• The Animatrix

     

    Ce programme de neuf courts métrages faisant appel à diverses techniques d’animation
    classique, manga, images de synthèse…), raconte plusieurs histoires au
    sein du monde de la Matrice autour de la guerre hommes/machines, et se
    situe chronologiquement entre Matrix et The Matrix reloaded / The
    Matrix revolutions.


     

     

     

    Matrix

     

    Matrix - La Matrice
    Cliquer pour agrandir

    Matrix ou La Matrice (The Matrix en anglais) est un film américain de science-fiction réalisé par les frères Andy et Larry Wachowski et sorti en 1999. Inspiré du livre le Neuromancien, il est le premier volet d'une trilogie qui se poursuivra avec les films Matrix Reloaded et Matrix Revolutions.

    Programmeur anonyme dans un service administratif le jour, Thomas Anderson devient Neo la nuit venue. Sous ce pseudonyme, il est l'un des pirates les plus recherchés du cyber-espace. A cheval entre deux mondes, Neo est assailli par d'étranges songes et des messages cryptés provenant d'un certain Morpheus. Celui-ci l'exhorte à aller au-delà des apparences et à trouver la réponse à la question qui hante constamment ses pensées : qu'est-ce que la Matrice ? Nul ne le sait, et aucun homme n'est encore parvenu à en percer les defenses. Mais Morpheus est persuadé que Neo est l'Elu, le libérateur mythique de l'humanité annoncé selon la prophétie. Ensemble, ils se lancent dans une lutte sans retour contre la Matrice et ses terribles agents...

     

     

     

     

     

     

     

    Matric reloaded

    Neo apprend à mieux contrôler ses dons naturels, alors même que Sion s'apprête à tomber sous l'assaut de l'Armée des Machines. D'ici quelques heures, 250 000 Sentinelles programmées pour anéantir notre espèce envahiront la dernière enclave humaine de la Terre.
    Mais Morpheus galvanise les citoyens de Sion en leur rappelant la Parole de l'Oracle : il est encore temps pour l'Elu d'arrêter la guerre contre les Machines. Tous les espoirs se reportent dès lors sur Neo. Au long de sa périlleuse plongée au sein de la Matrix et de sa propre destinée, ce dernier sera confronté à une résistance croissante, une vérité encore plus aveuglante, un choix encore plus douloureux que tout ce qu'il avait jamais imaginé.

     

     

     

     

     

    Matrix revolutions

    La longue quête de liberté des rebelles culmine en une bataille finale explosive. Tandis que l'armée des Machines sème la désolation sur Zion, ses citoyens organisent une défense acharnée. Mais pourront-ils retenir les nuées implacables des Sentinelles en attendant que Neo s'approprie l'ensemble de ses pouvoirs et mette fin à la guerre ?
    L'agent Smith est quant à lui parvenu à prendre possession de l'esprit de Bane, l'un des membres de l'équipage de l'aéroglisseur. De plus en plus puissant, il est désormais incontrôlable et n'obéit plus aux Machines : il menace de détruire leur empire ainsi que le monde réel et la Matrice...

     

                                      
     
     

     
     

     

    Note d'intention
    Intuition contre raison
    The Matrix has you
    Le crépuscule des dieux
    Le happening
    Références et bibliographie

     

     

    http://illuminati-project.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=2033294


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    LA ROUND TABLE

     

    La Round Table, ou « Table Ronde », vit le jour le 5 février 1909, fondée par Alfred Milner, à la suite des sept vœux formulés par un richissime diamantaire anglais, Cecil John Rhodes, Maître-maçon dans la franc-maçonnerie britannique, et qui aspirait à la création de cette société, car il considérait que la maçonnerie végétait et n’avançait pas les idées qu’il prônait. Les membres fondateurs de la Round Table furent, outre lord Alfred Milner, lord Esher, lord Nathan Rothschild, lord Arthur Balfour, ainsi que les écrivains Rudyard Kipling et H. G. Wells.

    La structure de ce groupe était, comme les « SS » d’Hitler, calquée sur l’Ordre des Jésuites. Rien d’étonnant à cela, car l’Ordre, rappelons-le, avait main mise sur le système bancaire par l’intermédiaire de la Maison Rothschild. Or, Rhodes nomma Nathan Rothschild administrateur de sa fortune pour que, après son décès, celle-ci servit à la fondation de sa société secrète, la Round Table, avec l’aide d’Alfred Milner qui partageait le même but.

    Ce but principal était de rétablir la domination de l’Empire britannique et d’étendre l’utilisation de la langue anglaise au monde entier. Pour ce faire, on devait commencer par ramener les Etats-Unis d’Amérique sous la tutelle du Commonwealth. Comme son mentor John Ruskin, Cecil Rhodes croyait que seule l’élite britannique pouvait et devait régir le monde pour le bien et le bonheur de l’humanité.

    Une des façons que trouva Cecil Rhodes pour atteindre son but fut d’octroyer une colossale partie de sa fortune pour des bourses d’étude (The Rhodes Scholarships) à l’Université d’Oxford — où il avait été élève et où il était devenu franc-maçon — afin que l’on éduque une élite privilégiée dans le sens de ses tendances politiques mondialistes. Va sans dire que les boursiers de Rhodes sont triés sur le volet afin de bénéficier de ce supplément d’éducation et d’endoctrinement dont la facture est payée par la succession Cecil John Rhodes.

     

     

    Peu après sa fondation, la Round Table devint l’appendice le plus puissant de la Fraternité maçonnique britannique. Ce groupe se reliait aux sionistes par la famille Rothschild, ainsi qu’aux familles américaines Morgan, Rockefeller, Schiff, Warburg, Guggenheim et Carnegie. Faisaient aussi partie de la branche américaine, le Colonel Edward Mandell House et Benjamin Strong, personnages très influents de la maçonnerie américaine.

    Sont issus de la Round Table trois cellules de pouvoir importantes : le Royal Institute of International Affairs (RIIA), c’est-à-dire, l’Institut Royal des Affaires Internationales, organisé en 1919 à Londres ; le Council on Foreign Relations (CFR), c’est-à-dire, le Conseil des Relations Étrangères, organisé en 1921, à New York ; et l’Institute of Pacific Relations (IPR), c’est-à-dire, l’Institut des Relations au Pacifique, ou les douze pays ayant territoire dans ce que nous appelons aujourd’hui la Bordure du Pacifique, organisé en 1925. Alfred Milner fut aussi un des membres principaux du Comité des 300.

    L’existence d’une Round Table américaine fut révélée dans The Anglo-American Establishment, par Carroll Quigley, professeur (maintenant décédé) à la Faculté des Services Étrangers, à l’Université de Georgetown (la plus importante université jésuite en Amérique), et mentor de l’ancien Président Bill Clinton.

    La branche américaine de cette société secrète anglaise exerça le plus clair de son influence par l’intermédiaire de cinq journaux américains : le New York Times, le New York Herald Tribune, le Christian Science Monitor, le Washington Post, et le regretté Boston Evening Transcript. C’est grâce à cela que la Faculté d’Oxford, en Angleterre, patronnée par Cecil Rhodes, put accueillir chaque année, depuis 1904, 32 étudiants américains qui, devenus ainsi « érudits internationalistes », retournent aux Etats-Unis occuper des postes-clés dans les institutions et le gouvernement américains. On les retrouvent au Département d’État américain et dans la plupart des médias importants où ils ont, entre autres tâches, le devoir d’amoindrir l’importance de la puissance de l’Empire britannique qui s’affiche faussement comme affaibli.

    Certains boursiers américains de la succession Rhodes ayant reçu leur formation spéciale d’Oxford, deviennent des membres parmi les plus prééminents dans les affaires des Nations Unies. L’ONU n’est qu’une excroissance du plan développé par Cecil Rhodes, le bâtisseur d’empire, et sa société secrète, la Round Table.

    Institute for Advanced Study (IAS) qui est l’Institut des Hautes Études, pour lequel travaillèrent Robert Oppenheimer et Albert Einstein, est également issu de la Round Table. Les deux hommes construisirent plus tard, pour la IAS, la première bombe atomique.

     


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    A l'aube de ce que l'on cherche à nous faire avaler, à savoir l'instauration d'un gouvernement mondial, j' aimerai vous donner un petit aperçu de ceux qui manoeuvrent dans les coulisses de l'O.N.U.
    Puisque vous me lisez sur internet, vous aurez l'entière liberté de vérifier mes dires.
    Dans les couloirs de l'O.N.U donc, circulent des personnes faisant partie d'une Organisation Non Gouvernementale appelée la LUCIS TRUST ( Bonne Volonté Mondiale), accréditée auprès du Bureau d’information publique de l’Organisation des Nations Unies. Elle a le statut consultatif auprès du conseil économique et social de l’O.N.U et maintient des relations informelles avec un grand nombre d’organisations non gouvernementales, nationales et internationales. A cette effet, elle participe régulièrement à diverses activités de l'ONU.

     

     


    Sachant que " l'O.N.U (comme l'Unesco) est presque entièrement composée de maçons de tous pays..." (Les francs-Maçons en France, Pierre Mariel, Biblio. Marabout - Paris, 1969 - page 204.)

    Voir à ce sujet http://www.barruel.com/info.html


    Cette organisation, à son origine, s'appelait la LUCIFER TRUST, son nom ayant été modifié afin de moins inquiéter les "pigeons" que nous sommes...
    Cette SECTE LUCIFERIENNE a été fondée par Alice Bailey, qui fut un véritable "maître à penser" de la Théosophie, à l'égal de sa fondatrice Héléna Pétrovna Blavatsky...Personnage qu'a connu Jules Doinel (Jean Kostka, auteur de LUCIFER DÉMASQUÉ--http://www.barruel.com/livre.html), lors de réunions "spirites".
    Il faut quand même savoir que la Théosophie est une SECTE liée à tous ces mouvements "NEW AGE" dont les grands axes sont : ésotérisme, spiritisme, sorcellerie...
    Alors que madame Tavernier (-présidente de l'UNADFI-), et quelques autres associations, se donnent tout le mal possible pour lutter contre ces gens là...



    Je pense que la bataille est inégale... O.N.U face à de petites associations...
    Si le doute persiste encore, sachez que la revue éditée par la "société" Théosophique s'appelle...LUCIFER...
    Un "élève" de la théosophie, Rudolf Steiner, a dirigé ce "mouvement" en Allemagne et a, lui aussi fondé en 1902 sa revue "Lucifer", qui prit le nom de "Lucifer-Gnosis" (1904).
    (Steiner, fondateur de l'Antroposophie, a laissé derrière lui des écoles et plusieurs O.N.G... reconnues à l'O.N.U...)
    Et tout cela, bien sûr avec la complicité de nos chers dirigeants qui poussent de toute leurs forces vers la mise en place de ce gouvernement mondial, qui est, ni plus ni moins, la mise en place d'une direction supranationale aux mains d'une SECTE qui cherche la gloire de LUCIFER...( Sachez, entre autres, que ces gens là pratiquent le sacrifice D'ENFANTS dans leurs cérémonies... DUTROUX revendait des enfants à des personnages de la sorte...)

    De là, vous comprendrez peut être mieux tous ces malheurs qui ont lieu sur notre pauvre petite planète...
    Pour simplifier vos recherches, si vous le faites, tapez le mot clé : théosophie. Faites un tour sur le site de l' O.N.U... Tapez en bas de page, sur leur propre moteur de recherche : Lucis Trust, ou alors : The Temple of Understanding, une autre O.N.G du même style (base théosophique -->> Luciféro-satanistes) et vous y lirez des résumés de conférences aux thèmes délicats tels que le NUCLEAIRE. Avec ça vous pouvez dormir tranquille, les gouvernants veillent et la presse aussi... Et avec les grèves, l'essence, et autres poudres aux yeux des pauvres gens que sont ces FRANÇAIS, nos dirigeants FRANCS-MAÇONS travaillent de toutes leurs forces à l'établissement de ce gouvernement mondial, sous la direction de l'O.N.U, donc...

     



    http://users.skynet.be/eglisedem/Son%20de%20la%20Trompette/lucistrust.htm

     

    Le Lucis Trust a été créé en 1922 pour servir de base légale, et agent financier, d'activités de service mondiales, incluant l'Ecole Arcane, les Editions Lucis, le magazine The Beacon, les Triangles et les diverses activités de !a Bonne Volonté Mondiale: la distribution de la Grande Invocation et autres publications de Bonne Volonté Mondiale. Le Lucis Trust assume aussi la gestion du Fond des Livres du Tibétain qui assure la continuation de la publication des enseignements du Maître Tibétain Djwhal Khul et d'Alice A. Bailey.
    Tous les projets du Lucis Trust sont des activités sans but lucratif, y compris les Editions Lucis. Le Lucis Trust n'a pas de revenus, ni de propriétés ni de grandes sociétés financières. Il dépend entièrement des contributions volontaires, grandes et petites, de ceux qui reconnaissent le bien fondé de ses buts, et qui désirent les soutenir: l'établissement de justes relations humaines par l'éducation de l'esprit humain, de la reconnaissance et, de la pratique de principes spirituels et de valeurs stables et interdépendants sur lesquels la société mondiale puisse se baser.

