• http://www.ufo-appears.net/wp-content/uploads/2009/02/conference-jean-pierre-petit-xix-festival-science-frontieres-du-21-au-25-janvier-2003-16-hq.jpg

     

    Jean-Pierre Petit est un scientifique français né le 5 avril 1937 à Choisy-le-Roi. Il a été directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), spécialiste en mécanique des fluides, physique des plasmas et magnétohydrodynamique (MHD).
    Il est surtout connu auprès du grand public pour ses ouvrages de vulgarisation scientifique, par ses livres, la série des bandes dessinés Anselme Lanturlu et pour sa participation à l’affaire Ummo.
    Né à Choisy-le-Roi de Bernard Lévy et d’Andrée Christine Petit. À l’issue de ses études secondaires effectuées au lycée Carnot de Paris, il obtient le baccalauréat et entre en classe préparatoire scientifique au lycée Condorcet. Il intègre alors Supaéro où il se passionne pour la mécanique des fluides. Il obtient son diplôme d’ingénieur en 1961.
    Dans les années 1960, il est employé durant six mois au centre d'essai de la Société d'étude de la propulsion par réaction (SEPR, future Société européenne de propulsion) en qualité d'ingénieur d'essai dans un centre situé à Istres où on procède à la mise au point des moteurs des premiers missiles nucléaires intercontinentaux MSBS. Il préfère intégrer le monde de la recherche et entre en 1965 en qualité d'ingénieur de recherche à l'Institut de mécanique des fluides de Marseille, laboratoire associé au CNRS. Il y effectue ses premières recherches en magnétohydrodynamique. En 1972, il est titularisé au CNRS après avoir passé sa thèse. En 1974, Jean-Pierre Petit abandonne officiellement la recherche expérimentale en MHD et entre à l'Observatoire de Marseille où il se reconvertit dans la recherche théorique en astrophysique. Néanmoins, il continue en parallèle ses recherches expérimentales sur les aérodynes MHD, jusqu'en 1987.

    Convalescent après de nombreux mois d'hospitalisation suite à un accident du travail en octobre 1976 (rupture d'élingue d'un électroaimant de 250 kg), il devient entre 1977 et 1983 sous-directeur du Centre de calcul de l'Université de Provence où il crée le Centre informatique d'enseignement. Il y développe avec les étudiants du département de philosophie des logiciels de CAO, tels que Superpangraphe et Screen commercialisés en 1978. Sa bande dessinée d'initiation à la CAO intitulée Pangraphe, accompagnée de programmes en BASIC, paraît en 1984 chez P.S.I.

    Il est retraité du CNRS depuis avril 2003.

     



    www.jp-petit.org/




  •  Les confessions du Père Régimbald
    Les révélations du Père Régimbald contre les Illuminati

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    Selon le site  www.conspiration.cc , Jean-Paul Régimbald (fut) un des premiers québécois courageux à dénoncer le Plan et la Structure mondiale des Illuminatis. Ce Père Jean-Paul Régimbald de Gramby serait décédé dans des circonstances nébuleuses au Vatican où il aurait été rappelé pour désobéissance. Par conséquent, il ne se doutait peut être pas encore à ce moment là (n'oubliez pas qu'il était dans les années 80-90) que le Vatican était aussi un siège mondial des illuminati depuis Babylone et Sumer.
    Cette interview qui date de 1983 est aisément disponible sur le web. Pour Conspiration.cc, la vidéo est assez complète pour s'en faire une bonne idée et découvrir le fonctionnement de cette secte mondiale de la haute finance et des religions établies.

    Le père Régimbald fut aussi de ceux qui attirèrent l'attention sur les messages subliminaux dans des morceaux de musique destinés au jeune public, notamment le Rock. Un document sur Les stratégies sociales des groupes catholiques de droite au Québec situe le père Régimbald parmi les grands leaders charismatiques québécois.

     

     

     


  • http://user.cyberlink.ch/~koenig/2006/ac/ac.jpg

     








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    « Frissonne sous la volupté joyeuse de la lumière,
    O homme ! Homme à moi !
    Viens, surgissant de la nuit de Pan,
    Io Pan ! Io Pan !
    A travers les mers, viens de Sicile et d'Arcadie !
    Tel Bacchus, vagabondant avec ta garde de faunes,
    De panthères, de nymphes et de satyres,
    Sur un âne d'un blanc de lait.
    A travers les mers, viens à moi, à moi,
    Viens avec Appolon en robe nuptiale
    (Berger et sorcière)
    Viens avec Artémis, chaussée de soie,
    Et lave ta cuisse blanche, ô Dieu splendide,
    A la lune des bois, sur le mont de marbre,
    Dans l'eau creuse et neuve de la source ambrée... »

    Aleister Crowley (Hymne à Pan)

     

    Etrange coïncidence que celle qui arriva le 12 octobre 1875. Vers minuit, à Leamington, naquit Edward Alexander Crowley, surnommé « Alick », hors il se fait qu'à 60 kilomètres de là, se situe Worcester, ville natale d'Edward Kelly, l'assistant de célèbre mage John Dee, le sort en était jeté, dira Crowley, ce signe prouve qu'il était la réincarnation d'Edward Kelly, il était de son devoir de continuer les travaux commencés par ces deux mages. Alors que souvent les enfants se souviennent de leur enfance à partir de l'âge de deux ou trois ans, Aleister, enfant précoce, se remémore les moindres instants de sa venue sur terre, dans ses confessions, il décrira son baptême : « Je me souviens de la forme de la pièce, de la disposition de ses meubles, du petit groupe de frères qui l'entouraient et de la surprise de se voir vêtu d'un long vêtement blanc, d'être soudainement plongé dans l'eau et remonté ».

    Le père, un riche brasseur et la mère du jeune Alick, appartenaient à une secte protestante, intransigeante et rigoriste, les Darbystes, appelés également les Frères de Plymouth, ceux-ci croyaient à la vérité littérale absolue de la Bible en tant que message délivré par le Saint-Esprit et inculquaient une grande austérité des moeurs. C'est dans une ambiance où sa mère, une femme étouffante et étriquée, interdisait toute lecture, mis à part la Bible et où tous petits faits et gestes anodins étaient diabolisés , qu'Aleister apprit à haïr le monde, ce contexte famial décida de son destin. De la Bible, il ne retenait que les passages sanglants, le crime rituel de Phineas, mais c'est surtout l'Apocalypse qui attiraient particulièrement son attention, la grande Bête à Sept Têtes et Dix Cornes hantait ses nuits, il songeait déjà au mystère du Nombre de la Bête 666.

    http://lib.oto-usa.org/crowley/aleistercrowley.jpg

    Il était âgé de 12 ans à la mort de son père, le voilà seul avec sa mère, cette femme acariatre, qui le comparait à «La Bête de l'Apocalypse » dès qu'il commettait la moindre petite bêtise, contre toute attente, la révolte provoquée par une éducation aussi traumatisante et de telles frustrations s'ébaucha, la Bête se réveillait, la métamorphose s'ensuivit. Très jeune il connut un exhutoire dans l'écriture de poèmes , Crowley se montra prolifique dans ce domaine, influencé par Baudelaire, Swinburne, Keats, on peut le qualifier de symboliste décadent.

    « Appolon, qui pleurait le trépas d'Hyacinthe,
    Ne voulait pas céder la victoire à la mort.
    Il fallait que son âme, adepte de l'essor,
    Trouva pour la beauté une alchimie plus sainte.
    Donc de sa main céleste, il épuise, il éreinte
    Les dons les plus subtils de la divine Flore.
    Leurs corps brisés soupirent une exhalaison d'or
    Dont il nous recueillait la goutte de -l'Absinthe !
    Aux cavernes blotties, au palais pétillants,
    Par un, par deux, buvez ce breuvage d'amant !
    Car c'est un sortilège, un propos de dictame,
    Ce vin d'opale pâle avortit la misère,
    Ouvre de la beauté, l'intimine sanctuaire
    Ensorcèle mon coeur, extasie mort âme ! »

    Son attirance pour le monde occulte, se reflète assez rapidement dans ses lectures et ses écrits, très vite, il s'essayera à des rites magiques. Il passera une partie de son adolescence dans un sinistre pensionnat, ce n'est qu'à la mort de sa mère qu'il sera délivré de ses chaînes, riche héritier, il pouvait enfin se consacrer à ses passions. Il changea son nom en Aleister et signa son premier recueil de poèmes « Alceldama », entretemps il voyagea beaucoup, s'adonna à son sport préféré, l'alpinisme, c'est d'ailleurs au cours d'une de ses ascensions qu'il rencontra un compatriote, Julian C. Baker, bien connu dans le milieu occultiste. Dès son retour en Angleterre, Baker présenta Crowley à George Cecil Jones et le 18 novembre 1898, Crowley est initié au secrets de The Order of the Golden Dawn of the Outer (l'Ordre de l'Aube d'Or à l'Extérieur), dont l'Imperator est S.L. Mathers.


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    La Golden Dawn est une société d'occultisme étudiant la plus haute magie pratique....les femmes y sont admises au même titre que les hommes...mais chacun s'engage, sous serment, à garder secret l'enseignement communiqué. Cette société étudie la Tradition Occidentale. Des connaissances pratiques sont le privilège des plus hauts initiés qui les tiennent secrètes.

    « La Monade Hiéroglyphique » de John Dee et « Le Livre d'Abramelin », sont les deux sources essentielles des rituels de la Golden Dawn.

    Aleister s'enflamma pour cet endroit, il se lia d'amité avec de nombreux adeptes, dont le poète William Butler Yeats, Arthur Machen, l'écrivain de génie à qui nous devons « Le Grand Dieu Pan », Bram Stoker et bien d'autres. Un initié influença particulièrement la vie et l'avenir du mage, ce fut Allan Bennett (Frère Iehi Aour), second personnage de la Golden Dawn, un homme aux yeux lumineux et au visage maigre et glabre, le parfait sosie de l'écrivain Lovecraft. Crowley et lui partagèrent un appartement pendant plusieurs mois, Bennett toxicomane notoire, initia Aleister aux stupéfiants et particulièrement à l'opium, ces drogues, facilitaient, dit-on, la relation psychique avec les entités, elles aidaient au développement de l'esprit.

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    Au sein de la Golden Dawn, s'imposait un homme exceptionnel, Mathers, il n'est autre que le traducteur remarquable des formules théurgiques, des recettes de magie pratique et de la magie cérémonielle contenues dans « Le Livre d'Abramelin ». La recherche de communications avec les Supérieurs Inconnus est un des buts des travaux des initiés, voici quelques extraits de lettres rédigées par Mac Grégor (Mathers) à Crowley : « ...Je ne sais même pas leurs noms terrestres et je les connais seulement par quelques devises secrètes et je ne les ai vus que très rarement dans un corps physique, et dans ces rares cas, le rendez-vous fut pris dans l'Astral par eux....Mes rapports avec eux m'ont prouvé combien il était difficile à être un humain, si avancé soit-il en occultisme, de supporter leur présence...

