Invitée pour parler de l'affaire Élite, Karen Mulder, la célèbre top model, a créé un choc en déclarant avoir été hypnotisée et violée depuis son enfance par diverses personnalités dont elle cite les noms. Le mail décrit la stupeur du public et de la production. Il s'interroge sur la réalité des propos de K. Mulder mais surtout il doute de la diffusion de la scène. De fait, la séquence décrite n'a pas été diffusée et la rumeur a pu commencer à se répandre !

    Démontrant une fois de plus sa puissance, le net s'empare de l'e-mail et, par l'effet boule de neige, ce sont rapidement des centaines de personnes qui reçoivent ce témoignage. Scandale, sexe, stars et détresse, pas mal d'ingrédients de la rumeur sont réunis pour que cette histoire devienne un must de la "Net Set".

    Comme toutes les vérités sont bonnes à dire (n'est ce pas Thierry ?), les remous causés par ce mail ont obligé Ardisson à admettre que l'histoire était vraie. Mais sa version des faits décrite dans [l'article a ce sujet paru dans] Le Monde dit-elle toute la vérité ?

    Complément du 20 novembre 2001

    A la demande de la société "Tout sur l'Ecran" qui semble être la boîte de production de Ardisson/Barma (nous n'avons pas eu de confirmation de leur part) nous publions ici un message de son président. Ses propos n'engagent que lui et sa société et vous sont communiqués ici à titre d'information.

    "Nous avons pris connaissance des informations que vous diffusez sur votre site, relatives à la venue de Karen Mulder sur le plateau de "Tout Le Monde en Parle".

    Afin de clore ce débat bien dérisoire, je vous serais reconnaissant de porter les faits suivants à la connaissance de vos lecteurs internautes.

    1- Lors de ce tournage, des propos totalement incohérents ont été tenus par Karen Mulder, sous l'emprise d'une crise névrotique évidente, constatée avec effroi par l'immense majorité des personnes de bonne foi présentes ce soir-là.

    2- Eu égard à ces circonstances, l'enregistrement a été interrompu et bien entendu censuré par la production dans l'intérêt, le respect et la protection des personnes citées et de la malade elle-même.

    Toute autre interprétation sera abusive et n'honorera pas ses auteurs qui pourraient fort bien un jour prochain se sentir extrêmement mal à l'aise, vue la brutalité de leur affirmation et l'aggravation de l'état de santé de Karen Mulder.

    Enfin, je dois vous informer que toute utilisation de photos de plateaux, d'enregistrements sonores et ou visuels, tous effectués à notre insu, et bien entendu contre notre gré, engagerait lourdement la responsabilité de celui qui déciderait de le porter à la connaissance du public, quel que soit le support y compris par internet, l'exposant ainsi à de lourdes poursuites engagées à son encontre.

    Philippe Lefebvre.
    Président de la société
    TOUT SUR L'ECRAN PRODUCTIONS."

    Interview

    Pour en savoir plus, Hoaxbuster a retrouvé l'origine du courrier électronique et a interrogé son rédacteur qui faisait partie du public ce soir là. Emmanuel (qui souhaite garder l'anonymat) n'a visiblement pas le même avis que ceux présentés dans les articles parus dans la presse. Sur le cas Ophélie Winter, Emmanuel nous affirme par exemple : "Elle a dit qu'elle avait eu une discussion avec O. Winter au cours de laquelle cette dernière lui a dit : "Ce que je vais te dire ce soir tu vas l'oublier. Demain tu l'auras oublié." J'en déduis tout naturellement que K. Mulder faisait là référence à l'hypnose pour ce qui est de l'oubli. On a tous compris que Karen avait mis en cause O. Winter." Que s'est-il passé exactement à l'émission "Tout le monde en parle"?

    Emmanuel revient à tête reposée sur cette soirée trash et hallucinatoire.

    La rédaction - Emmanuel, pourquoi avoir accepté de répondre à nos questions ?

    Emmanuel - Vous êtes un site internet "anti-intox" très consulté, et qui dit internet dit circulation très rapide de l'information. Mon mail en est la preuve vivante. Je trouve votre site très utile et je me rappelle m'en être servi pour cette fameuse rumeur à deux balles qui relatait une histoire de seringues contaminées dans Paris. Et puis, je suis une preuve vivante de la manière dont le courrier électronique échappe parfois à son émetteur.