    Le symbole :
    Ce symbole représente certaines forces significatives et certains éléments des plus profonds qui agissent actuellement de plus en plus au fur et à mesure que le nouvel âge progresse.

    Le symbole est placé à l'intérieur d'un fond bleu illimité, qui symbolise la sphère d'expression de vie de notre Logos Solaire, que l'on dit être : le Logos du Deuxième Rayon d'un bleu profond.

    La puissance et la qualité de Sa vie immanente maintiennent et conditionnent toute la manifestation à l'intérieur du système solaire, englobant la vie et la destinée de notre Logos planétaire : Sanat Kumara. C'est la plus haute énergie que notre mental est capable d'atteindre.

    Le disque doré, sur lequel apparaissent le triangle et l'étoile, symbolise tout l'arrière plan inclusif de notre vie sur cette planète. Sanat Kumara peut regarder à travers lui. Nous pouvons l'examiner en étant conscient de sa réalité. Il est dit dans le plus ancien de tous les mantrams, le Gayatri "Dévoile nous la face du véritable soleil spirituel caché par un disque de lumière dorée, afin que nous puissions connaître la vérité."

    Derrière le symbole entier, audelà du disque de lumière dorée, émerge la Croix cosmique que l'on trouve dans la conscience des Grands Etres sur le Soleil éloigné, Sirius. Cette Croix cosmique est à l'origine de toute la symbolique de la Croix, telle qu'elle est perdue et utilisée par l'humanité depuis le début des temps.

    Au fur et à mesure de l'évolution, des énergies spirituelles affluent et refluent. Actuellement, des forces importantes qui sont disponibles pour Sanat Kumara ne l'étaient pas auparavant. Ceci est principalement dû au fait qu'il a réalisé une expansion de conscience solaire, ou comme nous pouvons le dire "pris une initiation".

    Certaines de ces forces sont en partie disponibles dans la Chambre du Conseil de Shamballa et de là elles affluent vers la Hiérarchie dirigée par le Christ. Notre symbole ne met en oeuvre qu'une partie de ces nouvelles énergies et inclut la fusion de l'ancien âge et du nouvel âge.

    C'est le perfectionnement de cette fusion qui est actuellement la tâche suprême du Christ. Cette fusion doit être accomplie, en accord avec la condition présente de l'humanité...

    http://www1.lucistrust.org/french/

     


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    Aux sources de l'escroquerie de la Réserve Fédérale - Le machiavélisme des hécatonchires* de la finance internationale

    " Que peuvent les lois, là où seul l'argent est roi ? " Pétrone

    " Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin . "
    L'industriel Henry Ford.

     


    Système Bancaire Mondiale - Reserve Federale
    envoyé par doa56

     



    On parle ici et là de " finance de marché ", d' ingénierie financière de Wall Street " de " non-coïncidence de l'intérêt des parties " , de "dysfonctionnements structurels de la finance dérégulée" du "rôle des monnaies ", comme si les opérations financières étaient mues par un petit moteur intérieur, se déroulaient dans la stratosphère et n'étaient pas connectés à la politique des Etats.

    J'ai voulu montrer que derrière le théâtre d'ombres du vocabulaire abscons de spécialistes , des mains bien réelles s'activent dans les coulisses, les mains avides des hécatonchires de la finance internationale. Derrière les chiffres, les graphiques et les abstractions, une poignée d'hommes en chair en os agissent. Leurs cerveaux échafaudent les plans par lesquels ils défendent avec ténacité, et de génération en génération, des intérêts privés au détriment des intérêts des nations.

    La crise financière actuelle n'est incompréhensible que pour ceux qui ne veulent pas savoir. C'est pourquoi j'ai essayé de remonter à sa source et de montrer que si le meccano s'est déréglé une fois de plus, c'est qu'il est programmé de telle sorte que des crises périodiques sont inscrites dans le patrimoine génétique de son code de fonctionnement parce que ces crises sont hautement profitables à ses concepteurs.

    Il se peut que l'exceptionnelle habileté des spéculateurs de la "finance déstructurée" à jouer à saute-mouton par-dessus les crises qu'ils ont régulièrement provoquées depuis plus d'un siècle, les ait à ce point enhardis que leur voracité a, cette fois, détraqué la machinerie monétaire dont ils avaient si ingénieusement ajusté les rouages. Peut-être apprendrons-nous dans un très proche avenir qu'une nouvelle "conspiration des hécatonchires" est en gestation en quelque île des Caraïbes ou du Pacifique afin, diront-ils, d'oeuvrer pour le salut de l'humanité et de "sauver" le système monétaire .

     





    Aux sources de l'escroquerie de la Réserve Fédérale - Le machiavélisme des hécatonchires* de la finance internationale
     
     
    - 1 - La conspiration de l'Ile Jekyle

    - 2 - La liste des conspirateurs

    - 3 - La préhistoire du système monétaire : de la déclaration d'indépendance à la crise de 1907 

    - 4 - John Fitzgerald Kennedy et la nouvelle tentative de réforme monétaire

    - 5 - Les crises monétaires successives aux USA: 1869 - 1873 - 1893 - 1901 - 1907

    - 6 - Les préparatifs du coup d'Etat constitutionnel

    - 7 - Histoire de l'Histoire de la révélation au public du système de la Réserve Fédérale

    - 8 - Ezra Pound et son combat contre l'usurocratie

     - 9 - Le mécanisme de l'escroquerie de la Réserve Fédérale

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     1 - La conspiration de l'île Jekyll 

    Le 22 novembre de l'année 1910, le luxueux wagon privé du richissime sénateur Nelson Aldrich a été accroché au train qui reliait New-York au sud des Etats-Unis et quelques personnes s'embarquent en direction de la Georgie .

    Le voyage durera deux jours et deux nuits et les occupants de ce wagon affecteront, avec une ostentation puérile, de ne pas se connaître bien que leur long périple ait le même but : la chasse au canard sur une petite île située à quelques encablures des côtes de Georgie , l'île de Jekyll .

     

    Sen. Nelson Aldrich
    Sen. Nelson Aldrich
     
    - Voir: Aux sources de la puissance de l'empire : La conspiration de l'Ile Jekyll

    Notre groupe voyage sous des noms d'emprunts. Les participants avaient fait preuve de ruses de Sioux afin de ne pas se croiser avant l'ébranlement du convoi et s'étaient interdit de se nommer en s'adressant la parole - ou de n'utiliser que leurs prénoms - durant le temps que dura le voyage, tellement leur méfiance était grande et s'étendait au personnel de service . Un incognito total devait être préservé. L'un d'entre eux , qui n'avait jamais chassé de sa vie, portait même un grand fusil sur l'épaule afin de compléter le réalisme naïf du tableau.

    Ces personnages, qui se comportaient de manière aussi étrange, représentaient pourtant à eux seuls le quart de la richesse planétaire de l'époque .

    La description de l'embarquement et du voyage figure dans les ouvrages des auteurs qui rapportent cette scène, notamment dans celui, très détaillé, d' Eustace Mullins, Secrets of the Federal Reserve , The London Connection , dont je parlerai plus loin (2) . Comme les voyageurs occupaient un wagon privé - donc soustrait par définition aux regards du public - les précautions des participants semblent pour le moins excessives , à moins que tel Monsieur Le Trouadec saisi par la débauche , nos sévères banquiers se soient livrés à un moment de détente ludique, avant de se concentrer sur le beau coup financier qu'ils étaient sur le point de monter.

     2 - La liste des conspirateurs

    Etaient présents :

    - Le propriétaire du wagon qui roulait, tous rideaux baissés, vers son destin et vers le nôtre, le Sénateur Nelson Aldrich accompagné de son secrétaire privé, Shelton. Président de la National Monetary Commission (Commission Monétaire Nationale) créée en 1908 et entérinée par le le Président Théodore Roosevelt à la suite de la panique monétaire de 1907 qui succédait à plusieurs autres catastrophes boursières, il était l'aiguillon et l'organisateur de la réunion.

     

    J.P. Morgan
    J.P. Morgan
     
     
    Le Sénateur entretenait des relations commerciales étroites avec l'influent homme d'affaires et banquier, John Pierpont Morgan, beau-père de John D. Rockefeller et grand-père de Nelson Rockefeller, un ancien vice-président des États-Unis. Celui-ci n'était pas physiquement présent, mais triplement représenté, il marqua la réunion de son empreinte. Au Congrès, le Sénateur Aldrich passait pour être le porte-parole du banquier J.P.Morgan , lequel représentait également les intérêts des Rothschild d'Angleterre.
     

    Henri Davison et Charles Norton
     
    Henri Davison et Charles Norton Les représentants directs de John Pierpont Morgan étaient:
    - Henry Davison, associé principal de la John Pierpont Morgan Company et considéré comme son émissaire personnel.
     
     

    Benjamin Strong
    Benjamin Strong - Charles Norton, président de la First National Bank de New York, dominée par J.P. Morgan Company.
     
     

    - Benjamin Strong, le directeur général de la J. P. Morgan's Bankers Trust Company, et connu pour être également un lieutenant de J.P. Morgan . Il devint d'ailleurs le P.D.G. de la banque , trois ans plus tard, à la suite à l'adoption de la Loi sur la Réserve fédérale. Ces deux banquiers représentaient , eux aussi, les intérêts des Rothschild

     
     
     
     

     
    Fred Vanderlip
    Fred Vanderlip
     
     
     
    - Il semble qu'il y ait eu quelques autres "invités" dont les noms ne sont, pour l'instant , pas connus et peut-être ne le seront-ils jamais. Ainsi, lorsque George F. Baker , un des associés les plus proches de JP Morgan, mourut le 3 mai 1931, le New-York Times écrivit : "Le club de l'Ile Jekyll a perdu un de ses membres les plus distingués".

    Etait également présent, Frank Vanderlip, le président de la National Bank de New York, la plus grande et la plus puissante banque d'Amérique. Il représentait les intérêts financiers de William Rockefeller et de la société d'investissement internationale Kuhn, Loeb and Company.

     
     
     
     

     
    Paul Warburg
    Paul Warburg
     
     
     
    Contrairement à ce laissent entendre ceux qui affirment qu'il se serait agi d'un "complot des seuls banquiers", le gouvernement n'était pas étranger à cette réunion. Il était représenté par A. Piatt Andrew, Secrétaire adjoint du Trésor et Aide Spécial de la National Monetary Commission. Je reviendrai sur cette Commission que le Congrès avait officiellement chargée, en 1907, de préparer une réforme monétaire . D'ailleurs, les défenseurs du système de la FED se fondent sur son existence et sur la présence du représentant du gouvernement à l'Ile Jekyll pour dénoncer comme "complotistes" les critiques de la réunion de l'île Jekyll en omettant sciemment de mentionner les conditions dans lesquelles fut conçue , votée puis annoncée la création de la Federal Reserve et que j'analyserai plus loin. La présence de ce membre du Gouvernement prouve pour le moins la complicité de ce dernier avec les banquiers dans le "coup d'Etat constitutionnel" que banquiers et Gouvernement préparaient de conserve contre le Congrès.

    Mais le personnage le plus important parmi les participants était Paul Warburg. C'était l'un des hommes les plus riches du monde . Son expérience du fonctionnement des banques européennes, sa forte personnalité et ses compétences en firent le meneur , la tête pensante du groupe et le véritable initiateur de la création de la FED. Il révèlera d'ailleurs des capacités de manoeuvrier exceptionnelles en 1913, au moment du vote de la loi au Congrès. (3)  

     

    Sommarställe Georgia / Jekyll Island
     
    Sommarställe Georgia / Jekyll Island Cette fine brochette représentait donc les intérêts croisés des plus grands groupes bancaires mondiaux : les Morgan, les Rothschild, les Warburg et les Rockefeller. Les historiens du Nouveau Monde les appelleront les Barons voleurs.

    Une fois arrivés dans la luxueuse propriété de J.P. Morgan sur l'ilot Jekyll, nos banquiers millionnaires s'installèrent autour d'une table et neuf jours durant , dans le plus grand secret, ils mirent au point et rédigèrent minutieusement le règlement de ce qui allait devenir le Système de la Reserve Fédérale.