    Je me sentais en contact avec une force si terrible que je ne puis que la comparer à l'effet ressenti par quelqu'un se trouvant près d'un éclair durant un violent orage.... ».

    Afin de pratiquer les rites, l'initié doit s'aménager un espace secret où personne ne pourra le voir ni le déranger, voici les conseils donnés par Crowley dans son ouvrage « La Magie en théorie et en pratique » : « L'initié doit disposer d'une demeure où il ne sera ni observé ni gêné. Dans cette demeure, il réservera une place pour le Templum. Celui-ci aura au nord une fenêtre donnant sur une terrasse, à l'extrémité de laquelle on édifiera une loge, analogue à celle du grade de Maître (le troisième degré où le rituel mis en action symbolise la mort et la résurrection d'Hiram, l'architecte du Temple de Salomon à Jérusalem) des francs-maçons. L'officiant disposera d'une robe de lin blanc, d'une couronne, d'une baguette, d'un autel, de l'encens, de l'huile sacramentelle, et d'un pectoral d'argent natif. Tous ces objets ayant été consacrés selon les instructions du Livre d'Abramelin.

    La terrasse sera recouverte de sable fin, spécialement consacré. L'opérateur s'astreint à une chasteté complète, à l'isolement et au silence durant quatre mois. Il réduit sa nourriture et sa boisson au strict minimum. Il consacre aux rites et aux cérémonies prescrits par son instructeur le plus clair de son temps, il se tient en communication avec les influx astraux. Il passe les deux derniers mois dans une extase ininterrompue, évitant tout contact avec les profanes. A la fin de ces deux mois, il accomplit alors la grande conjuration : alors son ange gardien lui apparaît dans sa gloire. Un signe apparaîtra sur le pectoral. Préalablement, le magiste aura tracé, selon l'art royal, un cercle magique où il s'enfermera pour supporter, sans s'être embrasé, la puissance radiante de l'entité. Il obtiendra de son ange pouvoir pour soumettre à sa puissance les quatre Archontes (nom grec signifiant chefs) des points cardinaux. » En 1898, Crowley deviendra le propriétaire d'un grand manoir situé en Ecosse, près du Loch Ness, Boleskine, il peut enfin se retirer pendant quelques mois afin d'accomplir les indications du Livre d'Abramelin le Mage, ce rituel, relent des plus anciens mystères, correspond à une mort initiatique au terme de laquelle l'officiant devient mage.


    A-t-il réussi ? Personne ne le sait, mais un fait est évident, des phénomènes inexplicables se déclenchaient dans le manoir, Aleister y voyait une alliance avec les entités, nous allons le retrouver avec un nouveau nom : Frater Perdurbado. L'ambiance se dégrada au sein de l'Ordre, on y distingua deux clans, l'un à tendances chrétienne et gaëlique qui suivit Yeats et l'autre à tendances païenne et magico-sexuelle, nommée l'Astrum Argentum, Aleister Crowley en était l'Imperator.

    Une période de nombreux voyages succèda à ce conflit, il apprit certaines techniques de yoga à Ceylan, il séjourna au Mexique, ensuite on le vit quelques mois dans le temple shivaïte de Madura, privilégié, il fut le premier occidental à être autorisé à pénétrer dans ce sanctuaire. Il y sera initié à la magie sexuelle appelée « Voie de la Main Gauche, ». Cette magie particulière, peut s'avérer dangereuse pour l'équilibre psychologique de l'initié, de plus, très peu d'occidentaux parviennent au bout de cette initiation. En magie sexuelle, la Voie de la Main Gauche, s'oppose à la Voie de la Main Droite, dualité omniprésente dans la vie, en résumé, ce qui touche le côté droit est bon, ce qui touche le côté gauche représente le mal, l'adepte de la Voie de la Main Gauche est indépendant, il n'est soumis à aucune entité, aucun dieu, cette voie magique et spirituelle prends appui sur la sexualité, le but de cette magie est de réussir en retournant l'énergie cosmique qui se trouve habituellement masquée, dans les conditions ordinaires de vie, par l'_expression de la sexualité animale courante, à faire s'élever, monter ladite force, suscitant ainsi l'illumination, la transfiguration magique de l'adepte. C'est à cette fin et pas dans le but premier de procurer aux partenaires l'intensification du plaisir, qu'est codifiée toute une érotique sacrée. Les partenaires s'unissent intimement sans aller jusqu'au point culminant de l'acte sexuel, ceci peut se pratiquer grâce à des techniques sexuelles spéciales destinées à intérioriser la force orgasmique. Le but est double, un état psychique à même d'engendrer une transe hallucinatoire au cours de laquelle l'imagination des partenaires atteindrait l'extase divine, permettre aussi à la semence de s'intérioriser dans l'organisme des deux amants au lieu de s'épancher.

     

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    Pour pratiquer ce type de rite, il faut une attirance sincère l'un pour l'autre, les amants aptes à pratiquer l'érotisme sacré se reconnaissent à divers signes précis. Dans le cas de Crowley, cette cérémonie se déroula sous la direction de deux maîtres aidés de deux prostituées sacrées (représentantes du Shakti, principe cosmique féminin), celles-ci sont toujours choisies pour leur grande beauté et leur perfection sont préparées physiquement, elles sont massées d'huiles odoriférantes selon une technique ancienne : jasmin pour les mains, keora pour le cou et les joues, champa et hina pour les seins, nard dans les cheveux, musc pour le pubis, santal le long des cuisses et safran pour les pieds, s'ensuit le rituel des 5 éléments, commence alors le « jeu du dragon et du tigre », où toutes les positions accessibles sont réalisées. Une pratique importante en magie sexuelle nommée Karessa consiste à réaliser un long coït sans qu'il y ait d'orgasme, les partenaires sont assis l'un sur l'autre en tailleur, l'acte doit enflammer l'imagination. A l'issue de la cérémonie on remettra à Crowley un pendentif sacré en forme de phallus.

    La croyance en des couples magiques a toujours été très forte dans certaines sociétés secrètes, de source sûre, Crowley n'atteindra jamais la possibilité de vivre avec son vrai double, la preuve en est, Aleister ne gardera aucune de ses nombreuses maîtresses.

    Sa première « Femme Ecarlate », Rose Kelly, était la soeur de son ami Gérald Kelly, il en fut fou amoureux, de leur liaison naquit une fille qu'il nomma Lilith, (Nuit Ma Ahathoor Hecate Sappho Jezebel Lilith) est son nom complet, selon l'avis de Crowley, Lilith préside à l'érotisme, à la magie sexuelle et à la magie noire.

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    Rose s'avère être une médium extraordinaire et c'est au Caire, lors de séances de médiumité que par la voix de Rose, elle-même guidée par une entité assyrienne appelée Aïfass, que Maître Thérion va avoir la révélation du livre qu'il doit rédiger « Le Livre de la Loi » (Liber Al Vel Legis, Sub Figura CCXX), le texte est d'inspiration rabelaisienne et nietzschéenne. L'essence même de ce livre peut se résumer par « Fais ce que tu veux sera le tout de la loi », dans l'imagerie Thélémite, « le sacerdoce est entre les mains d'un couple : le prince-prêtre de la Bête et sa femme, appelée la Femme Ecarlate. Deux personnages venus tout droit de l'Apocalypse de Jean, ouvrage très connu du mage, qui s'identifie maintenant à « The Great Beast, ou 666 de l'Apocalypse de Jean ».


    C'est maintenant dans l'étude et l'enseignement de la Loi de Thélème que la vie du mage va se poursuivre, d'autres ouvrages important suivront : « Les Livres Sacrés de Thélème », « The Equinox », « Book of Lies », « The Book of Thoth », « Magick without Tears», etc... L'enseignement du Livre de la Loi marqua désormais la personnalité de 666, il se livra désormais à une vie plus dissipée, amants et maîtresses se succèdèrent dans sa vie, son goût pour les drogues s'intensifia, sa réputation de magicien noir commença à lui nuire, ses messes gnostiques ressemblaient trop à des messes noires, on le soupçonna de contre espionnage. Le mage fait maintenant partie d'un autre ordre l'OTO (Ordo Templis Orientis), société d'origine allemande, elle est une ramification de l'Astrum Argentum. Lors de la première guerre mondiale il partit pour les Etats-Unis, afin d'y instaurer deux temples représentants les deux sociétés secrètes dont il est responsable, il espère aussi y former de nombreux adeptes.

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    Il revint ruiné en Angleterre en 1919, on le verra alors en France au côté de Georges Monti, le secrétaire du Sâr Peladan. C'est à Fontainebleau, entouré d'amis et de sa Femme Ecarlate « Alestraël », que 666 prendra l'initiative de s'isoler avec ses disciples, dans un grand domaine ensoleillé où il pourra leur enseigner sa Loi de Thélème. Il choisit en Sicile, à Cefalu plus précisemment, une vaste ferme en ruine, qu'il nomma Thélème, en mémoire de l'abbaye de Thélème décrite par Rabelais dans son Quart Livre, un point commun dans ces deux Thélème, la règle de vie « Fays ce que tu vouldras ».

    Les disciples (peu nombreux, il n'y aura jamais plus de 15) l'aideront à restaurer cette batisse, autour du hall central, consacré Sanctus Sanctorum, se trouvaient 5 chambres, décorées de fresques dont les images lui ont été inspirées par ses rêves et ses expériences astrales, on peut y découvrir notamment une « Chambre des Cauchemars ». La presse se déchaîna, on lui imputa tous les vices, mais tous aussi s'accordèrent pour lui reconnaître une qualité : la sincérité, il se croyait véritablement l'élu, celui qui doit propager une doctrine ancienne, oubliée et corrompue par le christianisme.

    On peut croire aisément en sa bonne foi en lisant ce passage de « Magick » : « Je me suis constamment voué au Grand Oeuvre, c'est à dire l'oeuvre de devenir un être spirituel, libre de toute contrainte, des servitudes du hasard et des deceptions de l'existence matérielle. Tous les termes habituels impuissants à dénomer mon message : ce n'est ni Occultisme, ni Spiritisme, ni Sorcellerie, ni Théosophisme. Je vais beaucoup plus loin que ces diverses écoles...Je me suis arrêté au terme de Magick comme étant, par essence, le plus sublime et à l'heure actuelle, le plus discrédité des termes...J'ai juré de réhabiliter la Magie et d'amener l'humanité à respecter, à croire et à pratiquer ce qui est actuellement méprisé, haï et craint...

