• L'alchimie

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         ORIGINE

    Au XIXe siècle, Marcelin Berthelot ne voyait encore dans les opérations alchimiques que des expériences un peu farfelues de chimistes amateurs visant à la synthèse de l'or.
    Les historiens ont longtemps cru que l'alchimie était née en Égypte à l'époque hellénistique.En fait, avant même qu'elle n'apparaisse à Alexandrie, l'alchimie se développait déjà en Chine et en Inde. Le but de ces différentes écoles était de découvrir des procédés pour obtenir de l'or à partir de métaux moins précieux.

    En Chine, ce sont, selon Granet, les confréries de forgerons détenteurs depuis la préhistoire des secrets du plus prestigieux des arts magiques, qui furent à l'origine des conceptions alchimistes taoïstes.
    En Inde, l'alchimie reste étroitement associée aux techniques du Yoga, notamment le Hatha-yoga tantrique.
    Comme l'affirme Mircea Eliade, «C'est d'abord l'analogie évidente entre le yogin qui opère sur son propre corps et sa vie psychomentale d'une part, et l'alchimiste qui oeuvre sur les substances, d'autre part : l'un comme l'autre visent à purifier ces matières impures, à les perfectionner et, finalement à les transmuer en or.»
    Mais l'Alchimie, science traditionnelle par excellence, n'est pas qu'une science physique.


    «L'Alchimie comme le dit justement René Alleau (Encyclopedia universalis) ressemble à une science physico-chimique, mais elle est aussi et surtout une mystique expérimentale. Sa nature, est à la fois matérielle et spirituelle.»
    A Rome, il semblerait que l'empereur Caligula eût mené des expériences pour fabriquer de l'or à partir d'orpiment, un sulfure d'arsenic, et que l'empereur Dioclétien eût donné l'ordre de brûler tous les travaux égyptiens concernant la chimie de l'or et de l'argent, afin d'arrêter de telles expériences.
     Le concept fondamental de l'alchimie dérive de la doctrine aristotélicienne selon laquelle toute chose tend à atteindre la perfection. On considérait que tous les autres métaux étaient moins "parfaits" que l'or. Il était donc raisonnable de supposer que l'or était constitué à partir des autres métaux enfouis profondément sous terre, et qu'avec suffisamment de dextérité et d'assiduité un artisan pourrait reproduire cette synthèse dans son atelier. Les efforts dans ce sens étaient tout d'abord empiriques et pratiques.
    Cependant, au IVe siècle apr. J.-C., l'astrologie, la magie et les rites devinrent prédominants.






      L'alchimie antique


    L'alchimie est née avec la découverte des métaux. Toutes les grandes civilisations antiques on pratiqué l'alchimie : Egypte, Grèce, Mésopotamie. C'est surtout d'Egypte que l'on a retrouvé le plus de textes décrivant les premières techniques alchimiques.

    Ces techniques tournent autour de la manipulation des métaux, et surtout de la recherche de l'élaboration d'alliages, avec, bien souvent, pour finalité de créer de l'or à partir de métaux moins nobles. C'est ce travail de faussaire qui a été retenu par les alchimistes du moyen-âge occidental qui ont mal interprété les quêtes initiales en considérant la transmutation du plomb en or réalisable par une série de manipulations.






    L'alchimie arabe

    Une des grandes figures de l'alchimie arabe est Geber, la version occidentale de Al Jabir. Il était à la fois philosophe, astrologue et médecin. C'est le premier a avoir mis au point la première mythologie alchimique. Par la suite, l'ensemble de l'occident médiéval va baser l'alchimie sur ses travaux jusqu'à utiliser même son propre vocabulaire (Alchimie, Alambic, Elixir...).

    D'autre philosophes arabes comme Averroes ou Avicenne approteront une forte contribution à l'alchimie.