     
     

     
    Le Colonial Script
    Le Colonial Script
     
     
     
    - Voir: Voyage circummonétaire à la recherche du Roi Dollar et découverte de la caverne d'Ali-Baba, 2ème escale

     3 - La préhistoire du système monétaire : de la déclaration d'indépendance en 1776 à la crise de 1907  L'action des "barons voleurs" et la décision de 1913 qui en sera le point d'orgue, n'est pas un acte isolé. C'est le dernier et le plus décisif des coups de boutoir des financiers dans la guerre féroce , tant en Europe qu'en Amérique, entre le pouvoir politique et le pouvoir des banquiers, et notamment celui des Warburg et des Rothschild d'Angleterre . Cette guerre durait depuis la Déclaration d'indépendance des colonies anglaises. Elle se termina par une victoire par KO de la finance internationale sur le pouvoir politique de l'Etat naissant et ouvrit la voie à une domination exponentielle des financiers sur le monde entier.La bataille avait d'ailleurs commencé avant même la déclaration d'indépendance, en 1776, lorsque les banquiers de la City de Londres réussirent à faire voter par le gouvernement anglais une loi qui interdisait aux treize colonies d'Amérique de créer une monnaie locale , le Colonial Script, et de n'utiliser, pour leurs échanges, que la monnaie or et argent des banquiers. Comme cette monnaie était obtenue moyennant un intérêt, elle devenait automatiquement une dette des colonies.

     

    Nathan Rothschild
    Nathan Rothschild Les monétaristes l'appellent une monnaie-dette et cette monnaie est un rackett permanent des banques sur l'Etat soumis à ce régime.
     

    Au moment de la déclaration d'indépendance du nouvel Etat, méfiants, les Pères fondateurs inscrivirent dans la Constitution américaine signée à Philadelphie en 1787, dans son article 1, section 8, § 5, que "c'est au Congrès qu'appartiendra le droit de frapper l'argent et d'en régler la valeur .Thomas Jefferson était si persuadé du rôle pervers des banquiers internationaux qu'il a pu écrire : "Je considère que les institutions bancaires sont plus dangereuses qu'une armée. Si jamais le peuple américain autorise les banques privées à contrôler leur masse monétaire, les banques et les corporations qui se développeront autour d'elles vont dépouiller les gens de leurs biens jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront sans domicile sur le continent que leur Pères avaient conquis." Et voilà comment Jefferson a prophétisé, il y a plus de deux siècles, la crise actuelle des "subprime", qui jette de plus en plus de citoyens américains à la rue. Voir : La " main invisible du marché " Une histoire de " bulles ", de " subprimes " , de " monolines " et autres merveilles de la " finance structurée "Mais les banquiers ne s'avouèrent pas vaincus. Ils trouvèrent des soutiens auprès du nouveau gouvernement et notamment auprès du Secrétaire au Trésor, Alexander Hamilton et du Président George Washington lui-même. Ils obtinrent en 1791 le droit de créer une banque, abusivement appelée Banque des Etats-Unis de manière à faire croire qu'il s'agissait d'une banque de l'Etat central alors que c'était une simple banque privé appartenant à ses actionnaires.Cette banque privée obtint, pour vingt ans, le privilège d'émettre la monnaie-dette du nouvel Etat. Lorsqu'au bout de vingt ans, le Président Jackson voulut mettre fin à ce droit exorbitant, sortir du cycle de la monnaie-dette et revenir au droit inscrit dans l'art. 1 de la Constitution , les banquiers anglais, menés par Nathan Rothschild, suscitèrent en 1812 , sous divers prétextes commerciaux - taxe sur le thé - et maritimes - contrôle des navires - une guerre de l'Angleterre contre ses anciennes colonies et ils mirent en action toute leur puissance financière afin de ramener le nouvel Etat au rang de colonie . "Vous êtes un repaire de voleurs, de vipères, leur avait crié le Président Jackson. J'ai l'intention de vous déloger, et par le Dieu Eternel, je le ferai!"

     

    Le Président Abraham Lincoln (1809-1865)
    Le Président Abraham Lincoln (1809-1865)
    Mais il échoua à les déloger et les banquiers eurent le dernier mot .
     
     

    En 1816 , les privilèges de la Banque des Etats-Unis étaient rétablis et les banquiers menés par la famille Rothschild avaient définitivement terrassé les hommes politiques qui , comme Jefferson et plus tard, Lincoln, tentèrent de s'opposer à leur racket .

    C'est donc à juste titre que James Madison (1751-1836) , le quatrième Président des Etats-Unis a pu écrire: "L'histoire révèle que les banquiers utilisent toutes les formes d'abus, d'intrigues, de supercheries et tous les moyens violents possibles afin de maintenir leur contrôle sur les gouvernements par le contrôle de l'émission de la monnaie. "

    Car il s'agit bien d'un racket. La guerre que mena - et perdit - Abraham Lincoln contre les banquiers en est une nouvelle illustration éclatante.

    Durant la guerre de Sécession (1861-1865) , la banque Rothschild de Londres finança les Fédérés du Nord, pendant que la banque Rothschild de Paris finançait les Confédérés du Sud en application d'un scénario mis au point en Europe durant les guerres napoléoniennes . Les deux groupes , profitant de la situation, exigeaient des intérêts usuraires de 25 à 36%.

     

    Billet de 1$ de 1862, représentant le Secrétaire d'Etat au Trésor, Salmon Chase. Le Président Lincoln l'avait chargé, en 1861, de rédiger le Tender Act
     
     
    Billet de 1$ de 1862, représentant le Secrétaire d'Etat au Trésor, Salmon Chase. Le Président Lincoln l'avait chargé, en 1861, de rédiger le Tender Act
    Le président Lincoln , qui avait percé à jour le jeu des Rothschild refusa de se soumettre au diktat des financiers européens et, en 1862 , il obtint le vote du Legal Tender Act par lequel le Congrès l'autorisait à revenir à l'art. 1 de la Constitution de 1787 et à faire imprimer une monnaie libérée du paiement d'un intérêt à des tiers - les dollars "Green Back" - ils étaient imprimés avec de l'encre verte . C'est ainsi qu'il a pu , sans augmenter la dette de l'Etat , payer les troupes de l'Union.
     

    Billet de 5$ de 1862, représentant la statue de la
     

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    " Le pouvoir des financiers tyrannise la nation en temps de paix - écrivait-il - et conspire contre elle dans les temps d'adversité. Il est plus despotique qu'une monarchie, plus insolent qu'une dictature , plus égoïste qu'une bureaucratie. Il dénonce, comme ennemis publics , tous ceux qui s'interrogent sur ses méthodes ou mettent ses crimes en lumière . J'ai deux grands ennemis : l'armée du sud en face et les banquiers en arrière. Et des deux, ce sont les banquiers qui sont mes pires ennemis."

    Il aurait ajouté ces paroles prémonitoires : " Je vois dans un proche avenir se préparer une crise qui me fait trembler pour la sécurité de mon pays. […] Le pouvoir de l'argent essaiera de prolonger son règne jusqu'à ce que toute la richesse soit concentrée entre quelques mains . " (Letter from Lincoln to Col. Wm. F. Elkins, Nov. 21, 1864).Lincoln voyait clairement combien il était néfaste pour une nation souveraine que des puissances autres que l'Etat central aient le pouvoir de créer la monnaie. Il a été tué à Washington le 14 avril 1965 par John Wilkes Booth qui lui tira une balle dans la tête alors qu'il assistait à une représentation théâtrale dans la loge du Ford's Theater .

     
     
     
     

     
    A 1963
    A 1963
     
     
     
    Les causes réelles de sa mort n'ont pas été élucidées, bien que la version officielle prétende toujours que son assassin vengeait la défaite des Sudistes . De nombreuses recherches, abondamment documentées, orientent la recherche de la vérité vers un complot beaucoup plus complexe et révèlent , notamment, que Booth reçut à ce moment-là des sommes d'argent très importantes de la part d'hommes d'affaires connus et qu'il bénéficia de nombreuses et efficaces complicités, tant pour accomplir son crime que pour quitter les lieux .

    Toujours est-il que le successeur de Lincoln, Andrew Johnson, semble, lui, n'avoir eu aucun doute quant à la cause de la mort de son prédécesseur : il a immédiatement et sans donner d'explication, suspendu l'impression des greenbacks et les Etats-Unis sont revenus à la monnaie-dette des banquiers.

     

    Le 12 avril 1866, le Congrès officialisait sa décision par le vote du Contraction Act qui stipulait que les billets greenbacks de Lincoln seraient progressivement retirés de la circulation monétaire.

     

    Il est une autre personnalité qui, elle non plus, n'avait aucun doute sur les commanditaires de l'assassinat perpétré par Booth , c'est Otto von Bismarck, Chancelier de Prusse depuis 1862, qui écrivait : "La mort de Lincoln fut un désastre pour la chrétienté. Il n'y avait pas dans tous les États-Unis d'homme qui méritât de seulement porter ses bottes. Je crains que les banquiers étrangers ne dominent entièrement l'abondante richesse de l'Amérique et ne l'utilisent systématiquement dans le but de corrompre la civilisation moderne. Il n'hésiteront pas à précipiter les Etats chrétiens dans les guerres et le chaos, afin de devenir les héritiers de la terre entière."

     

     4 - John Fitzgerald Kennedy et la nouvelle tentative de réforme monétaire

     

    Il est impossible de ne pas évoquer, à la suite de celle du Président Lincoln, la tentative du Président John Fitzgerald Kennedy de dépouiller la FED de sa puissance , tellement elle lui est parallèle. Elle eut lieu un siècle exactement après celle de Lincoln. Les coïncidences biographiques, politiques et même numérologiques qui rapprochent les destins de ces deux hommes politiques sont, il faut le reconnaître, tout à fait extraordinaires et ont fait saliver de nombreux Sherlock Holmes amateurs. Leurs morts violentes semblent les avoir liés pour l'éternité dans un parcours historique en miroir.

     

    En effet, le 4 juin 1963 , le Président Kennedy signait l'Executive Order n° 11110 (4) par lequel le gouvernement retrouvait un pouvoir inscrit dans la Constitution, celui de créer sa monnaie sans passer par la Réserve Federale. Cette nouvelle monnaie, gagée sur les réserves d'or et d'argent du Trésor, rappelait les greenbacks et le coup de force du Président Lincoln .

     
     
     
     

     
    Le Président John Fitzgerald Kennedy
    Le Président John Fitzgerald Kennedy
     
     
     
    Le Président Kennedy fit imprimer 4,3 milliards de billets de 1, 2, 5, 10, 20 et 100 dollars. En 1994 il restait l'équivalent de 284,125,895 dollars en circulation aux Etats-Unis , détenus, probablement par des collectionneurs (source: The 1995 World Almanac).

    Les conséquences de l'Executive Order n° 11110 étaient énormes. En effet, d'un trait de plume John Fitzgerald Kennedy était en passe de mettre hors jeu tout le pouvoir que les banques privées de la FED s'étaient arrogé depuis 1816 et qu'elles détenaient officiellement depuis 1913. Car si, dans un premier temps, les deux monnaies auraient circulé parallèlement, la monnaie d'Etat, gagée sur les réserves d'argent , aurait fini par terrasser la monnaie créée ex-nihilo par les banquiers. Cette nouvelle monnaie aurait considérablement diminué l'endettement de l'Etat, puisqu'elle éliminait le paiement des intérêts .

     

    Les 26 volumes du rapport Warren n'ont pas réussi à apporter une explication crédible à l'assassinat du Président Kennedy à Dallas le 26 novembre 1963, cinq mois après sa réforme monétaire. Il n'est nul besoin d'être un " complotiste " primaire ou secondaire pour n'accorder qu'un crédit poli à la thèse officielle, non pas seulement à cause de l'analyse des conditions de l'exécution, mais parce que le fait que tous les témoins oculaires de l'événement soient morts dans les deux ans ; que la disparition ou l'élimination de 400 personnes en relations même lointaines avec cet événement - y compris le personnel médical de l'hôpital Parkow où Kennedy a été admis, du portier au personnel médical, ainsi que des proches du tireur accusé, Lee Harvey Oswald - que tous ces événements soient le fruit du hasard relève d'un pourcentage de probabilités si infinitésimal qu'il est proche du zéro absolu. Le calcul des probabilités devient un juge plus efficace que n'importe quelle vérité officielle.

     

    De puissants comploteurs ont donc sévi, y compris longtemps encore après le crime initial. Parmi les innombrables pistes avancées par les uns et par les autres, la piste monétaire était évidemment tentante . Elle fut relativement peu explorée au début de l'enquête. Cependant beaucoup la tiennent pour d'autant plus avérée qu'ils rapportent une phrase du père du Président, Joseph Kennedy, lorsqu'il apprit la décision de réforme monétaire de son fils : " Si tu le fais, ils te tueront".

     
     
     
     

     
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    Le message semble, une nouvelle fois avoir été reçu cinq sur cinq par le Vice-Président Lyndon B. Johnson, devenu Président par la grâce de cet assassinat. Comme son homonyme Andrew Johnson un siècle auparavant, et avec une célérité particulièrement remarquable, il suspendit la décision monétaire prise le 4 juin 1963 par le Président assassiné alors que le cadavre de ce dernier n'était pas encore froid .