    Dans cette transe semblable à la mort, l'esprit devient libre de vagabonder et s'unit au dieu invoqué. Dans la mort, cette union est permanente et va accroître le corps du dieu sur la planète. Nous devrions donc, quand nous le pouvons, nous assurer un endroit fermé et inviolable et y sacrifier quotidiennement des victimes. En même temps, qu'un des frères, au moins, soit réduit à l'épuisement par le vin, par des blessures et par la cérémonie elle-même. Et s'il prononce des révélations, qu'elles ne soient pas consciemment données (c'est à dire qu'elles doivent venir des profondeurs). Si le vrai Dieu est invoqué comme il convient, elles seront divines. » Le cauchemar attend Crowley en Sicile, sa fille préférée « Poupée » meurt dans une clinique de Palerme, en 1924, un disciple de Mega Therion, Raoul Loveday décède lui aussi de manière mystérieuse, il aurait été empoisonné par du sang de chat au cours d'un rite (mais là, rien n'est vraiment prouvé)... il s'ensuivit dès lors contre 666, une énorme campagne de presse, il aurait sacrifié sa fille au diable, on en fit un monstre, la police en profita pour expulser le mage hors d'Italie. Dès lors, les Femmes Ecarlates se succèdèrent, sa vie d'errance recommença, on le vit successivement en France, en Algérie, devenu un vieillard obèse, il échouera au Portugal. Le 1er décembre 1947, la Bête 666 affaiblie et malade s'éteindra à Hastings. Le 5 décembre, on l'incinéra à Brighton, mais, Crowley sortira vainqueur de l'épreuve de la mort, celle-ci fit grand bruit, son corps vêtu de ses vêtements de mage est exposé, on ne s'attendait pas au flux de fidèles du monde entier qui viendront défiler afin de rendre hommage à leur Maître. En guise d'oraison funèbre, le Lord Chief of Justice déclara : « qu'il était le personnage le plus immonde et le plus pervers du Royaume-Uni », ne peut-on pas prendre cela comme un compliment venant d'une telle personne ? A sa mort, Le biographe de Crowley, John Symonds dira ceci de lui : « Le Sexe était devenu pour Crowley le moyen d'atteindre Dieu...Il accomplissait l'acte sexuel non pour des joies émotives ou à des fins procréatrices, mais pour renouveler sa force psychique. Il estimait rendre ainsi un culte au dieu Pan. Opus était le mot qu'il employait à cette occasion, avec référence à la notion hermétique du Grand Oeuvre. Parfois, il se trouvait face à face avec les Dieux... ».

    « O corps que le péché rend pâle et beau !
    O seins gonflés de venin par les serpents,
    De la passion : leur froide bave souille et altère
    Les fièvres qui brûlent l'âme, c'est par elles,
    Que les feux de l'enfer dans ton coeur commencent sur la terre ! ».



      Bibliographie :


    • Ambelain Robert : « La Magie Sacrée d'Abramelin le Mage », Editions Niclaus, Paris, 1959.
    • CROWLEY Aleister : « The Book of Thoth », U.S. Games Systems, INC,1988.
    • CROWLEY Aleister : « Enochian World of Aleister Crowley », New Falcon, 2002.
    • Finné Jacques : « Erotisme et Sorcellerie », Editions Marabout, Verviers 1972.
    • Frere Jean-Claude : « Les Sociétés du Mal », Grasset, 1972
    • HUTIN Serge : « Aleister Crowley, le plus grand des mages modernes », Editions Marabout, 1973.
    • KING Francis : « Sorcellerie et Démonologie », Editions CIL, 1987.
    • MARIEL Pierre : « L'Europe Païenne du Xxè Siècle » : Editions La Palatine, 1964.
    • MORGANT Etienne : « La Magie Enochienne », Editions Guy Trédaniel, 1995.
    • NAGLOWSKA Maria : « Magia Sexualis, traduction de Maria de Naglowska », Robert Télin Au Lys Rouge, Paris, 1931.
    • PISSIER Philippe : « Magick d'Aleister Crowley, traduit par Philippe Pissier », Editions Blockhaus, 1992.
    • John Symonds : « The Great Beast, the Life and Magick of Aleister Crowley », Macdonald, London, 1973.
    • TERESHCHENKO Nicolas : « Les Ancêtres Rosicruciens de l'Ordre Hermétique de la Golden Dawn, Histoire officielle de l'Ordre », Editions Télètes, 1992.
    • WALDSTEIN Arnold : « Crowley, le Saint de Satan », Editions CELT, 1975.
    • WHEATLEY Dennis : « The Devil and all his Works », An Arrow Book, 1971.
    • WILSON Colin : « L'Occulte », Editions Albin Michel, 1973.

    Rédaction et recherche : Elisandre



  • Enfants, occultisme et sorcellerie (Harry Potter)

    www.info-sectes.org/enfants/index.htm
    La banalisation de l'occultisme et de la sorcellerie, en particulier par les livres Harry Potter, la revue "Witch" et certaines séries TV (Buffy et les vampires, Sabrina l'apprenti sorcière, Charmed,...) est-elle vraiment sans danger pour nos enfants? Ces romans contiennent des descriptions authentiques de phénomènes, de pratiques et de doctrines occultes voires sataniques : faut-il s'en inquiéter?

     

    Harry Potter Satanisme et messes noires

    Harry Potter: Sorcellerie et messe noire.. pour rire?

    Le danger de Harry Potter nous semble résider en particulier dans le fait que - à la différence des contes de fées - le passage de l’imaginaire au réel n'est pas respecté; Les enfants sont invités à superposer les deux plans, avec un risque évident de confusion. Risque d’autant plus grand que dans notre cas, ce monde imaginaire se trouve être le monde occulte, qui n’est pas vraiment imaginaire ! Comment voulez-vous que les jeunes vous croient lorsque vous les mettez en garde contre le danger des pratiques occultes , s’ils ont baigné pendant plusieurs années dans une littérature du genre?

    Nous avons été plusieurs fois confrontés à des témoignages de parents qui ont vécu ce glissement de leur enfant vers l'occultisme ou le satanisme avec parfois hélas une fin tragique.

     

     

     

    Harry Potter
    séduction, magie et sorcellerie.
    Harry Potter


    Article de Liliane Fleurian.


    http://images4.wikia.nocookie.net/uncyclopedia/images/thumb/b/ba/SatanPotter.jpg/345px-SatanPotter.jpg

    Note d'info-sectes: Nous citons cet article sur Harry Potter malgré son approche exclusivement négative et son contenu fortement marqué "évangélique".
    Il est important de comprendre que nous reprenons les témoignages "tels quels": y compris les "cris du coeur".
    L'auteur de l'article témoigne de son point de vue et apporte des réflexions et informations intéressantes.
    Harry Potter: Un phénomène de société.

    Depuis quelque temps en France et dans les pays francophones, le petit sorcier Harry Potter envahit les étalages des librairies, des papeteries, et des magasins de jouets ; et même les écrans de cinéma. Albums à colorier, posters et statuettes sont proposés dès maintenant aux acheteurs de cadeaux de fin d’année. Harry a fait aussi une entrée triomphale dans les manuels et les programmes scolaires !

    En Europe comme en Amérique, les libraires voient dans cette série "le plus grand événement dans l’histoire du commerce des livres". Beaucoup de librairies organisent des "soirées à thème" ou même des "nocturnes" auxquels les enfants sont invités à participer, déguisés, bien sûr, en sorciers ou sorcières. De nombreux parents et enseignants s’émerveillent de voir des enfants, auparavant allergiques à la lecture, se jeter sur ces romans et devenir du jour au lendemain des lecteurs voraces. "Time Magazine" du 4/10/99 (p.67) relate qu’une petite californienne de 9 ans, Anna Hinkley, a lu les 309 pages de "Harry Potter à l’Ecole des Sorciers" sept ou huit fois ! A l’heure actuelle, quatre volumes de la série sont traduits en français : "Harry Potter à l’Ecole des Sorciers", "Harry Potter et la Chambre des Secrets", "Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban", "Harry Potter et la Coupe de Feu". Un représentant de l’éditeur français, Gallimard, écrit que ce sont des livres "dont on attend frénétiquement la suite, debout, en pyjama, devant une librairie ouverte la nuit…" La série "Harry Potter" est devenue l’instrument d’une fulgurante conquête des cœurs. C’est à juste titre que certains parlent de "livre culte", ou promettent un "film culte" : par personnages interposés, ces aventures font vivre à de jeunes lecteurs une intense expérience intérieure. Ils ne sont généralement pas en mesure d’analyser objectivement cette expérience : elle n’en bouleverse pas moins leur perception d’eux-mêmes et du monde. Elle est d’ordre initiatique, ou à tout le moins pré-initiatique.

    Le site Internet Cutting Edge a fait paraître une douzaine d’articles pour avertir les parents chrétiens. Ces romans exercent un attrait puissant sur les enfants. Ceux-ci trouvent naturel d’imiter Harry et ses jeunes condisciples de l’Ecole des Sorciers, Poudlard. Souvent, les enfants amalgament fiction et réalité : "L’Express" du 23/11/00 (p.44) rapporte les propos d’une libraire du Havre : "Dix enfants par jour viennent me demander des nouvelles d’Harry Potter, comme si c’était une vraie personne." Par leur présentation, les petits ouvrages satellites de la série "Harry Potter" ("Les Animaux Fantastiques", et "Le Quidditch à travers les Ages", Obscurus Books/Gallimard-Jeunesse) entretiennent habilement cette illusion-là.

    La série "Harry Potter" est aujourd’hui traduite en quarante langues et a été tirée à 90 millions d’exemplaires. Avant de choisir le jeune acteur Daniel Radcliffe pour incarner Harry, Chris Columbus, le réalisateur du film, a reçu soixante-dix mille candidatures spontanées pour ce rôle !

    Pour voir des images du film, pour se procurer des informations plus détaillées et les résumés des quatre volumes déjà parus, ou pour lire des témoignages de fans, enfants et adultes, on peut consulter des sites officiels tels que : www.multimania.com/accrosharry ou encore www.harrypotter.gallimard-jeunesse.fr
    L'auteur des livres de Harry Potter, Joanne K. Rowling.

    Née dans les environs de Bristol en Angleterre en 1965, elle vit actuellement à Edimbourg en Ecosse. D’après l’article de "Time Magazine" cité ci-dessus, elle a souhaité devenir romancière dès l’âge de six ans. Un critique littéraire favorable à "Harry Potter" relate dans le quotidien "San Francisco Chronicle" du 26 juin 2000 (The Source of Inspiration) le récit de Vikki Potter, sœur d’Ian Potter. Ian et Vikki étaient des amis d’enfance de Joanne Rowling, et le jeune Harry leur doit vraisemblablement son patronyme. "Tout le temps, nous nous déguisions et nous jouions aux sorciers et aux sorcières. Joanne nous lisait les histoires, et nous, nous lui préparions des potions secrètes. Elle nous envoyait constamment chercher des petites branches pour fabriquer ces potions." Dès son enfance, Joanne Rowling semble donc avoir su trouver des lectures pour nourrir son goût du fantastique, et des amis prêts à la suivre.