    La rédaction - En révélant cette affaire, qu'espériez-vous déclencher ?

    Emmanuel - Mon intention première était de relater à mes potes cette histoire assez particulière pour qu'ils soient au courant que ça avait bien eu lieu et que ça ne serait pas diffusé après le montage. Ensuite, je me suis aperçu que mon mail avait fait le tour des médias un peu malgré moi, de forward en forward.

    La rédaction - Après avoir pris connaissance de l'article paru dans Le Monde, vous déclarez que "pas mal de choses fausses y figurent", pouvez vous être plus précis ?

    Emmanuel - En fait la journaliste n'a écrit son article qu'avec des infos qu'elle a trouvé dans les journaux et... dans mon mail. Elle ne m'a jamais contacté. Elle a affirmé à un journaliste de Technikart (qui m'a interviewé) qu'elle avait reçu le témoignage d'un membre du public et qu'elle ne voulait pas lui donner les coordonnées de son témoin. Pas étonnant, vu que le témoin en question, c'était moi et vu qu'elle n'avait pas mes coordonnées. Elle n'a donc pas pris la précaution de vérifier la source de ce mail, contrairement à ce que vous avez fait. D'autre part, je note qu'elle affirme : "A son retour, il a demandé à Karen Mulder de reprendre pour qu'ils filment sa sortie. La jeune femme s'est énervée devant le refus d'Ophélie Winter de venir témoigner avec elle puis s'est effondrée en larmes avant de quitter précipitamment le plateau." Or c'est une déformation de la vérité :

    1) Ardisson n'a pas quitté le plateau, mais c'est Catherine Barma qui est venue discuter avec lui.

    2) Ardisson a demandé à K. Mulder de quitter le plateau. Elle a refusé, insistant sur le fait qu'elle voulait avoir un face-à-face avec O. Winter. Elle ne pleurait pas.

    3) Karen Mulder a, deux minutes plus tard, quitté le plateau énervée car elle voyait qu'elle n'était pas soutenue. Elle ne pleurait pas non plus.

    4) C'est à ce moment-là que Thierry Ardisson a essayé de la faire revenir sur le plateau pour qu'ils filment sa sortie. Quant à la fin de son article, lorsqu'elle cite Baffie : "Ébahi, il aurait déclaré, selon les témoignages des spectateurs, qu'il en avait déjà vu beaucoup à la télévision, mais là...", elle ne fait que reprendre ce que j'ai précisément dit dans mon mail.

    La rédaction - Avez-vous été briefés par la production à un moment ou à un autre ?

    Emmanuel - Non, pas vraiment. En fait, après la pseudo interview de Karen Mulder qui était plutôt un monologue, c'était le bordel hors antenne. Ardisson gueulait contre le fait qu'il n'avait pas d'oreillette qui marchait et le réalisateur a annoncé au micro qu'une caméra amateur avait été repérée dans le public. A partir de là, la chef de plateau (Méline, je crois) est partie à la recherche de cette caméra accompagnée d'un gars de la sécurité. Elle l'a vite retrouvée car la personne (une fille située derrière moi sur ma droite) s'est dénoncée. A ce moment-là, ils ont confisqué la caméra malgré les protestations de certains membres du public. Ils ont effacé la bande (Méline est venue le dire à la nana en question) et ont restitué la caméra à la fin de l'émission. Parallèlement à ça, ils ont menacé de confisquer les appareils de photos. Mais, finalement, ils ne l'ont pas fait. Après ça l'émission a repris son cours tout à fait normalement et s'est terminée dans la jovialité. Nous avons quitté le plateau tout à fait normalement, sans aucun contrôle et en toute liberté.

    La rédaction - D'après vous, les propos de la jeune femme étaient-ils "très approximatifs" et "non crédibles", voire "plus ou moins surréalistes", comme l'a déclaré Thierry Ardisson ?