     

    "L'ordre exécutif 11110 a été abrogé par le Président Lyndon Baines Johnson , trente-sixième président des Etats-Unis - de 1963 à 1969 - alors qu'il se trouvait dans l'avion présidentiel AirForce One, entre Dallas et Washington , le jour même de l'assassinat du Président Kennedy " écrivait un chroniqueur. Cette affirmation n'est pas exacte : le décret présidentiel n'a jamais été officiellement abrogé, mais son application fut suspendue . Fut abrogée l'autorisation d'imprimer de nouveaux billets et de frapper de nouvelles pièces, si bien que l'Executive Order n° 11110 demeure officiellement en vigueur ... dans la stratosphère.

     

     

    Cet assassinat était peut-être un avertissement aux futurs Présidents qui auraient voulu emboîter le pas à Abraham Lincoln et à Jahn Fitzgerald Kennedy et priver les banquiers de leur rente en éliminant le système de la monnaie-dette. Jahn Fitzgerald Kennedy aurait payé de sa vie cette provocation à la puissance de la finance internationale. Mais nous sommes là dans le domaine des innombrables coïncidences troublantes qui ont jalonné la vie de ce Président même si la célérité de la décision du Président Johnson donne du crédit à cette supposition. Eustace Mullins rappelle que le Président Abraham Garfield avait lui aussi été assassiné le 2 juillet 1881 après avoir fait une déclaration sur les problèmes de la monnaie. (5) Que de coïncidences !

     

    Depuis le Président Kennedy, aucun successeur ne s'est avisé d'apporter la moindre réforme au fonctionnement de la FED.

     

     

    De plus, des Israéliens s'étant félicité de ce que l'élimination de J.F. Kennedy ait laissé le champ libre à l'accession d'Israël au statut de puissance nucléaire, cette conséquence s'est métamorphosée en cause pour certains .

     

    En effet, le journal israélien Ha'aretz 5 février 1999 écrivait, dans sa critique de l'ouvrage d'Avner Cohen, "Israel et la bombe: "L'assassinat du Président américain John F. Kennedy mit un terme brutal à la forte pression de l'administration des Etats-Unis sur le gouvernement d'Israël afin de l'amener à interrompre son programme nucléaire... " L'auteur ajoute que " si Kennedy était resté vivant, il est douteux qu'Israël aurait aujourd'hui une défense nucléaire." Le Président Kennedy avait, en effet, fermement annoncé au Premier Ministre israélien David Ben Gourion qu'en aucun cas il n'accepterait qu'Israël devînt une puissance nucléaire.

     

    Peut-être faudra-t-il encore vingt-six autres volumes d'enquête pour éclaircir cette énigme.

     

     5 - Les crises monétaires successives : 1869 - 1873 - 1893 - 1901 - 1907

     

    - La première " Tempête sur Wall Street ", le premier " Vendredi noir ", date du 24 septembre 1869. Elle était liée à la ruée vers l'or et aux manœuvres de deux escrocs , Jay Gould et Jim Fisk, qui soudoyèrent des fonctionnaires du Trésor afin d'accaparer tout le marché de l'or, dont les transactions s'opéraient encore en greenbacks.

     

    - Une nouvelle panique secoue Wall Street le 20 septembre 1873. La faillite d'une société de courtage qui assurait le financement du Northern Pacific Railway provoque une vente massive des titres de la compagnie.

     

    - Le 27 juin 1893 a eu lieu le premier krach boursier à Wall Street. Faillites, incertitudes monétaires , diminution des réserves d'or ont provoqué une panique sur les titres et une classique ruée sur les achats d'or. Le sauveur sera , déjà, J. Pierpont Morgan, que nous retrouverons à la manœuvre en 1910 et en 1913 . Après sa victoire sur Jay Gould et Jim Fisk dans la " bataille du rail " de 1873, Morgan se présente en sauveur du Trésor américain, après un marché conclu avec le Président Cleveland le 8 février 1895.

     

    - Nouvelle panique à Wall Street le 9 mai 1901 à propos d'une spéculation féroce sur la même Northern Pacific appartenant toujours au même J. Pierpont Morgan qui ruina d'un même élan les investisseurs honnêtes et les spéculateurs.

     

    - Le 13 mars 1907 voit une nouvelle chute vertigineuse des cours et comme par hasard, la même Northern Pacific se retrouve au cœur de la crise. En même temps, J. P. Morgan annonce la faillite de Knickerbocker Trust Co et de Trust Company of America qui mettent en péril tout le réseau bancaire - une petite répétition de la situation que nous connaissons aujourd'hui.

     

    C'est dans ces grands moments-là qu'on reconnaît le prédateur de haut vol. Après avoir été le poison, notre banquier, John Pierpont Morgan, dont le nom se retrouve dans toutes les crises depuis 1869, se présente en remède et en sauveur de la nation . Un parfait pharmakon monétaire, en somme.

     
     
     
     

     
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    Ce n'est pas sans raison qu'il proclamait : " Un homme a toujours deux raisons de faire ce qu'il fait. La bonne et la vraie." Au cours d' une scène cocasse digne d'un scenario hollywoodien, ce personnage aussi truculent que redoutable a convoqué dans son bureau les présidents des sociétés financières, les a séquestrés toute la nuit et ne les a libérés que le lendemain matin à 5 h après les avoir contraints à verser 25 millions de dollars afin de " sauver les banques " qu'il avait contribué à mettre en péril .

    Du coup, qualifiés précédemment de " malfrats richissimes " par le Président Theodore Roosevelt - celui qui avait envoyé la " Grande flotte blanche " faire le tour du monde afin de démontrer la puissance des Etats-Unis - J.P. Morgan et ses acolytes se sont métamorphosés en un clin d'œil en "conservateurs solides qui agissent avec sagesse pour le bien public" . Et c'est ainsi que la " bonne raison " de faire - celle qu'il est honorable d'afficher - est devenue la " vraie raison " d'agir, c'est-à-dire la raison officielle, la raison " ad usum delphini ".

     

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    Comme John Pierpont Morgan est un des acteurs majeurs de la création de la machine de la FED, il n'est pas inutile de préciser que ce magnat des finances :

    - se trouvait à la tête trois puissants groupes bancaires, J.P. Morgan & Co., First National, et National City Bank, - qu'il contrôlait aussi quatre des cinq plus importantes compagnies ferroviaires, - qu'il était propriétaire du méga trust de l'acier US Steel , - qu'il avait créé la General Electric en fusionnant les sociétés Edison et Thompson,- qu'il avait mis la main sur la flotte Leyland, ainsi que sur de nombreuses lignes qui assuraient la navigation sur le Mississipi,- qu'il avait créé une nouvelle ligne de bateaux, la White Star et que, parmi les paquebots construits dans les chantiers navals dont il était le propriétaire, figure …le Titanic. On comprend peut-être mieux les raisons pour lesquels ce paquebot luxueux dans sa partie visible , mais fragile dans sa partie immergée en raison de l'absence de double coque, a sombré aussi rapidement . John Pierpont Morgan , le loup-cervier cynique qui n'hésitait pas à proclamer : " Je n'ai nul besoin d'un avocat qui me dise ce que je n'ai pas le droit de faire. Je le paie pour me dire comment faire ce que je veux faire " avait pourtant lui aussi son jardin secret qu'il est juste de mentionner. Passionné d'horlogerie, il consacra une partie importante de sa fortune à enrichir une magnifique collection d'horloges et de montres anciennes, que son fils Jack légua en 1916 au Métropolitan Museum, où une aile lui est consacrée . A la deuxième génération, les louveteaux héritiers deviennent philanthropes.  6 - Les préparatifs du coup d'Etat constitutionnel A la suite des paniques bancaires de la fin du XIXe siècle et de la plus grave d'entre elles, celle de 1907, le Congrès décida qu'il fallait réformer tout le système bancaire et, avec la National Monetary Commission (Commission Monétaire Nationale), il créa deux sous-commissions, l'une chargée d'étudier en détails le système monétaire américain tel qu'il existait et la seconde , dont il confia la responsabilité au sénateur Aldrich, était chargée d'étudier le système bancaire "européen " , c'est-à-dire, évidemment dans son esprit, le système bancaire anglais . Or, la banque d'Angleterre se trouvait - et se trouve toujours - entre les mains de banquiers privés et notamment de la pléthorique famille Rothschild . Il était donc aisé de deviner l'issue de " l'étude " du Sénateur Aldrich dont la fille avait épousé le premier héritier milliardaire, John D. Rockefeller Jr, connu pour être le porte-parole de J. Pierpont Morgan au Congrès et dont les liens avec tous les riches banquiers étaient de notoriété publique. La réunion de l'Ile Jekyll fut donc décidée en grand secret et personne, hormis ses participants, n'en eut connaissance - ni la presse, ni le public, ni surtout le Congrès - avant l'adoption , le 23 décembre 1913 de la loi sur le fonctionnement de la Réserve fédérale, alors que la Commission monétaire avait prévu que les délibérations devaient se dérouler publiquement dans l'enceinte du Congrès .Il fallut d'ailleurs trois grandes années aux conspirateurs pour trouver le moment propice de faire adopter leur projet par le gouvernement et pour donner une caution politico-juridique au cartel international de banques d'affaires privées qu'ils avaient imaginé durant le séjour de l'Ile Jekyll. La bataille fut rude. Il s'agissait bien d'un cartel puisque ces banquiers, rivaux les uns des autres en Allemagne, en France, en Angleterre, se mirent secrètement d'accord aux Etats-Unis afin de créer ensemble une nouvelle entité bancaire privée, elle aussi, dans laquelle ils collaboreraient étroitement et qui donnerait naissance au Système monétaire du Nouveau Monde.



















     

    La vanité du Sénateur Aldrich faillit faire capoter l'affaire : il tenait beaucoup à donner son nom à la loi qui fut présentée une première fois au Congrès en 1908 . Mais ses amitiés avec les banquiers internationaux était si bien connues que le Congrès, méfiant, retoqua le projet dans lequel il voyait la main mise d'un petit groupe de puissants banquiers sur l'économie américaine . Depuis la grande panique boursière de 1907, qui avait suivi les crises de 1873 et de 1893, que le public américain imputait aux manoeuvres des banquiers, toute initiative de leur part était frappée d'opprobre et aucun membre du Congrès n'aurait osé voter un projet qui aurait reçu le sceau de leur approbation.

    C'est pourquoi une rude bataille politico-médiatique fit rage au Congrès et dans la presse durant les années 1910, 1911 et 1912 afin d'assurer la promotion de projet Jekylll . Après avoir réussi à faire élire , en 1912, le candidat qu'ils avaient choisi , le démocrate Woodrow Wilson, Gouverneur du New-Jersey et ancien président de Princeton - dont ils avaient financé la campagne et qui était leur homme - les conspirateurs eurent alors l'idée géniale de mettre dans leur jeu deux banquiers de moindre renom et démocrates, comme le Président, l'un de la Chambre des représentants, M. Carter Glass, et l'autre du Sénat, M. 0wen - donc appartenant , en principe, au parti des défenseurs des " intérêts du peuple " . Le nouveau Président et les deux banquiers passaient dans le pays pour des ennemis du "Wall Street MoneyTrust" .

     

    C'est là qu'il faut admirer la rouerie et la connaissance de la psychologie des foules de nos conspirateurs. Pendant que les deux lièvres candides vantaient dans la presse le projet élaboré à Jekyll Island , devenu le Bill Owen-Glass en affirmant que ce n'était pas le projet des banquiers, les vrais rédacteurs du projet et notamment le puissant homme d'affaires et banquier , Frank Vanderlip et le sénateur Aldrich le critiquaient véhémentement dans les journaux. En même temps, ils finançaient en secret une campagne de promotion menée par des hommes de paille dans les Universités - notamment à Princeton, à Harvard et à l'Université de Chicago, subventionnée, à l'époque , par John D. Rockefeller à hauteur de cinquante millions de dollars - ainsi que dans tous les centres d'influence économique auxquels ils avaient accès.

     

    Un des opposants les plus farouches au plan des banquiers - appelé Plan Aldrich, ou Plan pour la législation monétaire - fut Charles Lindbergh Senior, membre très actif du Congrès . Lucide, il déclarait le 15 décembre 1911 :

     

    "Notre système financier est une escroquerie et sera un fardeau énorme pour le peuple ... J'affirme qu'il existe chez nous un Trust monétaire. Le plan Aldrich est une simple manipulation dans l'intérêt de ce Trust.[...] Le Plan Aldrich est le Plan de Wall Street. [...] En 1907 la nature avait répondu le plus aimablement possible et avait donné à ce pays la récolte la plus abondante qu'il ait jamais eue. D'autres industries avaient parfaitement fonctionné et d'un point de vue naturel toutes les bonnes conditions étaient remplies pour que l' année fût la plus prospère possible . Au lieu de cela, une panique a entraîné d'énormes pertes pour le pays. [...] Aujourd'hui, partout des intérêts considérables sont mobilisés afin de pousser l'adoption du Plan Aldrich. Il se dit qu'une somme d'argent importante a été levée à cette fin. La spéculation de Wall Street apporta la Panique de 1907. Les fonds des déposants furent prêtés aux joueurs et à tous ceux que le Trust Monétaire voulait favoriser. Puis quand les déposants voulurent récupérer leur argent, les banques ne l'avaient plus . Cela a créé la panique. "(Charles A. Lindbergh, Sr., Banking, Currency and the Money Trust, 1913, p. 131)

     

    Rien n'y fit, le projet des banquiers s'est finalement imposé, ainsi que l'avaient programmé les habiles conspirateurs. Il fut présenté comme une mesure libérale et hostile à la finance internationale.