    Après des études de langues, surtout de français, dans les universités d’Exeter (Angleterre) et de Paris, elle a participé à un projet humanitaire en Afrique. Elle a ensuite travaillé pour Amnesty International à Londres. Elle a également occupé un poste de professeur d’anglais au Portugal. Là, elle a épousé un journaliste et donné naissance à une petite fille, Jessica, aujourd’hui âgée de dix ans. Peu après un divorce qui l’a laissée seule avec sa fille, elle a connu le chômage et la précarité ; elle a alors commencé à écrire. Lors d’un voyage par le train en 1990, dit-elle, "Harry Potter a fait son entrée dans ma tête, déjà parfaitement formé et constitué." Cependant, elle n’a commencé à rédiger "Harry Potter à l’Ecole des Sorciers" qu’en 1993. Le deuxième éditeur qui s’est vu proposer le manuscrit l’a accepté avec enthousiasme, et l’ouvrage a rapidement remporté un succès phénoménal. Joanne Rowling envisage d’écrire sept volumes sur les aventures du jeune sorcier, et de rendre les quatre derniers encore plus ténébreux que les premiers. "Il y aura des morts, affirme-t-elle. La seule manière de montrer à quel point il est mauvais de tuer, c’est de faire mourir un personnage que le lecteur aime."

    Joanne Rowling a beaucoup de talent. Un porte-parole de Gallimard Jeunesse dit de ses livres : "lecture subtile, accessible et passionnante, qui ensorcelle les lecteurs de tout âge, qu’ils soient néophytes ou avertis." En effet, sa plume alerte tient le lecteur en haleine, crée des situations parfaitement convaincantes et des personnages attachants auxquels les enfants s’identifient. Cultivée et même érudite dans certains domaines, elle n’en reste pas moins à la portée des jeunes lecteurs.

    Ses ouvrages révèlent aussi une connaissance affinée des arts lucifériens et de la littérature occulte, et notamment d’un ouvrage qui a cinq siècles d’existence  : "Les Noces Alchimiques", de Christian Rosenkreutz. C’est sur ce livre que sont fondés les rites d’initiation au rosicrucianisme. J. K. Rowling lui a emprunté la topographie de Poudlard (le château prestigieux entouré d’un grand lac), l’épisode des portraits qui s’animent, la bête redoutable et fabuleuse que Rosenkreutz appelle  Griffon, et qu’elle appelle Hippogriffe ; la fameuse pierre philosophale, l’esprit frappeur et farceur qu’elle renomme "Peeves", et le puissant phénix qui sauve Harry par miracle à la fin de "La Chambre des Secrets". D’autre part, la manière symbolique dont l’auteur emploie les couleurs est rigoureusement conforme aux enseignements classiques de l’occultisme dans ce domaine. Ce n’est pas non plus un hasard si Joanne Rowling se dit particulièrement attachée à la fête de Halloween, qui n’est autre que le nouvel an des occultistes, et le principal sabbat des satanistes.
    Qui est Harry Potter ?

    Ce petit orphelin a été élevé à la dure par les Dursley, un oncle et une tante "Moldus" (c’est-à-dire non-magiciens). Eux et leur affreux rejeton sont stupides, poltrons, méchants, et physiquement répugnants ; ils n’ont jamais cessé d’humilier le pauvre Harry. D’autre part, ils lui ont menti sur ses origines, lui faisant croire que ses parents étaient de vulgaires "Moldus", morts dans un accident de voiture. En fait, ses parents, James et Lily Potter, étaient l’un et l’autre des sorciers illustres. Ils ont été assassinés par un confrère, le puissant tueur Lord Voldemort. Tout bébé, Harry a survécu à l’assaut de Voldemort ; il lui reste de cet épisode une cicatrice, une marque violette en forme de foudre sur le front.

    Quoique son oncle et sa tante aient tout fait pour soustraire Harry au monde de la magie, au point de le séquestrer sur une île, les sorciers envoient l’un des leurs, le géant Rubeus Hagrid, pour l’enlever à cette vie de misère le jour de ses onze ans. Hagrid révèle à Harry son identité véritable. Désormais, Harry sait qui il est : il a hérité de ses parents d’authentiques pouvoirs, et il était, à son insu, déjà célèbre dans le monde de la sorcellerie. N’avait-il pas su résister, à l’âge d’un an à peine, à l’assaut du cruel Voldemort ? Les plus grands ouvrages de magie parlent de lui, et il ne le sait pas ! A présent, il va quitter le monde méprisable des "non-magiciens" pour se retrouver enfin parmi les siens, parmi les adeptes des arts magiques, et il pourra commencer sa formation à l’Ecole des Sorciers de Poudlard. Chacun des volumes de la série correspond à une année scolaire passée dans cette célèbre institution.
    L'école de sorcellerie Poudlard

    Cet établissement prestigieux a un millénaire d’existence : c’est une véritable ville fortifiée au milieu d’un grand lac. De Poudlard sont sortis les plus illustres adeptes de la magie et de la sorcellerie ! A l’image des meilleures écoles privées anglaises (les "public schools"), cette institution se compose de quatre "maisons", ou unités d’internat : chez les Gryffondor, les Serdaigle, et les Poufsouffle, on enseigne la magie dite  blanche (celle qui passe pour être au service du "bien", et des causes "nobles"). La Maison des Serpentards se consacre à la magie noire, qui est au service du mal ; mais le Directeur de Poudlard, Albus Dumbledore, est le meilleur sorcier de la planète. Il est là pour veiller à ce que la magie noire ne l’emporte pas sur la magie blanche…

    La série "Harry Potter" repose sur l’axiome suivant : quitter le monde des non-magiciens pour n’être plus chez soi que parmi les magiciens et les sorciers, c’est trouver la délivrance, la vraie vie et le salut ; démarche anti-biblique si jamais il en fut ! La Pâque salvatrice, pour les Israélites, a consisté en une sortie du pays de l’esclavage et des magiciens.

    D’emblée, on flaire le danger : à Poudlard, aucune faiblesse n’a droit de cité. Le blason de l’établissement comporte une devise en latin, signifiant : "Il ne faut jamais chatouiller le dragon qui dort." Mais Harry ne connaît pas d’échec. Poudlard pourrait aussi bien prendre pour devise cette phrase de la "Bible de Satan" d’Anton La Vey : "Heureux les forts, car ils possèderont la terre. Maudits sont les faibles, car ils hériteront du joug. Heureux les puissants, car les hommes les respecteront. Maudits sont les chétifs, car leur nom sera anéanti…" (Bible de Satan, p. 34, édition américaine). Les élèves de Poudlard s’envoient réciproquement des menaces : " Si tu fais ça, je vais t’envoyer telle malédiction…" Inutile d’en dire plus sur l’atmosphère spirituelle de la maison ! Cependant, Harry est si attachant qu’il semble constamment être l’innocence personnifiée, le champion du Bien en toutes choses. Le monde de la magie est constamment identifié à la vraie vie et au Bien ; le monde des "Moldus" est identifié à tout ce qui est terne, vil, et repoussant.

    A Poudlard, les élèves se livrent avec ardeur à des matchs de "Quidditch", sport où l’on évolue au moyen de balais volants, à 16 mètres au moins au-dessus du sol, sur un hexagramme comportant six buts. Harry est le grand champion de Gryffondor ! Il ne suffit pas, pour gagner au Quidditch, d’avoir des aptitudes sportives : il faut aussi être nanti de pouvoirs surnaturels, pour éviter de se faire piéger par les malédictions qu’envoie la partie adverse !
    Les romans Harry Potter contiennent des descriptions authentiques de phénomènes, de pratiques et de doctrines occultes
    Créer sa propre réalité

    Une idée est omniprésente dans la série "Harry Potter", celle qui est à la base même de la pensée occulte sous toutes ses formes : si l’on associe une volonté personnelle forte aux techniques adéquates, on peut créer la réalité par la puissance de sa propre pensée. De tout temps, la littérature a fait place à l’imagination et au rêve ; mais ici, on va beaucoup plus loin ; ces livres n’enseignent pas seulement les bases de la sorcellerie, mais encore ses niveaux supérieurs. Ils constituent une sorte de cours accéléré de sorcellerie.
    L’hérédité spirituelle.

    Elle semble faire tout naturellement partie de l’univers de Harry Potter. On le sait, Harry possède certains pouvoirs parce que ses parents étaient sorciers. Pour cette raison, Harry est un privilégié.
    Les dimensions parallèles.

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    L’Express de Poudlard part de King’s Cross, gare londonienne connue de tous. Mais il part du Quai Neuf-Trois-Quarts, à onze heures. Pour accéder à ce quai, il faut franchir une barrière dimensionnelle qui a l’aspect d’un mur banal. Si on a foi en la magie et en ses propres pouvoirs, on entre simplement dans le mur, et hop ! on se retrouve dans une autre dimension, dans le monde merveilleux de la magie. Là, fini le monde insipide et terne des "Moldus" : l’existence est colorée et palpitante ; on est entré dans "la vraie vie"  !
    Spectres et Revenants dans "Harry Potter"

    Divers esprits hantent l’établissement et se manifestent constamment : Nick-quasi-sans-tête, un revenant que le bourreau, autrefois, n’a pas su décapiter complètement ; Peeves, l’esprit frappeur et farceur qui harcèle un peu tout le monde ; Dobby, sorte de lutin qui idolâtre Harry ; Mimi Geignarde, un esprit féminin qui se tient dans les toilettes des filles, et bien d’autres… A Halloween, on fête le "jour mortuaire" de Nick, qui remporte un franc succès en mimant son exécution ratée.
    L’utilisation occulte des nombres.

    On pourrait écrire de longs développements sur l’utilisation occulte des nombres dans la série "Harry Potter" et dans les étapes de la publication de ces ouvrages. Le chiffre 11 et ses multiples, par exemple, ont pour les satanistes une valeur particulière : ils sont liés au Mal, à la destruction. Le "Dictionnaire des Symboles" (Editions R. Laffont) les décrit comme "une des principales clés de l’occultisme noir". Harry a été enlevé au monde des "Moldus" le jour de ses 11 ans. Quand il a été choisi par la baguette magique faite pour lui (oui, c’est la baguette qui choisit son sorcier dans ce récit, et non le contraire !) il a découvert qu’elle avait 11 pouces de long. Le train de Poudlard part à 11 heures. Le jour où il a fallu faire repousser les os de Harry, le médecin sorcier lui a dit qu’il fallait reconstituer 33 os différents. Harry occupe la chambre N°11 dans l’auberge du "Chaudron Baveux" ; le sorcier Voldemort s’est entraîné pendant 11 ans avant de s’attaquer aux parents du jeune Harry. En France, "La Coupe de Feu" a paru le 29 novembre. Ces livres emploient aussi le 13, chiffre qui en ésotérisme est lié à la rébellion. On pourrait multiplier les exemples.
    Le "privilège" d’une marque sur le front comme Harry Potter

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    Harry, ce petit sorcier prodige auquel les enfants s’identifient a sur le front une marque, une cicatrice en forme de foudre, stigmate qui rappelle sa résistance victorieuse au grand destructeur Voldemort. Cette foudre est un symbole bien connu des occultistes. Les SS hitlériens la portaient, et plusieurs groupes de musiciens satanistes l’utilisent également : elle représente la puissance de frappe de Lucifer (NDLR: c'est aussi le S de "Satan"). On la retrouve aussi sur la couverture de chaque volume de la série, dans le jambage vertical du "P" de "Potter". Lors de la parution du "Prisonnier d’Azkaban" aux USA, les librairies ont distribué aux jeunes acheteurs 650.000 tatouages autocollants en forme de petite foudre violette, que les enfants arboraient fièrement sur le front en quittant le magasin. D’autres librairies ont embauché des maquilleurs et fait peindre le signe sur le front de tout enfant qui achetait un volume de la série. "Un simple simili tatouage, disent certains, ne peut faire de mal à personne !"