    Emmanuel - Là, c'est mon sentiment personnel que vous me demandez d'exposer. A partir de là, on met de côté l'objectivité... En tout cas, en me plaçant en tant que simple témoin oculaire, je peux vous dire les choses suivantes : Karen Mulder a eu du mal à sortir les premiers mots qu'elle a prononcés. Elle s'encourageait à voix haute du style : "Il faut que je le dise" ou au contraire disait : "Je peux pas..." Bref, elle est rapidement tombée en pleurs à ce moment où elle a commencé à décrire ce que lui avait fait son père. Mais elle a vite repris son sang froid. Ensuite, elle s'est lancée dans un monologue assez ahurissant de par la nature de ses déclarations : des noms qui fusaient, une description peu précise de certains faits qu'elle exposait. Mais aussi incroyables que ses propos puissent paraître, il n'y avait pas de contradictions. Quand Baffie lui a dit que certaines personnes pourraient taxer ses propos de délire paranoïaque, elle a affirmé qu'elle pesait bien ses mots. Alors en ce qui concerne les qualificatifs "très approximatifs", "non crédibles" ou "plus ou moins surréalistes", chacun est libre de se faire sa propre opinion. Moi, je me contenterai de les qualifier de "surréalistes". Personne sur le plateau (à part elle) n'avait les moyens de prouver si c'était crédible ou pas et si c'était approximatif ou pas, pour une bonne et simple raison : personne n'a aucune preuve de quoi que ce soit !

    La rédaction - Pourquoi à votre avis, les propos de la jeune femme ont-ils été censurés ?

    Emmanuel - Bon, là, je peux répondre en engageant mon opinion de manière plus forte :

    1) Elle a mis en cause Ophélie Winter qui allait arriver sur le plateau et qui était déjà en coulisse.

    2) Elle a balancé des noms très connus. Et je comprends tout à fait qu'on y réfléchisse à 2 fois avant de diffuser ça. Je me mets à la place d'Ardisson : vis à vis de la direction de la chaîne France 2, chaîne du service public rappelons-le. Et vis-à-vis du CSA ?

    3) Hors antenne Ardisson a demandé à Karen Mulder de quitter le plateau (contrairement à ce qu'il a affirmé dans France Soir). Il voulait éviter la confrontation entre K. Mulder et O. Winter. Karen Mulder de son côté insistait pour rester (comme cela était prévu à l'origine, c'est à dire avant ses déclarations) et voulait faire face à O. Winter. Deux minutes plus tard, voyant qu'elle n'était pas soutenue et comprise, elle s'est barrée direct du plateau. Et, là, Ardisson a essayé de la faire revenir pour enregistrer sa sortie. C'est ce qu'il se fait de coutume dans cette émission : quand un invité quitte le plateau, il le fait sous les applaudissements accompagnés d'un speach d'Ardisson et d'une musique (cf. la sortie de Victoria Beckham dans cette même émission). En l'absence de ça, le raccord montage semblait compromis, donc la diffusion ! J'en déduis qu'à ce moment-là, il n'avait pas encore pris sa décision de diffuser cette histoire ou pas. Sinon pourquoi essayer de faire revenir K. Mulder sur le plateau pour un simple raccord montage ?...

    La rédaction - Comment Ophélie Winter, également citée par Karen Mulder, a t-elle réagi ?

    Emmanuel - Elle n'a fait aucun commentaire, aucune allusion. Elle est arrivée comme si ça n'avait pas eu lieu. On ne l'a sentait pas joviale, c'est clair, mais elle n'a pas eu de mal à forcer le trait pour rire aux blagues de Baffie. Par la suite, une fois qu'elle n'avait plus la parole, on l'a vu plus effacée. Mais ça, tout le monde peut s'en apercevoir par soi-même dans la diffusion de l'émission. Sinon, hors antenne, elle ne laissait paraître aucun malaise. Et puis le professionnalisme d'Ardisson a fait le reste. Il a interviewé tous les autres invités comme si ça n'avait jamais eu lieu et cela avec flegme.

    La rédaction - Quelle a été l'ambiance sur le plateau de l'émission après cet incident ?

    Emmanuel - Incrédulité ! Baffie confiait à quelques personnes du public qui l'entouraient qu'il n'avait jamais vu ça depuis qu'il fait de la télé. Pas mal de personnes de la production étaient énervées : Ardisson qui se plaignait parce que ses oreillettes ne marchaient pas, la chef de plateau qui mettait en garde de manière virulente le public à propos des caméras et des appareils de photos. Dans le public on pariait déjà sur le fait qu'ils ne diffuseraient rien. Cela s'est confirmé quand ils ont confisqué la caméra. La demi-heure qui a suivi le départ de Karen Mulder était tendue. Ensuite, avec l'arrivée de Valérie Lemercier, puis plus tard de Jean Yanne et avec la présence de Baffie qui avait retrouvé tout son humour, les rires sont devenus plus naturels et l'émission s'est terminée dans une jovialité sincère. Ils ont laissé le public partir tranquillement et sans nous donner de consignes.