     

    L'opération de vote au Congrès se déroula cependant d'une manière extra ordinaire dans ce genre d'enceinte. En effet, le Federal Reserve Act fut présenté en catimini et dans une discrétion absolue, le 23 décembre 1913, dans la nuit , entre 1h30 et 4h30, au moment où les membres du Congrès étaient soit endormis, soit en vacances pour les fêtes de Noël . Les députés démocrates présents , soutenus par le Président Wilson, affirmaient d'ailleurs, la main sur le coeur, qu'ils votaient contre le projet des banquiers et "en faveur de la réduction des privilèges" des banquiers.

     

    Dans la foulée, le projet passait le jour même et immédiatement au Sénat, si bien que le 23 Décembre 1913, à 6h02, toute l'affaire était bouclée et le projet était définitivement adopté.

      

     



     

     
    Source : http://www.michaeljournal.org/galerie.htm
    Source : http://www.michaeljournal.org/galerie.htm
     
     
     
    Le député républicain, Henry Cabot Lodge père, lucide, critiquait vertement ce vote . Il prévoyait qu'il engendrerait un "flux de papier-monnaie non échangeable" qui "noierait la monnaie d'or" et provoquerait une "inflation énorme de moyens de paiement". Sa prophétie s'est réalisée au-delà de ce qu'il avait imaginé.
     
     
     
     



     

     
    Aux sources de l'escroquerie de la Réserve Fédérale - Le machiavélisme des hécatonchires* de la finance internationale
     
     
     
     
    Mais le commentaire toujours aussi lucide et prophétique a été fait devant le Congrès, immédiatement après le vote, par Charles A. Lindbergh, le père du célèbre aviateur:

    "Cette loi établit le trust le plus gigantesque sur la Terre. Quand le Président signera ce projet de loi, un gouvernement invisible , le pouvoir invisible de la puissance financière sera légalisé. Les gens peuvent ne pas s'en apercevoir immédiatement, mais le jour des comptes n'est éloigné que de quelques années. Les trusts se rendront bientôt compte qu'ils sont allés trop loin, même pour leur propre bien. Les gens devront faire une déclaration d'indépendance afin de se délivrer du Pouvoir Monétaire. [...] . Le plus grand crime législatif de tous les temps a été commis par le Congrès pour avoir permis le vote de ce projet de loi bancaire. [...] La nouvelle loi provoquera de l'inflation tant que le cartel le souhaitera..."

     



     

    Ezra Pound , jeune
    Ezra Pound , jeune En revanche, le New-York Times ne cachait pas son enthousiasme et dans son édition du 23 décembre 1913, il se félicitait de la "vitesse sans précédent" qui avait marqué l'adoption de la loi et ajoutait qu' "on voit la main excellente de Paul Warburg dans cette stratégie finale" .

    L'éditorial de ce même journal contient un commentaire dithyrambique du projet : " Le projet de loi portant sur les Opérations de banque et de Monnaie s'améliorait et devenait plus sain chaque fois qu'il passait d'une extrémité du Capitole à l'autre. Le Congrès a travaillé sous la surveillance publique dans la fabrication de ce projet de loi." Eustace Mullins, dans son excellent Secrets de la Réserve Fédérale, dont je parlerai plus loin, ajoute ce commentaire ironique : "Par surveillance publique, le Times apparemment voulait désigner Paul Warburg, qui pendant plusieurs jours avait gardé un petit bureau dans le bâtiment du Capitole, où il dirigeait la campagne couronnée de succès d'avant-Noël de passer le projet de loi et où les Sénateurs et des Membres du Congrès venaient toutes les heures à sa demande pour conduire sa stratégie. [...] "Dans son ouvrage, The New Freedom (La Nouvelle Liberté), le Président Wilson semble avoir enfin compris, mais trop tard, combien il avait été manipulé : "Une grande nation industrielle se trouve dominée par son système de crédit. (...) La richesse de la nation et toutes nos activités sont entre les mains de quelques hommes . (...) Nous en sommes venus à être une des nations les plus mal dirigées, un des gouvernements les plus totalement contrôlés et dominés du monde civilisé - non plus un gouvernement régi par des opinions librement exprimées, un gouvernement de la loi et du vote à la majorité, mais un gouvernement placé sous la contrainte et la férule d'un petit groupe d'hommes." (Woodrow Wilson, The New Freedom : A Call for the Emancipation of the Generous Energies of a People) Ce n'est que six ans après fameuse réunion de l'Ile Jekyll , en 1916 , que Bertie Charles Forbes en révéla l'existence dans la revue qu'il venait de fonder, le Forbes Magazine. Le Federal Reserve Act était voté et les dés étaient jetés depuis trois ans . (6) Depuis lors, l'île Jekyll a été vendue à l' Etat de Georgie et une maison porte une plaque sur laquelle est inscrite la phrase : " Le système de la Réserve fédérale fut créé dans cette maison".  7 - Histoire de l'Histoire de la révélation au public du Système de la Réserve fédérale  Les péripéties détaillées des préparatifs du singulier voyage des conspirateurs et du séjour qui s'ensuivit se trouvent consignées depuis lors dans divers ouvrages, dont le plus connu aujourd'hui est celui d' Edward Griffin. Cet ouvrage de vulgarisation a paru en anglais en 1995 - soit 85 ans après la réunion de l'île Jekyll - et il fut traduit en français sous le titre La créature de Jekyll Island. Il reprend, en le romançant , mais sans jamais le citer, certaines informations déjà contenues dans le premier ouvrage de fond sur la question d' Eustace Mullins, Secrets of the Federal Reserve , The London Connection , qui lui est antérieur de près d'un demi siècle, puisqu'une première version , Mullins , The Federal Reserve ,a vu discrètement le jour en 1948. Deux autres ouvrages beaucoup plus tardifs ont été rédigés sur ce sujet : The Case Against the Fed by Murray Newton Rothbard, 1994 et Secrets of the Temple: How the Federal Reserve Runs the country by William Greider, 1989 . Le manuscrit définitif de Mullins a ensuite été refusé par dix-huit éditeurs. Après deux ans de vaines recherches, le dix-neuvième éditeur écrivit à l'auteur: " J'aime votre livre, mais nous ne pouvons pas le publier. Personne d'autre ne le peut à New-York . Présentez-nous le synopsis d'une nouvelle et je pense que nous pourrons vous faire un à-valoir. Mais vous pouvez oublier l'espoir de voir publié l'ouvrage sur la Réserve Fédérale. Je doute qu'il soit jamais édité. " Une version complétée a cependant paru en 1952 , à compte d'auteur après deux ans de tribulations, grâce au soutien de deux disciples du poète Ezra Pound , Kasper et Norton. Les frais de l'édition avaient été partagés entre l'auteur et les deux éditeurs , lesquels reprirent modestement le premier titre de l'ouvrage Mullins , The Federal Reserve. Ce titre, en retrait par rapport à celui refusé par les éditeurs, suggérait qu'il s'agissait simplement de l'opinion de M. Mullins sur la Réserve Fédérale .Mais en 1954 , une édition pirate, avec des coupures, voyait le jour dans le New-Jersey sous le titre : La Conspiration de la Réserve Fédérale . En 1955 , l'éditeur Guido Roeder acceptait la parution d'une édition en langue allemande. Cependant, la pression politique des Etats-Unis sur l'Allemagne était telle à l'époque que la totalité des 10 000 exemplaires de la première édition fut saisie et condamnée à la destruction par le feu . Le dernier autodafé d'un ouvrage en Occident, et le seul depuis la fin de la guerre, se déroula le 21 avril 1961 sous la direction du juge Israël Katz de la Cour suprême de Bavière et avec l'approbation du Haut Commissaire des Etats-Unis en Allemagne James B. Conant, qui avait pourtant exercé de 1933 à 1953 la fonction de Président de la prestigieuse Université d'Harvard. Konrad Adenaeur était alors Chancelier d'Allemagne. Le précédent autodafé européen remontait à 1933. C'est le grand autodafé du 10 mai 1933, à Berlin au cours duquel les nazis avaient décrété que " le livre juif et communiste, doit être détruit ". Il avait été accompagné du rituel inspiré de l'Inquisition du Moyen-Age , avec parades, chants, torches et hérauts. La grandiose mise en scène ravissait toujours une population inculte et idéologiquement manipulée .En 1980 , toujours en Allemagne, une édition identique à celle qui avait subi l'infamie de la crémation sacrilège put enfin voir le jour sous son titre complet : Secrets of the Federal Reserve , The London Connection . Le Chancelier Helmut Kohl se trouvait à la tête du gouvernement de Bohn et le pouvoir d'influence et même d'intervention directe des Etats-Unis dans les affaires allemandes, avait sensiblement décliné depuis Adenauer . Aucune édition française de cet important ouvrage n'a été programmée à ce jour. L'ostracisme qui frappe l'excellent ouvrage de Mullins, pillé par ses successeurs, mais jamais cité, trouve sa cause dans le soutien de l'auteur au poète Ezra Pound et au qualificatif "ignominieux" d'antisémitisme qui les frappe tous les deux. L'étude minutieuse, scientifique et honnête de Mullins porte sur les circonstances qui ont accompagné la naissance de la Réserve Fédérale et l'action des banquiers, et nullement sur un quelconque complot national ou mondial de telle ou telle catégorie de citoyens. Il est dommage qu'elle fasse l'objet d'un procès d'intention, alors que personne ne songe à rejeter les oeuvres de James Joyce, de Yeats ou d'Hemingway qui sont, eux aussi, restés fidèles toute leur vie à leur ami Ezra Pound ; personne n'ose accoler à ces prix Nobel de littérature l'étiquette infamante d' "antisémite" qui est la manière contemporaine de clouer un auteur au pilori et de censurer son oeuvre.  8 - Ezra Pound et son combat contre l'usurocratie L'ouvrage de Mullins est dédicacé aux deux personnes dont la collaboration s'est révélée pour lui la plus précieuse . Outre le contenu ultra sensible de l'ouvrage dans le pays du libéralisme triomphant , de l'argent-roi et des hécatonchires de la finance nationale et internationale, ils permettent de mieux comprendre les raisons des tribulations éditoriales d'une étude pourtant si importante et si finement documentée. Le premier dédicataire, George Stimpson, l'ami fidèle et le plus proche collaborateur de l'auteur était un intellectuel éminent, mais inoffensif ; mais c'est surtout le second dédicataire, l'écrivain et poète Ezra Pound, dont la réputation politique était sulfureuse après 1945, qui suscitait le recul horrifié des éditeurs. Mullins le fréquenta assidûment durant l'internement de Pound comme prisonnier de guerre américain - donc prisonnier de son propre pays - dans un asile psychiatrique . Ezra Pound fut, en effet, à l'origine de l'idée même de l'ouvrage sur la Réserve fédérale, ainsi que l'auteur le reconnaît dans sa préface. Il lui rend d'ailleurs un vibrant et chaleureux hommage. C'est lui qui incita Mullins à entreprendre ses recherches dans la bibliothèque du Congrès - démarche et recherches qu'il était interdit à l'interné d'effectuer . On apprend que Pound subventionna même Mullins sur les modestes ressources qu'il semble avoir conservées, afin de l'aider dans son entreprise - dix dollars par semaine - et il lui conseilla de travailler comme s'il s'agissait d' un roman policier : "You must work on it as a detective story ". Le poète était en effet tombé dans chaudron de l'économie et de la politique dès sa naissance en 1885 puisque son père occupait un poste de haut fonctionnaire de l'hôtel de la Monnaie de l'Etat de l'Idaho et que son grand-père avait été un membre du Congrès. Pound considérait que les arts étaient indissociables de la politique et de l'économie et qu'ils se soutenaient et s'influençaient les uns les autres.

     
     
     
     



     

     
    Ezra Pound durant son séjour dans l'hôpital psychiatrique Sainte Elizabeth
    Ezra Pound durant son séjour dans l'hôpital psychiatrique Sainte Elizabeth
     
     
     
    A 23 ans, sa rencontre avec le major C.H. Douglas, le fondateur du Crédit Social déterminait d'une manière décisive son engagement politique de lutte contre le pouvoir des banquiers . Il n'est pas certain que le poète américain ait intégré les finesses et les impasses de la théorie économique que le major d'origine écossais rêvait d' appliquer au Canada; mais son horreur pour une financiarisation usuraire de l'économie américaine à la suite de la privatisation de la monnaie par un groupe de banquiers internationaux a motivé son engagement politique sa vie durant.