    Ces Chrétiens se rendent-ils compte de ce qui peut se graver dans le cœur d’un enfant quand on l’amène à désirer ardemment une marque sur le front, ou à envier ceux qui en portent une ? Qui plus est, la marque de Harry est signe de "victoire" sur un "seigneur de la mort". Peut-on être sûr que cet enfant gardera la même réceptivité à la vérité biblique et à Jésus, Seul et Unique Vainqueur de la mort et de Satan ? Ceux qui voient là un simple divertissement anodin savent-ils que le jeu est une chose très sérieuse pour un enfant, et que la nature de ses jeux façonne déjà les dispositions profondes et cachées de son cœur ?

    La Bible parle d'une marque sur le front dans le livre de l'Apocalypse au chapitre 13:
    [L'antichrist] fait que tous, les petits et les grands, les riches et les pauvres, les hommes libres et les esclaves, reçoivent une marque sur la main droite ou sur le front, et que nul ne puisse acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le chiffre de son nom. C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le chiffre de la bête. Car c'est un chiffre d'homme, et son chiffre est 666.
    Fabrication et consommation de drogues modifiant les états de la conscience.

    Dans "Harry Potter à l’Ecole des Sorciers", les jeunes élèves apprennent à fabriquer et à s’administrer "correctement" diverses drogues : par exemple, des préparations à base d’absinthe. Ecoutez le professeur spécialiste des potions, Sévérus Rogue : "Je peux vous apprendre à mettre en bouteille la célébrité, à fabriquer la potion de la gloire, et même à tenir prisonnière la mort…" La prise de ces substances est présentée comme désirable et glorieuse ! Le "polynectar", par exemple, permet de changer d’identité, de devenir qui l’on veut.
    Les "sorties en astral".

    Le deuxième volume décrit avec précision le "voyage astral", dans lequel un sorcier quitte son corps physique et se rend en esprit dans un autre lieu ou une autre dimension. L’ami d’Harry, Ron Weasley, explique qu’on n’a nul besoin d’une voiture quand on maîtrise cette technique. (Edition américaine, p. 69) Dans "Le Prisonnier d’Azkaban", il est également question de "voyage astral", qui laisse le corps comme "une coquille vide" (Edition américaine, p. 247).
    Réincarnation.

    "La Chambre des Secrets" enseigne aussi la réincarnation (Edition américaine, pp. 427-428).

     
    Le rôle occulte des miroirs, et le commerce avec les morts.

    Ces deux pratiques sont également évoquées avec précision, et décrites comme procurant consolation et paix. Les miroirs peuvent devenir des portes d’accès à une autre dimension : c’est au travers d’un immense miroir qu’Harry aperçoit pour la première fois ses parents et communique avec eux, entrant ainsi en contact avec le monde des morts.
    Eloge de la désobéissance

    Dans "Harry Potter à l’Ecole des Sorciers", Harry dédaigne l’ordre donné par un professeur, puis se voit récompenser pour cela !
    Le sens caché du nom du parrain d’Harry Potter

    Le nom de Sirius, dans l’occultisme, est synonyme de Seth, ou encore de Satan. Le captif injustement accusé du meurtre de 13 personnes et enfermé dans la prison d’Azkaban s’avère, au bout du compte, être le parrain d’Harry. Il s’appelle Sirius Black, c’est-à-dire Sirius le Noir, ce qui est une autre façon de dire "Satan le Noir".
    La pierre philosophale.

    La pierre philosophale dont il est question dans le premier volume de la série est associée à la recherche de la vie éternelle, et elle représente le stade suprême de la quête occulte. Elle transforme en or les métaux vils, et donne l’Elixir de Vie qui confère l’immortalité. Elle appartient à Monsieur Nicolas Flamel, l’alchimiste célèbre, qui a fêté son 665e anniversaire l’an dernier, et a donc maintenant 666 ans. Peut-on trouver allusion plus claire au chiffre de la Bête et de l’Anti-Christ ? Cette allusion est associée à l’idée que là est la source de la vie éternelle ! Certes, un jeune enfant ne se livre pas à ce genre d’analyse ; mais en attachant son cœur à de tels personnages, il n’en reçoit pas moins l’esprit qui inspire ces horreurs.
    Sorts, malédictions et incantations.

    De longs développements sont consacrés aux sorts, aux malédictions, et aux incantations de toute nature. Les jeunes sorciers apprennent des formules et des techniques permettant de déplacer un objet, de le faire voler, ou de le réparer instantanément s’il est cassé ; ils apprennent aussi les formules permettant de rendre une personne inconsciente ou amnésique, de lui causer une souffrance terrible ; de déclencher chez quelqu’un une agitation involontaire et frénétique ; de prendre le contrôle total d’un individu ou de le tuer. Ce sont là quelques exemples, impossible de faire ici une liste exhaustive.
    Possession démoniaque et vampirisme

    Ces romans familiarisent le lecteur avec des notions comme la possession démoniaque, le vampirisme spirituel et la capture des âmes. Voldemort a capturé l’âme de Ginny Weasley, qu’il vide littéralement de son énergie vitale afin de nourrir ses énergies propres et de retrouver les forces qu’il possédait avant de pâtir gravement de son échec face à Harry.
    Animaux fantastiques et symbolique occulte dans Harry Potter

    Ils se comptent par dizaines. Plusieurs sont des symboles y associés à l’Antichrist : par exemple la licorne, mortellement blessée au milieu d’une forêt, où l’on voit un magicien boire le sang du splendide animal ; le phénix qui a sauvé Harry à la fin de "La Chambre des Secrets". Citons aussi le redoutable hippogriffe, qui a une tête d’aigle et un corps de cheval ; il exige que les êtres humains s’inclinent devant lui et le traitent avec grand respect.
    Les "Animagi"

    Un "Animagus" est un sorcier de très haut niveau qui a le pouvoir de se faire passer pour un animal. Sirius, le prisonnier d’Azkaban, possède ce pouvoir.
    Cannibalisme et sacrifice humain

    Madame Chourave, professeur de botanique, initie ses élèves à l’utilisation de la mandragore. La racine de cette plante (qu’à Poudlard on cultive intensivement, dans du fumier de dragon) est, en fait, un bébé fort laid, mais bien vivant : et il faut bien se boucher les oreilles pendant les manipulations, car son cri est fatal. Dépotées, puis rempotées "jusqu’à ce qu’elles aient passé le stade de l’acné", ces petites créatures sont destinées à être coupées en morceaux et cuites au chaudron. On obtient ainsi le plus puissant des reconstituants, utile en particulier pour faire revivre une personne qui a subi une malédiction. On ne peut s’empêcher de s’interroger sur le message à peine voilé que cache cette pratique décrite en détail dans "La Chambre des Secrets". Ne s’agirait-il pas de rendre "acceptable" pour le jeune lecteur l’idée de sacrifice humain ?

    Cette énumération des horreurs n’est pas exhaustive… On se demande comment tant de parents, même non chrétiens, peuvent faire bon accueil à ces horreurs et les mettre si allègrement entre les mains de leurs jeunes enfants : certains petits lecteurs n’ont que six ou sept ans ! David Bay, de Cutting Edge Ministries, a probablement trouvé l’explication : parmi les parents qui ont actuellement des enfants de cet âge, beaucoup ont été eux-mêmes imprégnés de l’esprit véhiculé par les productions de musiciens satanistes, comme les groupes KISS, Black Sabbath, AC/DC, Queen, The Grateful Dead, et d’autres. Ces "musiques" ont tué leur sensibilité, qui ne manifeste plus l’aversion naturelle qu’on pourrait, humainement parlant, en attendre.

    D’autre part, des enfants jusque-là rebutés par la lecture deviennent parfois des lecteurs enthousiastes en découvrant "Harry Potter". Inconscients du danger, les parents jubilent tout comme s’ils voyaient de petits anorexiques se mettre à manger. Ils n’ont pas vu que l’appétissant gratin dont l’assiette est pleine contient aussi une dose mortelle de poison.

    "Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui se livre à la divination, qui tire des présages, qui ait recours à des techniques occultes ou à la sorcellerie, qui jette des sorts, personne qui consulte ceux qui invoquent les esprits ou prédisent l’avenir, personne qui interroge les morts. En effet, quiconque se livre à ces pratiques est en abomination à l’Eternel… Tu seras entièrement consacré à l’Eternel, ton Dieu. Car ces nations écoutent les tireurs de présages et les devins, mais à toi, l’Eternel ton Dieu ne le permet pas." (Deut. 18 : 10-14).

    Dans la Bible, Dieu qualifie d’un seul mot toutes les pratiques dont il vient d’être question : ce sont des abominations.

    Dieu ne fait aucune différence entre magie "blanche" et magie "noire". Ceux qui font ces choses ou en sont les complices encourent la damnation éternelle, à moins de se repentir et d’abandonner complètement ces horreurs. Seul le Sang de Jésus peut purifier de ces péchés, et ce Sang précieux purifie totalement celui qui se repent. Pendant qu’il est encore temps, appelons avec persévérance à la repentance, qu’on nous écoute ou qu’on ne nous écoute pas. Seule la puissance du Saint-Esprit peut nous donner la force de tenir ferme devant un raz-de-marée de cette ampleur. Et prions, prions pour les enfants chrétiens, prions pour les enfants dont nous avons la charge, prions pour les parents et les enseignants chrétiens, prions pour nous-mêmes.

    Divers arguments ont cours, même en milieu chrétien. "Faut-il diaboliser Harry Potter ?" demandent certains. Quelle question stupéfiante ! Ceux qui la posent ont-ils seulement pris connaissance du contenu des ouvrages en question ? Et s’ils l’ont fait, y ont-ils réfléchi, ne serait-ce que quelques secondes, à la lumière de la Parole de Dieu ? Si la série "Harry Potter" n’est pas diabolique (du diable), le mot "diabolique" a-t-il encore un sens ? Autant demander si le satanisme est satanique (de Satan) ! Nous laisserons-nous intimider par la mode du "spirituellement correct", et par les "spécialistes" qui expliquent gravement qu’il convient de nourrir et de laisser librement s’exprimer "la part d’ombre" de toute personnalité, sous peine de "refoulement" ? C’est justement là une doctrine occulte, une de ces "doctrines de démons" contre lesquelles la Bible nous met en garde ! "Ayez le mal en horreur, et attachez-vous fortement au bien." (Rom. 12 : 9).