    La rédaction - Dans votre mail, vous spécifiez que d'après Karen Mulder, Ophélie Winter aurait été partie prenante et non victime... Contrairement à ce que déclare l'article du Monde ["Ophélie Winter, qui était dans les coulisses à ce moment-là, était bien placée pour le savoir, ayant subi le même sort qu'elle"]... Pouvez-vous être plus précis ?

    Emmanuel - Oui, mon mail est assez vague (il était destiné à des potes...), encore plus que les propos de Karen Mulder. Voilà ce qu'elle a dit à propos de O. Winter : elle l'a présentée comme témoin de sa détresse, en quelque sorte une complice passive du complot dont elle se sentait victime. Elle a dit qu'elle avait eu une discussion avec O. Winter au cours de laquelle cette dernière lui aurait dit : "Ce que je vais te dire ce soir, tu vas l'oublier. Demain tu l'auras oublié." Il est vrai que ses propos étaient vraiment vagues. D'ailleurs, j'en ai discuté avec des personnes du public pour voir si j'avais compris la même chose qu'eux. Et, effectivement, on a tous compris qu'elle avait mis en cause O. Winter. Par contre, je n'ai aucun souvenir qu'elle ait dit qu'Ophélie Winter était bien placée pour le savoir, ayant subi le même sort qu'elle. Je doute fortement qu'elle ait dit ça. Et les 7 ou 8 personnes du public avec qui j'ai discuté par la suite n'ont pas noté ça non plus. Et dieu sait qu'on a en parlé et qu'on a essayé de se remémorer !

    cf evolutionquebec.com


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    Rituel satanique

    Il y a quelques années, le psychologue Pierre Antoine Cotnareanu face à un terrible cas de rituel satanique dans cette vidéo sous-titrée, explique certains détails macabres et des femmes qui vivaient dans ces pratiques sataniques, explique également les liens entre les satanistes sont de sang et les énergies sombres autour de ces actes sombres impliquant le sacrifice des enfants.

    Aussi, j'ai été surpris par la proximité de ces faits lui étaient inconnus jusque-là, même si elle négativement affectées et demandé de l'aide à d'autres thérapeutes pour surmonter les expériences de cette femme
    avait.

                            
                                             Psychanalyste sur les rituels sataniques par JaneBurgermeister


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    Exemple de procès verbal. Crédits : CNES

    La gravité des faits rapportés par Regina Louf est telle que l’on doit à tout prix établir s’ils sont vrais ou faux. Le problème peut être scindé en deux parties : Regina est-elle folle, mythomane ou saine d’esprit ? L’enquête judiciaire confirme-t-elle son récit?

    Le professeur Igodt de l’Université de Leuven (K.U.L.) présidait le collège d’experts psychiatres chargés officiellement d’examiner Regina Louf. Le rapport du collège de septembre 1997 indique : « grâce à une thérapie qui a duré des années, elle a vraiment trouvé un équilibre… Le témoin peut donc être utilisé comme un élément de l’enquête… Son témoignage seul ne peut pas être considéré comme une preuve en soi, sauf à être confirmé par une source indépendante »[5]. L’avis est clair : ce témoignage peut être utilisé et il doit être vérifié – comme tout témoignage. Un des auteurs du rapport ajoutera, lors de la campagne de presse contre X1 : « Elle a été traumatisée par des abus sexuels massifs. Ses déclarations choquent naturellement les gens, ce qui amène automatiquement un réflexe de déni ».


    ReOpen Dutroux: Dossiers X uncut ! par JaneBurgermeister


    ATTENTION TEMOIGNAGE PROFONDEMENT HORRIBLE...

     

    Procès verbaux et auditions a telecharger:

    http://www.megaupload.com/?d=ZDJ506CA

    Ce que la Belgique ne devait pas savoir... (Dossiers X):

    http://www.megaupload.com/?d=ZLAPGVHY