     Le major Douglas prônait , en effet, l' utopie quelque peu fumeuse de distribuer à tous de l'argent - le " crédit social " - qui serait émis par " la société " , par opposition à l'argent payant actuellement émis par les banques , afin que tout le monde puisse acheter les biens et les services produits en abondance par l'entreprise capitaliste. Personne n'a jamais pu expliquer clairement comment cette " distribution " pourrait bien s'opérer . Cette utopie , légèrement aménagée, a été reprise par l'Eglise catholique , notamment au Québec et en Australie . Elle se trouve illustrée par l'apologue bien connu de Louis Even : L'île des naufragés qui démontre excellemment le parasitisme ravageur des banquiers , sans s'attarder sur la manière dont il conviendrait de procéder pour les remplacer. Néanmoins , le rapprochement intellectuel avec un mouvement chrétien d'un homme que sa vie privée et le bouillonnement de sa vie intellectuelle classent parmi les " artistes maudits " et révolutionnaires, est une de ces rencontres inattendues et bizarres qu'offre la biographie d'Ezra Pound, surtout lorsqu'on connaît le mépris désabusé de son regard sur l'Eglise de Rome . " Autre point dont je suis fermement convaincu, écrit-il , c'est qu'il reste davantage de lambeaux de civilisation encore utilisables dans les lézardes, le foutoir, les interstices de ce monument baroque et poussiéreux qu'est l'Église de Rome que dans toutes les autres institutions de l'Occident. "On comprend cependant que la théorie du Crédit Social ait séduit un poète qui voyait dans le pouvoir de l'Argent, identifié au pouvoir des banquiers hécatonchires, et notamment des banquiers centraux de la Fed , la corruption de la culture et de tous les arts.Ezra Pound écrivit une série de brochures sur l'économie et la politique : "Le Crédit Social: un choc" (1935), puis "Une carte de visite" (1942), en 1944 "L'Or et le Travail", et "L'Amérique, Roosevelt, et les causes de la présente guerre". Si les poètes sont souvent d'excellents visionnaires des maux de la société, ils sont presque toujours de piètres hommes politiques et des économistes rêveurs. C'est ainsi que faisant de l'art et de la littérature d'avant-garde des phares de la civilisation, Ezra Pound, l'ami de William Carlos Williams, de T.S. Eliot, d'Hemingway , de James Joyce, de Yeats - les trois dernier futurs prix Nobel de littérature - l'inventeur bouillonnant de mouvements littéraires connus sous le nom d'imagisme et de vorticisme, le poète inspiré par le "culte d'amour" des troubadours, et par les religions à mystère de l'Antiquité, le mystique qui vénérait les enseignements de Confucius et sa religion civique, assignant à chacun un devoir social, l'amoureux du Japon, cet homme des cimes crut , ô misère , voir en Mussolini l'incarnation de l'homme politique de ses rêves, capable de procéder à la mise en place d'un nouveau système monétaire .

     
     
     
     



     

     
    Ezra Pound, à la fin de sa vie
    Ezra Pound, à la fin de sa vie
     
     
     
    Pour Pound, la politique était une forme d'art. Or Mussolini qui " avait dit à son peuple que la poésie est une nécessité de l'Etat " exprimait à ses yeux " un niveau de civilisation supérieur à celui qui régnait à Londres ou à Washington". Les artistes et les dictateurs avaient en commun , disait-il, d'être " nés pour diriger " . Mais il fallait oublier les règles de la démocratie écrivait Pound dès 1914, car l'artiste possède " assez de bon sens pour savoir que l'humanité est insupportablement stupide. " L'artiste doit donc " essayer de la diriger et de la persuader, de la sauver d'elle-même".

    En 1922, il écrivait que " les masses sont malléables' et il ajoutait que "ce sont les arts qui forment les moules pour les modeler ". C'est pourquoi, en 1935 , dans son ouvrage "Jefferson et/ou Mussolini", Pound a pu écrire : "Je ne crois pas qu'un jugement sur Mussolini puisse être valable s'il ne part pas de sa passion de bâtisseur. Traitez-le comme un ARTISTE et tous les détails trouvent leur place ... ". Il voyait également dans le fascisme italien "la première attaque sérieuse contre l'usurocratie depuis l'époque de Lincoln". Le malheur est que Mussolini ne se contenta pas d'être un " artiste " ! Ezra Pound et sa femme Dorothy s'installèrent donc en Italie en 1924 et le poète parvint, en 1933, à présenter à Mussolini, ses idées pour une réforme monétaire . On ne connaît pas l'accueil que leur réserva le Duce . Durant la guerre, la position politique de Pound devint très inconfortable. Tout en se considérant toujours comme un patriote américain, le poète , interdit d'entrée dans sa patrie et sans moyen de subsistance, devint chroniqueur de radio en Italie et fidèle aux critiques qu'il avait toujours faites de la FED, il se livra à des attaques virulentes contre le système financier usuraire américain et contre l'administration de Roosevelt, à laquelle il reprochait son entrée en guerre après l'attaque japonaise sur Pearl Harbour . D'abord considéré comme un opposant, Ezra Pound avait donc fini par passer du statut d' adversaire à celui de traître et d'ennemi, si bien qu'en 1943, il fut inculpé de trahison aux USA. Après l'assassinat de Mussolini par les partisans le 28 avril 1945, Pound fut capturé dans sa maison alors qu'il cherchait à se rendre , et remis aux troupes américaines.Guantanamo et son poulailler pénitentiaire tropical ne sont pas une invention récente liée à la fameuse " guerre contre le terrorisme " puisqu'en 1945 déjà, Ezra Pound fut enfermé dans une des cages de fer de la prison du camp que les Américains construisirent alors à Pise . Les conditions y étaient aussi féroces que celles actuellement pratiquées sur la base américaine de Cuba : le prisonnier, qui risquait la peine de mort pour haute trahison , était soumis sans protection à la chaleur de l'été italien sur un sol en béton dans une cage de fer éclairée a giorno toute la nuit.Les amis du poète qui occupaient après la guerre des postes d'influence auprès du gouvernement se mobilisèrent pour essayer de le sauver. La tâche était d'autant plus ardue que l'inculpation était aiguillonnée par le Président Roosevelt lui-même , le poète étant soupçonné d'être lié à un groupe d'espions communistes, l'obsession des hommes politiques de cette époque-là. La chasse aux sorcières et le mccartysme étaient en marche.Hemingway suggéra de plaider la folie. C'est ainsi que déclaré fou en novembre 1945 , Ezra Pound fut rapatrié aux USA et "incarcéré" à St. Elizabeth, un hôpital psychiatrique pour fous criminels. Après avoir expérimenté Guantanamo en avant-première, Ezra Pound connut, pendant treize ans, l'internement psychiatrique pour des raisons politiques, c'est-à-dire les conditions d'incarcération des dissidents politiques en Union soviétique. Mais ce " fou officiel" continua à travailler à son œuvre, les Cantos, une gigantesque entreprise poético-politique, et il traduisit trois cents poèmes chinois qui furent publiés à Harvard en 1954. " Il s'agit, écrivit l'académicien Hector Bianciotti dans Le Monde , d'un recueil de textes concernant tout ce qui a aimanté l'esprit du poète : la littérature et la musique, Confucius et Sophocle, les religions, la traduction et l'anthropologie... On tient là l'itinéraire zigzaguant du poète qui incarna, mieux peut-être que nul autre, le besoin de l'espèce de sauver sa mémoire. C'est-à-dire tout ce qui, au cours des siècles, a fait de l'homme ce perplexe animal qui pense, aime la beauté, et sait parfois la créer pour faire barrage à la souffrance. "Entre temps , à partir de 1953, sa " folie " fut requalifiée en " troubles de la personnalité " , mais Pound ne fut déclaré "guéri" que le 18 avril 1958 et son inculpation pour trahison fut abandonnée. Six semaines plus tard, il quittait définitivement l'Amérique pour l'Italie où il mourut le 1er novembre 1972.

     



     

    Aux sources de l'escroquerie de la Réserve Fédérale - Le machiavélisme des hécatonchires* de la finance internationale
    L'influence d'Ezra Pound dans la première mise à nu du système de la Réserve Fédérale est capitale . L'obsession de lutter contre le système usuraire mis en place aux USA en 1913 et inventé lors du fameux séjour des " barons voleurs " dans l'île Jekyll en 1910 , a traversé toute sa vie , même s'il s'est, hélas, dramatiquement fourvoyé dans les engagements politiques qui étaient censés apporter une solution au vrai problème qu'il dénonçait.

    Il n'en demeure pas moins vrai que le système que le poète n'a cessé de combattre sa vie durant est en train d'agoniser. La gloutonnerie des financiers s'est si bien donnée libre cours durant près d'un siècle , qu'elle a conduit l'économie mondiale au bord d'un gouffre .

     Voir : Le culte du Veau d'Or et la Mondialisation 

     9 - Le mécanisme de l'escroquerie de Réserve Fédérale A l'origine, le cartel de banques appelé la Réserve fédérale américaine était composé de dix principaux groupes d'actionnaires privés :

    - Rothschild Banks of London and Berlin
    - Lazard Brothers Bank of Paris
    - Israel Moses Sieff Banks of Italy
    - Warburg Bank of Hamburg and Amsterdam
    - Lehman Brothers Bank of New York
    - Kuhn Loeb Bank of New York
    - Chase Manhattan Bank of New York
    - Goldman Sachs Bank of New York

     

    A l'intérieur de ces groupes , environ trois cents personnes en chair et en os sont actionnaires - donc propriétaires - de ces banques. Elles se connaissent toutes car elles sont soit des membres directs de la famille des quelqu'uns des plus gros actionnaires , soit leur sont apparentées par alliance.  

    Comme le révèle le graphique en note (7) les mêmes noms avec des prénoms différents reviennent régulièrement. Il existe une connexion directe entre la Banque d'Angleterre et la FED par l'intermédiaire de leurs deux principaux représentants à New York, les familles Rothschild et JP Morgan Co. Il en résulte que ce sont finalement les établissements bancaires de Londres qui contrôlent les Banques de la Réserve Fédérale et constituent ce que le poète Ezra Pound appelait la London Connexion . 

    On comprend mieux, dans ces conditions, pourquoi l'Angleterre n'entrera jamais dans la zone euro . Qui peut croire que les financiers de la City accepteront d'abandonner leur monnaie et tous les avantages liés à la Bourse de Londres , d'autant plus que leurs intérêts privés se trouvent stucturellement liés au mécanisme de la FED, leur créature? A moins qu'à l'occasion du séisme monétaire mondial qui se profile à l'horizon, ils ne réussissent à mettre la main sur la BCE, la Banque Centrale européenne , et à faire miroiter à la couvée apeurée des vassaux européens "l'immense avantage" qui résulterait pour eux de la création d'une monnaie "atlantique" - qu'on appellerait l'eurodollar ou l'atlante. Grâce au taux de change que Wall Street imposerait, il est plus que prévisible qu'une grande partie les dettes accumulées par les Etats-Unis serait automatiquement effacée. Mais pendant tout ce temps, les financiers auront acquis des richesses faramineuses sous la forme de biens réels . Et c'est ainsi que Jahvé est grand et qu'il est aisé de s'enrichir grâce au travail des citoyens du monde. Voir : Voyage circummonétaire à la recherche du Roi-Dollar et découverte de la caverne d'Ali-Baba, 6è escaleLa dénomination Federal Reserve elle-même est déjà une escroquerie , car ce cartel de banques privées n'a rien de "fédéral " , au sens qu'il serait l'expression de l'Etat central américain et donc la propriété collective, publique et inaliénable du peuple étasunien .En fait de "fédération" la Réserve Fédérale américaine fédère - c'est-à-dire réunit dans un même "système" - 12 banques commerciales privées ayant chacune un rayon d'action géographique défini: Nous avons ainsi, dans l'ordre d'importance du chiffre d'affaires réalisé par chacune de ces banques:

    La Federal Reserve Bank de New-York
    La Federal Reserve Bank de
    San Francisco (qui couvre les 7 états de l'Ouest + Hawaï et l'Alaska)
    La Federal Reserve Bank de Chicago
    La Federal Reserve Bank de Richmond
    La Federal Reserve Bank d'Atlanta
    La Federal Reserve Bank de Boston
    La Federal Reserve Bank de Dallas
    La Federal Reserve Bank de Cleveland
    La Federal Reserve Bank de Philadelphie
    La Federal Reserve Bank de Kansas City
    La Federal Reserve Bank de Saint-Louis
    La Federal Reserve Bank de Minneapolis

     



     

    Aux sources de l'escroquerie de la Réserve Fédérale - Le machiavélisme des hécatonchires* de la finance internationale
    Le véritable pouvoir est exercé par le Conseil des Gouverneurs choisi par les directeurs des douze banques de la Réserve Fédérale et qui, dans le plan de Warburg ne devaient pas être connus du public. Cela signifie que le contrôle du Congrès sur la FED est, en réalité, cosmétique.