    C’est du salut éternel des enfants, et du nôtre, qu’il est question.  Et c’est devant le tribunal de Christ que nous aurons à rendre des comptes, pas devant le monde ! Jésus a dit : "Si quelqu’un est une occasion de chute pour un de ces petits qui croient en moi, il serait avantageux pour lui qu’on suspende à son cou une meule de moulin, et qu’on le noie au fond de la mer." (Matt. 18 :6).

    Que penser, aussi, de cet autre argument avancé par Joanne Rowling et par beaucoup d’autres : "Du moment qu’il s’agit d’histoires imaginaires, où est le problème ? Les enfants font très bien la différence entre la réalité et la fiction". Ce n’est pas le cas, hélas ! Même Joanne Rowling est obligée d’admettre qu’elle reçoit de nombreuses lettres d’enfants qui lui demandent très sérieusement de les renseigner sur la marche à suivre pour s’inscrire à Poudlard, parce qu’ils aiment Harry et veulent marcher sur ses traces ! Accepter cet argument revient à méconnaître la pensée de Dieu exprimée dans la Bible ; c’est une façon de rejeter l’enseignement de Jésus, pour qui un péché commis en pensée n’est pas moins pernicieux que le même péché commis en action.

    Des pensées abominables, si elles sont entretenues, conduiront tôt ou tard à des propos et à des actes abominables. (Matt. 5 :28). Dieu dit en effet : "Garde ton cœur plus que tout autre chose, car de lui viennent les sources de la vie". Ne permettons pas que le cœur des enfants soit souillé ! S’il se trouve chez nous des romans de la série Harry Potter, ou des objets associés à ces ouvrages, Actes 19 : 18-19 indique clairement la marche à suivre.

    Le Seigneur dit : "N’ayez rien de commun avec les œuvres stériles des ténèbres, mais plutôt dénoncez-les" (Eph. 5 : 11). "Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées ; ce que vous avez appris, reçu et entendu…pratiquez-le. Et le Dieu de paix sera avec vous." (Phil. 4 :8-9).

     

    Sources des informations contenues dans cet article :

    http://www.cuttingedge.org/news/n1377.cfm, ainsi que n1380, n1387, n1391, n1392, n1393, n1396, n1397, n1486, n1568.

    http://www.crossroad.to/ Ces deux sites sont l’un et l’autre chrétiens.

    http://www.multimania.com/accrosharry et http://www.harrypotter.gallimard-jeunesse.fr

    Time Magazine, édition européenne du 4 octobre 1999, pp. 67-74 ; édition européenne du 5 novembre 2001, pp. 87-92

    L’Express, 23 novembre 2000, p. 44

    Paris Match, 30 novembre 2000, p. 26

    Marianne, 20-26 novembre 2000, pp.68-73

    La Bible annonce qu'un jour l’Antichrist se manifestera (son futur gouvernement mondial est décrit dans le livre de l'Apocalypse). Ses adeptes s’activent pour rendre un maximum de personnes réceptives aux "valeurs" de celui que la Bible appelle "l’homme de péché". La jeunesse est une cible prioritaire. La série "Harry Potter" est un instrument efficace et attrayant pour conditionner les enfants et les adolescents, et pour stimuler en eux les dispositions de cœur préparant à adorer "celui qui doit venir".


    Harry Potter - Articles



  • Le Carlyle Group, une affaire d’initiés
    par Réseau Voltaire

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    Premier gestionnaire mondial de portefeuilles, le Carlyle Group rassemble le gratin de la politique mondiale. Piloté par l’ancien secrétaire à la Défense Frank Carlucci, il comprend aussi bien George Bush père que les Ben Laden, George Soros, Mikhail Khodorkovsky ou John Major. Il s’est spécialisé dans la prise de contrôle de sociétés d’armement et de médias. Profitant de la présidence d’un de ses anciens cadres, Bush fils, il influe selon ses intérêts sur la politique étrangère des États-Unis. Usant et abusant de ses relations, le groupe réalise 30% de retour sur investissement au risque de se voir régulièrement mis en cause dans des affaires d’initiés et de corruption.

    Le Carlyle Group est né, au milieu des années 1980, à la faveur d’une affaire d’esquimaux. Au terme d’un accord avec l’État fédéral, des sociétés d’Alaska ont reçu, en 1971, d’importantes subventions du gouvernement fédéral pour créer des entreprises sur place. Quinze ans plus tard, la plupart de ces sociétés avaient accumulé des dettes considérables et menacaient de déposer le bilan. Le sénateur de l’Alaska, Ted Stevens, parvint alors à faire adopter une clause dans la loi fiscale de 1984 autorisant ces sociétés à vendre leurs dettes à des compagnies états-uniennes florissantes, en échange d’un cadeau fiscal. En clair, une société esquimau ayant perdu 10 millions de dollars en une année fiscale peut vendre ses dettes 7 millions de dollars. L’acheteur états-unien peut, quant à lui, retrancher 10 millions de dollars des bénéfices déclarés à l’IRS, profitant ainsi d’une réduction fiscale de 3 millions de dollars [1].

     

    Stephen Norris, cadre dirigeant de la division fusion-acquisition de la société Marriott, réalise que cette niche fiscale constitue un filon à exploiter. Son objectif : trouver des sociétés basées en Alaska disposées à vendre leurs dettes, les mettre en contact avec des compagnies états-uniennes, et empocher au passage 1 % de commission. Pour monter l’opération, il débauche David Rubinstein, ancien membre de l’administration Carter [2], qui travaille alors depuis 6 ans, au sein du cabinet Shaw, Pittman, Potts & Trowbridge et de G. William Miller & Co, également au service fusion-acquisition. David Rubinstein bénéficie d’un impressionnant carnet d’adresses qui lui permet de trouver les interlocuteurs des deux côtés.
    Le succès de l’opération, conduite au sein de Mariott, incite les deux hommes à quitter la structure pour s’installer à leur compte. En quelques mois, ils s’arrogent ainsi 1% sur un milliard de dollars de réductions d’impôts obtenu, soit 10 millions de dollars. Le tout au sein d’une société nouvellement créée, et qu’ils vont nommer comme le Carlyle Hotel de New York, où ils tiennent la plupart de leurs rendez-vous. Le Carlyle Group est né.

    Errements financiers, progrès politiques

    Mais toutes les bonnes choses ont une fin et le gouvernement fédéral supprime rapidement cette niche fiscale. Rubinstein et Norris se reconvertissent alors dans le rachat d’entreprise, dans la conjoncture économique florissante des années 1980. Le but du jeu consiste à obtenir des prêts auprès de grandes banques, à acquérir des positions importantes dans des sociétés en difficulté, en prendre le contrôle à bas prix, réorienter leur politique commerciale puis les revendre à un prix supérieur. Le principal mode d’action est le rachat d’entreprise financé par l’endettement [3].

    Les débuts sont chaotiques, Stephen Norris et David Rubenstein découvrant progressivement la nature impitoyable de l’univers économique dans lequel ils souhaitent opérer. Plusieurs opérations de rachat échouent au profit de sociétés plus rompues à l’exercice, tandis que d’autres réussissent, mais sans générer les profits escomptés. Au contraire, les pertes s’accumulent pour Carlyle en 1987-88. Les deux associés cherchent donc du renfort et recrutent plusieurs personnalités telles que Dan D’Aniello et William Conway, ancien dirigeant du service financier de MCI Communications.
    Le plus gros coup est le recrutement d’un professionnel avisé de la finance, au passé politique controversé, Frederic V. Malek. Ce dernier, ancien chef du personnel du président Nixon, subit de plein fouet, en septembre 1988, un article du Washington Post relatant les délires paranoïaques et antisémites du président Nixon. On y apprend que Malek a, en juillet 1971, établi à la demande du président un listing des employés juifs du Bureau du Travail et des Statistiques, une démarche qui a abouti à l’époque à la mise au placard de deux fonctionnaires juifs situés haut dans l’organigramme, Peter Henle et Harold Goldstein. Le jour même de l’éclatement de l’affaire, qui compromet gravement sa carrière politique, il reçoit un appel de Stephen Norris qui l’invite à rejoindre Carlyle. Pour la société de Washington, c’est une façon inespérée de recruter un homme extraordinairement bien introduit dans le milieu des affaires états-uniens. Dans son carnet d’adresses figurent notamment les noms du président George H. W. Bush et de son fils, George Walker Bush, futur président. Avec lui, Carlyle peut acquérir une nouvelle dimension.

    Cette nouvelle dimension ne concerne pas la réussite financière, mais plutôt le développement incroyable des connexions politiques de la firme, qui permettront, plus tard, d’importants succès. À l’époque, le premier projet concerne la reprise en main de Craterair, une société fournissant les repas aux passagers des vols de plusieurs compagnies aériennes. Le président directeur général de Marriott, J. W. Marriott, souhaite en effet se débarrasser de ce poids mort de sa compagnie, en 1989. Dan Altobello, qui dirige ce secteur, propose immédiatement à Carlyle de le racheter. Ce choix apparaît aujourd’hui comme une évidence : Norris, Malek et D’Aniello sont en effet tous les trois des anciens dirigeants de Marriott.
    C’est Frederic V. Malek qui s’occupe de l’opération, à laquelle il fait participer George W. Bush, fils du président de l’époque. L’expérience du fils Bush dans le milieu du pétrole n’a a priori aucun rapport avec ses nouvelles fonctions de membre du conseil d’administration de Craterair. C’est donc ailleurs qu’il faut chercher les raisons de son recrutement, des raisons révélatrices des nouvelles méthodes de Carlyle. En réalité, Malek joue un jeu à trois bandes : d’un côté, il vient de négocier, loin de Carlyle, la reprise de la compagnie aérienne Northwest, dont il est le PDG. Cette compagnie a très souvent recours aux services de Caterair. De plus, elle a besoin d’autorisations fédérales en matière de régulation aérienne pour développer son activité. Le recrutement de George W. Bush, qui a besoin d’étoffer son CV dans le monde des affaires, permet d’envisager l’octroi des autorisations par l’entremise de son père, qui siège à la Maison-Blanche, et donc un regain d’activité pour Caterair. La boucle est bouclée. La Guerre du Golfe, qui amène la peur des attentats et la hausse des prix du pétrole entraîne malheureusement pour Carlyle une crise du secteur de l’aviation civile. L’audacieux montage subit donc un échec cuisant. Mais la compagnie de Norris et Rubinstein a, entre temps, considérablement accru ses contacts politiques [4].