    L'alchimie chinoise et indienne

    Comme en Occident, l'alchimie est née avec les métaux. Les forgerons chinois ont développé une confrérie où la puissance du sabre prenait une dimension religieuse. L'invincibilité du maître dépendait de la façon dont avait été travaillé le métal. De cette tradition est née une mythologie qui est devenue à peu de différences près la même alchimie que celle qui s'est développée plus tard en occident.




    L'alchimie médiévale

    L'univers de l'alchimie médiévale est synonyme de sorcelerie, de vieux fou-sage à la barbe longue, manipulant fébrilement des poudres magiques, prononçant des incantations chtuliennes, à la recherche de la Pierre Philosophale.

    Entre autres escrocs, l'esprit de l'alchimie médiévale résulte essentiellement d'une dimension philosophique. La quête des alchimistes médiévaux était surtout une recherche de la sagesse : un alchimiste qui ne parvenait pas à réaliser une transmutation n'était victime que de lui-même : Dieu ne l'avait pas encore choisi pour pouvoir réaliser l'Opération, et seule la piété et la probité lui permettraient, avec le temps, d'accéder à l'état de sagesse suprême qui lui rendrait possible la réalisation de la transmutation.

    Mais c'est essentiellement par la iatrochimie (iatrochimie = (al)chimie médicale) que la chimie se développera. C'est Paracelse qui apportera la principale contribution à la iatrochimie.


    L'alchimie protochimique

    Les travaux expérimentaux que les alchimistes ont accumulé pendant près de deux millénaires n'ont pas pu être totalement inutiles. Même si les alchimistes ont été incapable de tirer des conclusions de leurs expériences (c'est d'ailleurs ce qui les différencie des chimistes), ils ont tout de même suffisamment tourmenté la matière pour en extraire des informations utilisables par la suite par les chimistes.

    Certains alchimistes comme Van Helmont ont souvent critiqués les démarches ésotériques des alchimistes et ont mis au point des techniques expérimentales et des concepts qui, sans atteindre toute la rigueur de celle qui viendront par la suite, resteront des étapes interessantes de l'évolution des idées de la chimie.



    La Pierre Philosophale

    La Pierre Philosophale (ou Pierre des Sages), centre d'intérêt de l'alchimie représente l'aboutissement de ce qui était appelé le Grand œuvre. Cette « pierre » serait une substance capable de réaliser la transmutation des métaux « vils » - il faut comprendre non-précieux - en or. On pourrait également en extraire la Panacée ou Élixir de Longue Vie, qui aurait le pouvoir de guérir tous les maux et rendrait immortel celui qui le boit. Pour les alchimistes du Moyen Âge, la Pierre était le « cinquième élément », nommé alkahest (les quatre éléments connus étant la terre, l'eau, l'air et le feu). Dans un sens métaphorique, la Pierre Philosophale représenterait l'Amour, puisque « tout ce qui est touché par l'amour devient de l'Or » et cet or essentiel serait donc synonyme du bonheur que recherche tout être humain.





    Fullmetal alchemist

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    « Alchimie... technique scientifique qui consiste à modifier la structure de la matière pour changer par exemple du plomb en or. S'agissant d'une science, certaines règles naturelles doivent être respectées, dont le principe de l'échange équivalent. Selon ce principe, pour chaque chose créée par alchimie, il faut nécessairement en abandonner une autre de même valeur. Mais cette nuit-là, j'ai appris que la valeur de certaines choses ne se mesure pas... sur une simple balance.
    Mon frère et moi connaissions ce principe d'échange équivalent. Nous savions que toute création demande sacrifice. Quelque chose allait nous être retiré. Mais nous pensions que nous n'avions plus rien à perdre. Nous avions tort. » Edward

     

    « L'humanité ne peut rien obtenir sans donner quelque chose en retour. Pour chaque chose reçue, il faut en abandonner une autre de même valeur. En alchimie, c'est la loi fondamentale de l'échange équivalent. A cette époque, nous pensions que c'était la seule et unique vérité au monde. Nous nous trompions, mais il a fallu céder quelque chose pour l'apprendre. » Alphonse [2-42]