    Comme la Federal Reserve Bank of New-York représente 40% de l'ensemble des actifs des 12 banques régionales , qu'elle a réussi à convaincre ou à contraindre une cinquantaine d'Etats, ainsi que quelques organismes internationaux et de richissimes particuliers de lui confier la garde de leur or, le dépôt est évalué à 10 000 tonnes environ à la fin de 2006.Des mouvements étranges de semi remorques remplis de lingots dans les sous-sol du World Trade Center ont été signalés avant la destruction des tours . Un semi remorque plein de lingots et qui n'aurait pas eu le temps d'être évacué, aurait été retrouvé coincé dans un tunnel de sortie . De manière surprenante, des faits aussi singuliers ne semblent pas avoir éveillé la curiosité des enquêteurs officiels et des innombrables Sherlock Holmes privés qui se sont intéressés aux anomalies des effondrements des Twin Towers . Alors que depuis la décision du 15 août 1971 prise du temps de la Présidence Nixon, les banquiers états-uniens , soutenus par leur gouvernement, ont réussi à faire perdre à l'or son statut de métal de réserve et à contraindre les banques centrales étrangères à échanger leur or contre du papier imprimé en couleur appelé " dollar" censé jouer le même rôle, on voit que les banquiers , eux, n'ont pas hésité à collecter et à accumuler des lingots dont 2% seulement appartiennent aux USA. Qui peut croire qu'ils les rendront à leurs légitimes propriétaires en cas d'effondrement de leur fausse monnaie ? Il y a quelques semaines, la Banque Centrale Helvétique a subi l'assaut de vigoureuses "incitations" afin qu'elle vende une partie de ses réserves d'or . (8) Elle a obtempéré.

    Voyage circummonétaire à la recherche du Roi-Dollar et découverte de la caverne d'Ali-Baba, 5ème escale

    Quant au mot " réserve ", il signifie tout simplement que chaque fois que l'Etat ou une autre banque privée "achète" des dollars, ceux-ci sont comptabilisés sur un compte dit " de réserve " . Sous cette langue de bois se cachent tout simplement les colonnes des dettes sur lesquelles les banquiers calculent leur pourcentage. Plus les Etats s'endettent, plus les banquiers s'enrichissent. Le principe de l'escroquerie mise en place est d'une simplicité biblique . Mais son mécanisme est assez machiavélique pour que le commun des mortels n'en ait pas conscience. On comprend qu'il ait fallu neuf journées à des professionnels de la finance pour mettre au point tous ses rouages. Pour faire simple et utiliser une métaphore, je dirai que c' est une fusée à trois étages.A - Premier étage : Alors que le rôle normal d'une banque centrale est d'être un service public qui imprime et met gratuitement à la disposition de l'administration de son pays la monnaie papier et la monnaie fiduciaire ou électronique nécessaires au bon fonctionnement de l'Etat et de l'économie , dans le système privé imaginé durant le séjour de l'île Jekyll , le cartel des banquiers qui composent la FED s'est substitué à un droit régalien et s'est arrogé le pouvoir de battre monnaie et de la vendre à l'Etat. (9) L'intérêt payé aux banquiers est le montant de la redevance que la nation verse aux banquiers qui impriment les billets. Ces banquiers, réunis dans le "Board of Governors of the Federal Reserve System" fixent le taux auquel ils vendent les billets . Plus le taux est élevé, plus ils s'enrichissent.

     
     
     
     



     

     
    Aux sources de l'escroquerie de la Réserve Fédérale - Le machiavélisme des hécatonchires* de la finance internationale
     
     
     
     
    Les noms donnés à ce type d'opération varient : tantôt on l'appelle une monnaie-dette, tantôt un emprunt. Mais comme cet emprunt est assorti d'un intérêt , et même d'un intérêt composé, il en résulte que ce sont les citoyens qui enrichissent les banquiers à leur verser annuellement un tribut sous la forme d'une proportion de leurs impôts , appelée intérêt de la dette , en réalité, prix d'achat par le peuple de l'argent qu'impriment gratuitement ses banquiers. Le profit annuel est phénoménal et se chiffre en milliards.

    C'est ce système-là qui révoltait Ezra Pound et qu'il appelait la " financiarisation usuraire de l'économie américaine ".B - Mais le deuxième étage de l'escroquerie est encore plus extraordinaire . Le numéraire que les banquiers "prêtent" n'existe nulle part : il s'agit d'une simple ligne d'écriture quand la monnaie est dite fiduciaire et de quelques piles de papier imprimé quand il s'agit de dollars. La FED vend un bien qu'elle ne possède pas, puisqu'aucun argent réel n'a été prêté . Le dollar est donc un simple titre de paiement des banquiers privés de la Réserve Fédérale.Le plus pervers et le plus paradoxal de cette situation, est que, depuis que ce titre de paiment n'est plus relié à la valeur des réserves d'or - depuis le 15 août 1971 - , son statut de monnaie n'est nullement fourni par des garanties qu'offrirait l'émetteur - la Fed - mais uniquement par le prestige de l'emprunteur - le gouvernement américain.Les banquiers ont donc besoin du prestige de l'Etat pour asseoir la crédibilité de leur monnaie . C'est pourquoi , étant en compte à demi avec lui , ils ferment les yeux sur l'augmentation exponentielle de son endettement et soutiennent le gouvernement en lui apportant les liasses nécessaires au financement des guerres et à l'entretien du millier de garnisons éparpillées sur tout le globe terrestre . Quant à l'Etat , ayant réussi à imposer le dollar comme monnaie de réserve et comme monnaie obligatoire pour l'achat et la vente de pétrole, il ne s'inquiète pas vraiment du montant du déficit financé par la planche à billets. On avance le chiffre de 44 000 milliards, mais c'est peut-être davantage. Grâce au privilège accordé au dollar "le reste du monde" s'appauvrit, puisqu'il voit régulièrement diminuer la valeur des dollars qu'il possède comme monnaie de réserve et dans le même temps, il subventionne l'économie américaine.

     
     
     
     



     

     
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    C'est donc la puissance politique et militaire de l'Etat qui constitue le gage de la crédibilité de la monnaie des banquiers. Conclusion : le dollar, monnaie privée des banquiers, est une monnaie politique gagée sur le zéphyr de la confiance que le monde accorde à l'emprunteur .

    Voyage circummonétaire à la recherche du Roi-Dollar et découverte de la caverne d'Ali-Baba, 6 ème escale C - L'apparent rééquilibrage des rapports de force entre les deux partenaires - l'Etat américain et les banquiers dans un marché qui semble gagnant-gagnant - ne doit pas cacher que le troisième étage de la fusée de l'escroquerie monétaire mondiale est celui qui permet aux financiers de rafler seuls la mise. Si, à l'origine, le titre de paiement émis par les banquiers est une simple variante d'une fausse monnaie ou d'un argent sale , le paiement des intérêts qui alimente automatiquement, en retour , le flot ininterrompu des bénéfices que produit l'argent gratuitement fabriqué devient miraculeusement virginal après son détour dans l'économie réelle. Il est du bon et bon argent , de l'argent réel, l'argent des impôts, donc le fruit du travail des citoyens. En conséquence, ce sont les citoyens qui entretiennent les banquiers. Les alchimistes du Moyen-Age avaient besoin de plomb pour produire de l'or, les alchimistes de la FED sont beaucoup plus forts . Pour produire de la richesse, il leur suffit de pianoter sur le clavier de leurs ordinateurs.Un enrichissement phénoménal des banquiers à partir de rien, à partir du néant, en résulte.  

    Il faut reconnaître qu'il s'agit d'un montage particulièrement astucieux et qui méritait bien l'acharnement des chasseurs de canards de l'île Jekyll afin d'en peaufiner le mécanisme . Il a d'ailleurs donné entière satisfaction aux heureux prestidigitateurs qui depuis près d'un siècle plument joyeusement les palmipèdes que sont les citoyens américains , ainsi que les citoyens du monde entier. Ils plument aussi les pays pauvres grâce à l'exportation de ce mécanisme et à son application au FMI (Fonds Monétaire International) , à la Banque mondiale et à tous les mécanismes bancaires censés "aider" les pays émergents, alors qu'en réalité, ils les ruinent . Voir: - Premiers pas sur les traces du Roi-Dollar
    - Voyage circummonétaire à la recherche du Roi-Dollar et découverte de la caverne d'Ali-Baba


     

     
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    LE COMPLOT DU FMI CONTRE L'AFRIQUE
    2007-09-10 14:21:41 par CGPLUS



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    Le candidat de l'union européenne à la tête du Fonds Monétaire International(FMI), le « socialiste » Dominique Strauss Kahn, s'apprête à devenir le futur patron. Au moment où le débat s'enfle sur une nécessaire réforme de cette institution pour prendre en considération les desideratas des économies émergentes, il semble opportun de revenir sur les relations tumultueuses entre l'Afrique et la dite institution. A tort ou à raison, les institutions internationales n'ont jamais eu une bonne presse dans un continent où à vrai dire toutes les interventions du FMI ont précipité dans l'abîme des économies déjà fragiles.

    Nous présenterons primo, un bref historique de cette institution, secundo les conséquences de ses interventions en Afrique et tertio, le comportement à adopter par les pays africains.

     

    VIDEO

    partie 1 :
    http://www.dailymotion.com/video/x43ehe_mondialisation-quand-le-fmi-fabriqu_politics


    partie 2 :
    http://www.dailymotion.com/video/x43eko_mondialisation-quand-le-fmi-fabriqu_politics


    partie 3 :
    http://www.dailymotion.com/video/x43ej5_mondialisation-quand-le-fmi-fabriqu_politics


    partie 4 :
    http://www.dailymotion.com/video/x43eim_mondialisation-quand-le-fmi-fabriqu_politics


    partie 5 :
    http://www.dailymotion.com/video/x43ehx_mondialisation-quand-le-fmi-fabriqu_politics

     



    La création du FMI et ses bases théoriques floues


    Depuis 1914, l'étalon-or d'avant guerre n'a cessé de susciter bien des envies. Tant dans la période de l'entre-deux-guerres que dans la période d'après-guerre, on a assisté à un effort concerté au niveau international pour rétablir des systèmes de taux de change fixes, qui apparaissaient souhaitables au vu de l'expérience de l'étalon-or[1].

    Cependant, si l'époque de l'étalon-or avant 1914 a constitué l'exemple de santé monétaire internationale, la période de l'entre-deux-guerres est apparue comme une période de fortes turbulences. Les balances de paiements et les taux de change ont connu des mouvements chaotiques à la suite de deux grands chocs, la première Guerre mondiale (1919-1923) et la Grande crise (1931-1934).

    Après la première guerre mondiale, les pays européens faisaient face à une avalanche d'inflation et d'instabilité politique. Leurs monnaies étaient devenues inconvertibles pendant la guerre, vu que leurs taux d'inflation étaient très élevés que celui des Etats-Unis, le nouveau patron au niveau financier. En France, les différents gouvernements se montrèrent incapables de réduire les dépenses publiques ou d'augmenter les impôts pour diminuer les déficits budgétaires, qui durent être financés par des émissions de nouvelle monnaie. L'Italie connaissait une situation similaire. Quant à Allemagne, la masse monétaire, les prix et le coût des devises furent tous multipliés par plus d'un trillion entre 1922 et 1923. Le 19 septembre 1931, la Grande Bretagne abandonna l'étalon-or, laissant varier librement la livre sterling. La gravité de la situation a conduit les chefs de file monétaires des puissances alliées à réfléchir sur un meilleur système.

    C'est ainsi que la conférence de Bretton Woods, dans le New Hampshire a eu lieu, en juillet 1944, une conférence monétaire et financière des Nations Unies réunissant, les représentants des 44 nations signataires de la charte de l'ONU. Des deux plans en présence, celui de John Maynard Keynes et d'Harry Dexter White, c'est celui du dernier cité qui sera remanié et retenu. Les principales dispositions de l'accord portent sur les points suivants :

    - chaque pays devra progressivement assurer la convertibilité de sa monnaie avec le dollar et les autres monnaies ;

    - le dollar est rattaché à l'or au taux fixe de 35 dollars l'once d'or. Le lien avec l'or est donc conservé, mais de façon indirecte pour la plupart des monnaies ;

    - les taux de change doivent être fixes. La quantité de monnaie échangée contre une unité de monnaie étrangère ne doit pas varier dans le temps de façon significative. Les pays disposent d'une marge de fluctuation de 1%, c'est-à-dire que les banques centrales doivent intervenir pour maintenir la parité de leur monnaie lorsque celle-ci monte ou descend de plus de 1% par rapport au dollar. La dévaluation, constat d'échec dans le maintien de parités stables, ne doit être qu'exceptionnelle.