    Frank Carlucci : l’homme des services au service de Carlyle

    En 1988, l’administration Reagan quitte la Maison-Blanche. Carlyle, fidèle à sa tradition, décide d’en recruter les meilleurs éléments. Le choix se porte sur Franck Carlucci [5], qui vient juste de quitter son poste de secrétaire à la Défense. Le 26 janvier 1989, il devient vice-président du Carlyle Group, ouvrant une nouvelle ère pour la société.
    C’est en effet un renfort politique de très haute valeur. Très impliqué dans la Guerre froide, au cours de laquelle il a fomenté un grand nombre de coups fourrés dans divers endroits de la planète, Carlucci est l’homme des services états-uniens, ancien camarade de classe de Donald Rumsfeld à Princeton. Il est vice-directeur de la CIA en 1978, sous l’administration Carter, avant d’intégrer le département de la Défense de l’ère Reagan, sous la direction de Caspar Weinberger. Après un passage, en 1982, à la Sears World Trade [6] où il est impliqué dans une affaire de trafic d’armes liée à la CIA, il est nommé en 1986 à la tête du Conseil de sécurité nationale, en remplacement de l’amiral John Poindexter, carbonisé par l’affaire Iran-Contra. En novembre 1987, il remplace Caspar Weinberger au poste de secrétaire à la Défense, pour les dix-huit derniers mois de l’administration Reagan. Au cours de cette période, il se familiarise avec le processus d’élaboration du budget des armées et de ventes d’armes. Une expérience précieuse pour son futur poste au sein de Carlyle.

    Frank Carlucci va ainsi être à l’origine du premier rachat lucratif pour Carlyle dans le milieu de l’armement. Il est en effet proche de Earle Williams, le président de BDM International, une société de conseil en questions de défense, filiale de Ford Aerospace. Ce dernier a réussi le tour de force de se faire nommer à la Naval Research Advisory Board, qui conseille la Navy états-unienne sur ses choix stratégiques à long terme, permettant ainsi à BDM d’obtenir de juteux contrats. Le tout en recrutant simplement, au sein de BDM, la femme de Melvyn Paisley, alors en charge de l’attribution des contrats de la Navy. Ce dernier rejoint même les rangs de BDM après avoir quitté ses fonctions en 1987.
    Ce joyeux cocktail de corruption, de trafic d’influence et de fraude fait finalement l’objet d’une enquête d’envergure à l’été 88, qui aboutit à la mise en accusation de douzaines de responsables du Pentagone, en regard de leur attribution des contrats de défense. Le plus éminent d’entre eux n’est autre que... Melvyn Paisley. Le scandale éclabousse donc logiquement au passage BDM, dont la valeur chute dramatiquement, laissant la place libre à des repreneurs. Achetée 425 millions de dollars par Ford Aerospace en 1988, elle est rachetée 130 millions par Carlyle en 1990, grâce aux bons offices d’Earle Williams qui y conserve son poste de président, tandis que Carlucci et William Conway font leur entrée au conseil d’administration. Le succès de Carlyle est complet.

    En quatre ans, le Carlyle Group a mis en place les bases de son succès futur : un savoir-faire financier, un carnet d’adresses politiques fourni et une spécialisation dans le secteur de la Défense où précisément les contacts politiques de haut-niveau sont essentiels. La période qui suit est une mise en application des leçons tirées du passé. C’est aussi la période qui voit William Conway prendre une part de plus en plus importante dans les décisions du groupe. C’est un homme d’affaires réputé pour son flair dans le monde de la finance, mais aussi pour ses méthodes de management autoritaires et conservatrices. Il est à l’origine, avec David Rubinstein, de la reprise mouvementée de la division Défense et Aérospatiale de LTV Corp, qui renforce la réputation du groupe.

    Carlyle dans les eaux saoudiennes

    À la même période, le Carlyle Group noue des relations avec l’Arabie saoudite. Profitant de la guerre du Golfe et d’une diplomatie états-unienne tournée vers le régime des Saoud, Carlyle rentre en contact avec le prince Alwaleed bin Talal, alors âgé de 35 ans, neveu du roi Fahd ayant fait ses études aux États-Unis. Devenu très riche d’une manière qui reste aujourd’hui inconnue, il souhaite à l’époque investir aux États-Unis. Le climat politique y est favorable, et la crise financière incite les banquiers à chercher de l’argent là où ils en trouvent. L’une des plus grandes banques du pays, la Citicorp, cherche ainsi 1,5 milliard de dollars pour rester à flot. Conscient de l’opportunité, le prince Alwaleed passe par un cabinet d’affaires de Washington pour intervenir. Ce cabinet lui conseille d’avoir recours aux services du groupe Carlyle, qui possède de nombreux atouts en matière de connexion politique qui peuvent se révéler utiles au prince. La manœuvre se heurte néanmoins à l’opposition de plusieurs membres du Congrès, hostiles à la prise de contrôle des banques états-uniennes par des investisseurs étrangers. L’entregent de Stephen Norris permet finalement d’obtenir l’agrément indispensable du Federal Reserve Board, à condition que le prince Alwaleed n’intervienne pas dans la gestion de la banque. Le 21 février 1991, le Carlyle Group peut donc se vanter d’avoir permis l’investissement de 590 millions de dollars du prince saoudien dans l’une des principales banques états-uniennes. La manœuvre permet au prince d’être potentiellement détenteur de 15 % des actions de la banque, devenant ainsi l’un de ses principaux actionnaires.
    Des déclarations à l’emporte-pièce de Stephen Norris, revendiquant pour Carlyle le sauvetage de la banque et sous-entendant que le prince chercherait certainement à influer sur les décisions du conseil d’administration, amènent finalement le Federal Reserve Board à revenir partiellement sur son autorisation. Il n’empêche, le Carlyle Group a réussi son entrée sur la scène internationale.

    La société va profiter de son avantage pour acquérir, en 1992, une entreprise peu connue, Vinnell, qui doit servir de relais au Proche-Orient pour l’expertise militaire détenue par Carlyle. Vinell est une société privée dont l’activité consiste à entraîner des armées étrangères lorsque celles-ci en ont besoin. Elle forme depuis 1975 les forces armées saoudiennes, et ses mercenaires, composés des éléments les plus aguerris des Special Forces, ont combattu aux côtés des troupes régulières lors de la Guerre du Golfe, en 1991. A l’époque, une commission d’enquête parlementaire diligentée par le sénateur Henry Jackson avait révélé que les critères de recrutement exluaient que soit embauché toute personne de religion juive. On retrouve ensuite la société lors du scandale de l’Irangate, puisque Richard Secord, général à la retraite de l’Air Force travaillant pour Vinnell fût impliqué en tant que complice d’Oliver North. En 1987, un article de Time Magazine met à nouveau en cause la société de mercenaires en révélant que deux de ses employés auraient été impliqués dans la tentative avortée de renversement du Premier ministre de Grenade, l’homme de gauche Maurice Bishop.

    La reprise par Carlyle ne va rien changer aux activités de Vinnell. Au contraire, elle va s’accompagner d’un renforcement de la présence militaire états-unienne dans la région, de 1992 à 1995. En 1995, les bureaux à Riyad de Vinnell et de BDM, deux sociétés détenues par Carlyle, sont soufflés par un attentat meurtrier qui fait sept morts, dont cinq États-uniens. Les bureaux visés sont ceux soutenant le contrat de Vinnell auprès de la Garde nationale, à une époque où de nombreux Saoudiens souhaitent voir l’armée états-unienne quitter le pays. L’affaire fait grand bruit aux États-Unis et de nombreux témoignages anonymes font alors ressortir que Vinnell est, en réalité, une façade pour les interventions de la CIA, chargée, en Arabie saoudite, d’infiltrer l’armée nationale. D’après un ancien employé, même après le rachat par BDM (donc Carlyle) de la société, celle-ci aurait conservé toute son autonomie. Voilà qui lève une part du voile sur la couleur politique et les intentions des dirigeants du Carlyle Group. Ceux-ci ont néanmoins revendu Vinnell en 1997 [7], ce qui n’empêche pas celle-ci de continuer son œuvre en Arabie saoudite. Un rôle qui lui valut d’être au cœur d’importantes polémiques après les attentats du 11 septembre et l’apparition, au sein de l’administration Bush, d’un violent courant anti-saoudien.

    Un renfort de choix : James Baker III

    En 1993, le Carlyle Group poursuit son parcours du combattant pour parvenir au sommet du monde de la finance. Pour cela, il a besoin d’un nouvel atout pour ses relations publiques et politiques, une figure reconnue plus disponible que Frank Carlucci, devenu entre-temps membre du conseil d’administration de 32 sociétés, dont certaines n’appartiennent pas à Carlyle. À la fin de l’ère Bush, en 1992, David Rubenstein, Frank Norris et William Conway se rendent donc à la Maison-Blanche pour y débusquer l’oiseau rare : ce sera James A. Baker III [8]. Ce dernier dispose d’impressionnants états de service au profit des républicains : sous-secrétaire d’État au Commerce sous Ford en 1975, il fût directeur des campagnes de Ford, Reagan et Bush, directeur de cabinet de Ronald Reagan de 1981 à 1985, secrétaire au Trésor de 1985 à 1988, puis secrétaire d’État sous George Bush père de 1989 à 1992. Après la défaite de ce-dernier face à William Jefferson Clinton, il retourne vers le monde des affaires d’où il est issu, en acceptant des responsabilités à la fois pour Enron et pour le Carlyle Group. L’annonce de son recrutement par la société basée à Washington déclenche une effervescence médiatique autour de Carlyle, et on annonce même l’arrivée prochaine au sein du groupe de Colin Powell. En tout état de cause, l’arrivée de Baker renforce considérablement la position de Carlyle.

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    George Soros

    Le nom de James Baker va permettre au groupe de lever des fonds importants, ce qui avait été impossible jusque-là. Le premier objectif, fixé par David Rubinstein à 500 millions de dollars, sera rapidement dépassé, grâce à l’arrivée du financier George Soros, qui vient, en 1992, de mettre la livre anglaise à genoux [9]. Celui-ci accepte d’investir 100 millions de dollars dans la société, mais aussi évidemment de lui apporter sa propre notoriété de financier hors-pair. Ce qui permet à Carlyle de lever, en 4 ans, plus de 1,3 milliard de dollars, soit plus de deux fois la somme initialement recherchée. Les rachats sont alors couronnés de succès, le groupe se focalisant sur les domaines liés à la Défense et aux ventes d’armes, deux terrains qui nécessitent des contrats avec le gouvernement. Or la proximité avec les décideurs politiques est désormais la spécialité de Carlyle. Le groupe va ainsi fleurir, faisant gagner près de 30 % annuels à ses actionnaires.
    La liste des membres du Carlyle continue elle aussi à s’allonger, avec l’arrivée de George Bush Sr au rang de « conseiller supérieur », celui-ci étant devenu un ami proche de David Rubinstein, mais aussi de l’ancien Premier ministre conservateur britannique, John Major, qui est chargé des investissements en Europe, fin 1997. Le Carlyle Group bénéficie également du soutien du fonds de pension de la Banque mondiale, dont il a recruté l’ancienne trésorière en charge des investissements, Afsaneh Mashayekhi Beshloss. Celle-ci avait confié une bonne partie des fonds à sa disposition à Carlyle.
    Carlyle multiplie ses investissements à l’étranger, notamment en Amérique latine, en Russie (avec l’oligarque Mikhail Khodorkovsky [10]) et en Europe, ainsi que le recrutement de responsables politiques tels que le Premier ministre de Corée du sud, Park Tae-joon et l’ancien Président des Philippines, Fidel Ramos. Et ceux qui ne peuvent y travailler, y envoient leurs proches, comme Madeleine Albright qui fait engager sa fille Alice.

    L’arrivée de George W. Bush à la présidence des États-Unis est une consécration pour le Carlyle Group. Le nouveau résident de la Maison-Blanche doit en effet sa nomination au travail de sape juridique fourni par James Baker III, membre du Carlyle Group, et aux amitiés politiques de son père, George H.W. Bush, également lié au fonds d’investissement de Washington. Carlyle a même financé la campagne politique des républicains à hauteur de 359 000 dollars, contre 68 000 seulement pour les démocrates. Le désavantage de cette politique est qu’elle attire vers la société l’attention de l’ensemble des médias états-uniens.

    Bush père et fils : la diplomatie Carlyle

    Le premier véritable scandale éclate en mars 2001, lors d’une visite de Bush senior en Arabie saoudite, en tant que responable du Carlyle Group. Sa rencontre avec le roi Fahd suscite de nombreuses interrogations dans la presse états-unienne : s’agit-il d’une rencontre diplomatique ? d’un voyage d’affaires privées ? des deux à la fois ? Des questions d’autant plus légitimes que l’ancien président des États-Unis, accompagné de John Major, profite de l’occasion pour rencontrer d’anciens partenaires en affaires, la famille Ben Laden, alors même que l’un des frères, Oussama ben Laden, est déjà considéré comme une menace terroriste par les services de renseignement états-uniens.

    Le deuxième dossier majeur concerne la Corée du Sud. L’arrivée au pouvoir de George W. Bush a été caractérisée par une politique extrêmement agressive à l’égard de la Corée du Nord, qualifiée d’« État voyou ». Les pays de la région, tels que la Corée du Sud ou la Thaïlande, voient d’un mauvais œil cette escalade diplomatique, et remettent alors gravement en cause leurs accords signés avec Carlyle en mai 1999, lors d’une visite de George Bush Sr. Des contacts privilégiés existent entre la société et de nombreux dirigeants locaux, puisque Carlyle compte dans ses rangs le Premier ministre sud-coréen élu en 2000, Park Tae-joon, mais aussi son gendre, Michael Kim, chargé de gérer les intérêts coréens aux États-Unis, et l’ancien Premier ministre thaïlandais, Anan Panyarachum.
    Cet édifice patiemment construit est subitement mis à mal par les déclarations du nouveau président états-unien, lui-même influencé par les faucons de son administration. George W. Bush semble jouer contre son propre camp. Il est vite ramené à la raison.
    Le 6 juin 2001, George W. Bush opère un revirement subit et annonce la reprise du dialogue avec Pyongang. Quatre jours plus tard, le New York Times évoque des discussions entre le père et le fils Bush ayant provoqué cette décision : selon le journal, Bush père, convaincu que son fils était indûment influencé par le Pentagone, lui aurait conseillé d’adopter une position plus modérée sur ce dossier. Il aurait argué du fait qu’une position dure à l’encontre de la Corée du Nord mettrait à mal le gouvernement sud-coréen, et nuirait en conséquence aux intérêts états-uniens dans la région. Une ingérence bien inhabituelle à la tête d’une démocratie aussi solidement enracinée que celle des États-Unis.

    Il ne s’agit pas là d’un acte isolé : le 18 juillet 2001, le New York Times rend compte d’une nouvelle intervention de l’ancien directeur de la CIA dans la diplomatie états-unienne. George Bush père aurait en effet appelé le prince héritier de l’Arabie saoudite Abdullah, de la part de son fils, afin d’assurer le gouvernement saoudien que « le cœur [de son fils] est du bon côté », par rapport au Proche-Orient. Un appel rendu nécessaire par la politique uniquement pro-israélienne menée par l’actuel président. D’après le journal, ce dernier était présent lors du coup de téléphone. Ces révélations suscitent de violentes réactions de la part des organisations civiques tournées vers la moralisation de la vie politique. Nombreuses sont celles qui demandent alors que Bush père démissionne du Carlyle Group, s’il souhaite jouer un rôle dans la diplomatie du pays.

    Le 11 Septembre : la Divine providence pour le Carlyle Group

    La polémique est certes vivace, mais reste minime par rapport à celle qui attend les actionnaires de Carlyle à la fin de l’été 2001. La société est en effet au cœur de l’événement le plus traumatique qu’aient connu les États-Unis depuis Pearl Harbour : les attentats du 11 septembre 2001.

    Ce jour là, le Carlyle Group tient sa conférence internationale annuelle pour les investisseurs à l’hôtel Ritz Carlton de Washington DC. Frank Carlucci, James Baker III, David Rubenstin, William Conway et Dan D’Aniello ont convié une galerie d’anciens dirigeants venus des quatre coins de la planète, d’anciens experts en question militaires, de riches Arabes venus du Proche-Orient et plusieurs investisseurs internationaux majeurs, qui peuvent ainsi assister aux attaques terroristes sur écran géant. Parmi les personnalités, on trouve notamment Shafiq Ben Laden, officiellement « brouillé » avec son frère Oussama, et George Bush père. Ce dernier aurait, d’après le porte-parole de Carlyle, quitté la convention peu avant les attentats, et se serait trouvé dans un avion au-dessus du Midwest lorsque fût ordonnée l’interdiction de décoller à tout appareil sur le sol états-unien.

    La première conséquence de ces attaques est un cadeau du ciel pour le Carlyle Group : le Congrès approuve immédiatement le déblocage de 40 milliards de dollars pour la Défense tandis que, dans l’ombre, les membres de l’administration Bush commencent à plancher sur le budget 2002 du Pentagone qui prévoit une hausse de 33 milliards de dollars. Des décisions qui ont pour conséquence de rendre les partenaires de Carlyle extrêmement riches. Le projet jusque là vivement controversé du Crusader, la super-arme états-unienne, est adopté sans opposition. Un projet vivement défendu par Carlyle, puisque réalisé par United Defense, une société détenue par le fonds états-unien. Ses dirigeants profitent d’ailleurs de ces décisions pour nationaliser United Defense, en décembre 2001, empochant au passage 237 millions de dollars.

    Moins glorieux, la presse états-unienne, et notamment le Wall Street Journal met à jour les liens du Carlyle Group avec la famille Ben Laden. Celle-ci a commencé au début des années 1990, lorsque le groupe tentait de prendre le contrôle de la société italienne Italian Petroleum. À cette occasion, son émisaire au Proche-Orient, Basil Al Rahim, s’était rendu en Arabie saoudite, en Jordanie, au Bahreïn et aux Émirats arabes unis pour y trouver des investisseurs. Il avait alors fait la connaissance de la famille Ben Laden, à la tête d’une entreprise de travaux publics évaluée à 5 milliards de dollars, le Saudi Binladin Group. La famille a certes rompu avec le plus connu de ses cinquante membres, Oussama, qui s’est vu retirer la nationalité saoudienne en 1991, mais l’article du Wall Street Journal met néanmoins l’accent sur l’affreux paradoxe que représente la possibilité pour la famille du terroriste de s’enrichir à la faveur des attentats, par le biais du Carlyle Group. Une information qui oblige les dirigants à minimiser les investissements de la famille Ben Laden (estimée selon eux à 2 millions de dollars, elle concerne en réalité plusieurs fois cette somme d’après Basil Al Rahim, qui a quitté le groupe en 1997) et à liquider rapidement leurs avoirs.

    Lorsque survient la psychose liée à l’anthrax, en octobre 2001, le Carlyle Group est à nouveau là pour offrir - ou plutôt vendre - la solution : il détient en effet 25 % d’une société appelée IT Group, spécialisée dans le nettoyage de déchets environnementaux et toxiques. En situation délicate avant l’épisode de l’anthrax, IT Group signe, au cours de la période, plusieurs contrats de désinfection dans des bâtiments « contaminés » tels que le Hart Senate Office Building et le centre de tri postal de Trenton [11]. Des chantiers qui emploient 400 travailleurs à plein temps pendant plusieurs jours, et permettent d’envisager un sauvetage miraculeux de l’entreprise. Il n’en sera rien, finalement, puisque la compagnie déposera tout de même le bilan, non sans avoir au préalable considérablement réduit ses dettes. On retrouve également Carlyle dans le sillage de Bioport, une société détenant le seul contrat gouvernemental pour la réalisation d’un vaccin expérimental et controversé contre l’anthrax. Travaille en effet dans cette société l’amiral à la retraite William Crowe, président du bureau des directeurs de cabinet au secrétariat à la Défense, du temps de Frank Carlucci. Si les deux hommes se connaissent bien, aucun liencommercialentrelesdeuxsociétésn’a cependant été établi.

    En France, le Carlyle Group a acheté la principale entreprise de Vitrolles, le Groupe Genoyer qui fabrique des pièces détachées pour l’équipementier pétrolier Halliburton. Puis, il s’est emparé du papetier Otor, avant d’investir dans la presse. De 1999 à 2002, il a détenu 30 % du Figaro, qui a imposé Dominique Baudis à la présidence du Comité éditorial [12]. Il détient aujourd’hui 28% d’Aprovia (le pôle professionnel et santé de l’ex groupe Vivendi Universal Publishing), avec des titres comme Test, Le Moniteur ou L’Usine nouvelle. Et des participations dans Médimédia, qui édite par exemple Le Quotidien du Médecin et contrôle les Éditions Masson. Par ce biais, il bénéficie d’une expertise et d’une veille permanente sur la recherche et le développement industriels français. De plus, Carlyle s’est porté acquéreur de Vivendi Universal Entertainement.
    En outre, Carlyle a investi dans l’immobilier de bureaux à Boulogne, Ivry, La Défense, Malakoff, Montrouge et Paris, avec une nette préférence pour les immeuble hébergeant des sociétés liées à l’armement.

    L’étude détaillée du fonctionnement du Carlyle Group surprend et inquiète. Jamais l’influence d’une société privée n’a menacé à ce point d’engloutir une démocratie aussi ancienne que celle des États-Unis. Ce subtil dosage de collusion, de corruption et de népotisme, à un tel niveau de responsabilités, fait résonner d’une manière particulière les mots prononcés par le président Dwight Eisenhower lorsqu’il quitta les commandes du pays, en janvier 1961 : « Au sein des différents conseils du gouvernement, nous devons nous protéger contre l’apport d’une influence injustifiée, qu’elle soit recherchée ou non, de la part du complexe militaro-industriel. Le potentiel pour une montée désastreuse d’un pouvoir hors de propos existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser cette agrégation mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. »

     Réseau Voltaire