    Si le déséquilibre est temporaire (déséquilibre conjoncturel), les pays peuvent demander à bénéficier de crédits particuliers, les moyens de paiement internationaux mis à leur disposition permettant de financer les déficits extérieurs. Les pays peuvent de même utiliser les Droits de Tirages Spéciaux (DTS), crées par le FMI. Ces DTS représentent un droit, calculé au prorata de la quote-part[2], de recevoir des liquidités internationales dont une faible partie seulement devra être remboursée.


    Si les deux plans souhaitaient que le monde se dote d'une nouvelle banque centrale, capable d'allouer aux pays déficitaires des réserves pour surmonter leur déséquilibre temporaire, celui de White, proposait en outre que des pressions internationales soient exercées sur les gouvernements nationaux afin qu'ils changent leur politique macroéconomique de façon à servir l'objet d'un équilibre dans les paiements internationaux. Aujourd'hui le FMI compte plus de 150 pays.


    Des bases théoriques floues à l'épreuve du temps


    Le système de Bretton Woods a vraiment fonctionné à partir du retour à la convertibilité des monnaies européennes en 1958. Mais avec le taux d'inflation de l'économie américaine, la confiance dans le dollar s'en trouve affectée à tel point que les marchés de changes ont connu à la fin des années 60 d'énormes mouvements de fluctuation du dollar. Dans l'impossibilité de stopper ces fluctuations, les Etats Unis durent mettre fin à la convertibilité du dollar en or, le 15 Août 1971. La marge de fluctuation passe de 1% à 2,25%. En 1973, les banques centrales européennes refusent de continuer à soutenir le dollar et renoncent désormais à être rattachées au dollar.

    Ce fut la fin du système de changes fixes organisé autour de l'étalon-dollar et l'avènement du flottement généralisé des monnaies[3]. L'échec du système de Bretton Woods présageait celui du FMI. Dans un discours prononcé le 13 juillet 1982, Jacques Larosière (ancien directeur du FMI) précisait que le FMI « est une institution monétaire contribuant à l'ajustement économique dans ses pays membres et dans le monde entier »[4]. Ceci revient à dire que lorsqu'un pays connaît un grave déficit de sa balance des paiements[5],
     
    mettant en cause sa monnaie, il peut faire appel au FMI afin que ce dernier lui accorde les moyens financiers nécessaires au rétablissement de sa situation extérieure. Cependant au niveau théorique, le FMI s'est éternisé à croire que le déséquilibre des taux de change venait que du compte des transactions courantes. Or les spécialistes des questions de changes s'accordent à reconnaître que les fondamentaux du taux de change n'expliquent pas parfois les fluctuations de ces derniers. Aujourd'hui, il convient de prendre en compte le bas de la balance des paiements (le compte capital et le compte financier) plutôt que le haut(le compte de transactions courantes). Les crises financières (le Mexique au début de 1995, l'Asie en 1997, la Russie en 1998 et le Brésil en 1998) ont fini par convaincre de l'inaptitude du FMI à jouer son rôle de gardien du système monétaire international.


    Le FMI et l'Afrique


    La crise de la dette a promu le FMI au rôle de tuteur des politiques économiques des pays en développement et de médiateurs entre créanciers et débiteurs. Le mariage entre l'Afrique et le FMI a commencé avec les programmes de rééchelonnement de la dette couplé à des programmes de réduction de l'absorption d'inspiration monétariste dans les années 83. Cette politique a échoué car les rééchelonnements n'ont pas restauré la capacité de remboursement et d'emprunt des pays. Les banques ont refusé de prêter autrement que dans des plans concertés avec la caution du FMI. Même avec les plans Baker et Brandy, le FMI devait être une caution privilégiée des pays en développement et surtout africains. C'est ainsi que les pays développés avec la complicité des institutions internationales comme le FMI se sont accaparés de manière scientifique et organisée du système économique africain.

    Les grandes entreprises étatiques porteuses d'espoir ont été cédées aux multinationales occidentales parfois à un franc symbolique. En même temps, des rapports officiels de l'OMS, du FMI et de la banque mondiale inquiètent. Sur une population de 940 millions d'habitants, le revenu moyen annuel est de 600 dollars. 350 millions d'habitants en Afrique subsaharienne vivent avec moins d'un dollar par jour. Ces rapports disent que la faim tue deux fois plus que le sida et la tuberculose ; selon l'OMS, dans le « classement global du système de santé » sur une échelle de 1 à 191, tous les pays africains se situent dans le bas du tableau : Tchad 178, Angola 187, Nigeria 187, République démocratique du Congo 188, Sierra Leone 191...

    Ces pays sont pourtant des pays dont le sous sol est riche. L'Afrique est le continent le plus touché par le travail des enfants : 41% des enfants de 5 à 14 ans, soit 80 millions d'enfants. Pour l'OIT, ce nombre va croître pour s'établir à 100 millions en 2015. En 2004, l'Afrique a connu 46 conflits armés, soit 52% au niveau mondial. L'espérance de vie moyenne est passée 49 ans à 45 ans entre 1980 et 2006[6]. Devant ce drame gigantesque et rocambolesque qui frappe l'Afrique, une question revient sans cesse sur les lèvres : qui est responsable ? C'est vrai que l'incompétence, le manque de stratégie et de vision de certains dirigeants africains sans oublier la corruption de l'élite africaine expliquent en partie la disette de l'Afrique. Mais le véritable goulot d'étranglement demeure la dette galopante injuste qui prive les Etats de ressources financières, les privatisations tous azimuts et le pillage systématiques des ressources naturelles de l'Afrique.
     
    Pour que la dette étrangle l'Afrique et retarde son développement, les pays occidentaux ont cherché à contrôler notre système de production afin de piller les ressources de l'Afrique. C'est ainsi que le FMI, par le truchement de ses programmes d'Ajustement Structurel (PAS) a obligé les pays africains à privatiser les grandes entreprises africaines. Selon l'ONU, les trois quarts des prêts et des crédits n'étaient accordés qu'à condition de privatiser...Entre 1990 et 2000, plus de 3000 entreprises sont passées du secteur public au secteur privé, soit une moyenne de six privatisations par an et par pays. Pour la période de 1990 à 1995, le nombre d'entreprises publiques est passé en Afrique subsaharienne de 6069 à 4058, soit une chute de 33%. En Guinée par exemple, seuls 600 emplois sur 4000 ont été préservés.

    Même en Afrique du Sud, plus d'un million d'emplois ont disparu en dix ans. Depuis 2005, le FMI exige encore la privatisation des entreprises restantes, des banques et des assurances, s'opposant même parfois à l'utilisation des recettes pétrolières versées au Fonds de régulation des recettes (FRR). Le FMI s'oppose aussi à l'augmentation des salaires et à la reconstruction par les investissements publics.

    En vérité, toute cette gesticulation mediatico-scientifique vise à maintenir encore une fois l'Afrique dans l'indigence, dans la colonisation. Avec l'aide du FMI, à travers ses privatisations, depuis l'extraction de la première goutte de pétrole, les compagnies anglo-américaines, françaises et Malaisiennes ont empoché 653 milliards de dollars laissant aux Tchadiens que 62 millions de dollars. Le Nigeria qui est deuxième producteur de pétrole en Afrique, avec des réserves de 2500 millions de barils enregistre 80% de sa population avec moins d'un dollar par jour. La Côte d'Ivoire illustre bien la confrontation des intérêts entre des multinationales comme Bolloré, Bouygues et la volonté du pays à contrôler son système de production. Pourquoi Areva pille l'Uranium du Niger. Pourquoi, le Guinéen ne mange pas à sa faim alors même que son sous-sol est honteusement exploité.


    L'alibi de la bonne gouvernance


    Pour contrôler donc le système de production des pays en développement et surtout africains, le FMI utilise ses fameuses conditionnalités. Les publications du FMI la définissent en ces termes : « la conditionnalité se rapporte à l'obligation, imposée par le Fonds aux pays membres qui désirent recourir à ses ressources, d'adopter des politiques d'ajustement économique (...). Le lien entre le financement et l'ajustement est au centre de la conditionnalité ». En clair, « la conditionnalité vise à assurer que les mesures prises par le pays membre conduisent, dans des délais raisonnables, à une balance des paiements viable et à une croissance économique soutenable ». Même la conclusion d'un accord de prêts privés nécessite l'aval du FMI ; en effet « l'existence d'un accord de confirmation avec le Fonds est souvent posée comme condition à la conclusion d'accords de prêts privés avec des pays membres du Fonds (...).

    Les prêteurs privés s'appuient sur les accords de confirmation, parce qu'ils considèrent la conditionnalité du Fonds comme la garantie que le pays membre a élaboré un programme jugé suffisamment satisfaisant par le Fonds pour justifier l'appui du programme au moyen des ressources du Fonds ». Derrière cette fable économique se cache une volonté manifeste du FMI de contrôler les économies africaines au profit des pays industrialisés et leurs multinationales. Les conditionnalités ne sont ni plus ni moins la prise en main de la politique économique d'un pays par les pseudos experts du FMI, remettant ainsi en cause l'indépendance et la souveraineté de ce pays. De plus en plus, les conditionnalités ont pris la forme de bonne gouvernance. Pour le FMI, « le cœur d'une bonne gouvernance » s'appelle « le libre accès au marché ». Pour Daniel Kaufman, directeur de la gouvernance mondiale à l'institut de la banque mondiale, « les pays qui entreprennent des reformes constatent que la bonne gouvernance est reconnue par les investisseurs étrangers, les bailleurs de fonds, les responsables gouvernementaux et le grand public comme primordiale ». La difficulté des institutions internationales à définir clairement le terme de bonne gouvernance montre bien leur volonté d'user de l'émotion et de jolis mots pour avoir l'adhésion des populations à leur supercherie.
     
    Pour s'en convaincre, il suffit de comprendre l'aveu de Michel Camdessus qui déclarait que le FMI a toujours visé à pousser les pays « à entreprendre des réformes clés concernant le commerce, le marché du travail et d'autres réformes des marchés ». La bonne gouvernance, selon nous, est la volonté d'assurer la participation plus large de tous les citoyens et des organisations, bref des forces vives d'un pays à la conception et à l'application des politiques. La bonne gouvernance, c'est refuser que la richesse d'un pays se concentre entre les mains de quelques individus, laissant les masses populaires dans la paupérisation.


    Ce que les pays africains doivent faire


    Aujourd'hui, de l'aveu même du FMI et de la Banque mondiale, les thérapies prescrites aux pays en développement ont étés un désastre sur le plan économique et social. Les PAS ont renvoyé les pays africains à l'époque de la colonisation, voire même de l'esclavage puisqu'ils se battent pour rembourser indéfiniment des dettes. Si l'africain n'arrive pas à se soigner correctement, c'est parce qu'on a licencié les médecins, les infirmiers et privé les Etats d'investir dans le public. C'est aussi le cas dans le secteur de l'éducation et de la recherche. Sans honte, les institutions internationales annoncent « un plan de lutte contre la pauvreté » dans le cadre des objectifs du Millénaire (réduction de 50% de la pauvreté pour l'Afrique d'ici à 2015). Dans cette optique, pour réduire la dette des pays, le FMI met en place un mécanisme assorti des mêmes conditionnalités que les PAS.
     
    Si le FMI ne parle plus de PAS, mais de Documents Stratégiques pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP), le contenu demeure le même. Parfois aussi, on nous rabâche les oreilles que la bonne gouvernance est la solution au décollage de l'Afrique. L'Afrique n'a pas de leçon à recevoir des experts du FMI ou d'une quelconque institution internationale.

    Le cas Paul Wolfowitz (ancien directeur de la banque mondiale), coupable de népotisme et de favoritisme n'a t-il pas convaincu plus d'un sur la manque de rigueur de ces institutions internationales ? Le moment est venu pour que les pays africains prennent en main leur destinée. Pour éviter les interventions meurtrières des institutions internationales comme le FMI, les pays africains doivent de moins en moins s'endetter, gérer au mieux les ressources financières tirées de l'exploitation des richesses naturelles. Dans le cas de la zone franc CFA, c'est le lieu de réfléchir sur un régime de change capable d'empêcher le déficit des balances de paiements, au regard des chocs subis. Les pays en développement et ceux de l'Afrique en particulier doivent approfondir l'idée du président Chavez au sujet d'une Banque du Sud. D'ailleurs, la nouvelle architecture financière internationale (NAFI), définie en juin 1999 sous l'égide du G7 et mise en œuvre, depuis, par le FMI, en réponse aux crises systémiques des années 1990, n'a pas clos le débat sur la raison d'être du FMI.

    A la lumière des torts que subissent les pays africains, on se demande ce qu'ils font en étant membre de ce « Fonds de Misère Instantanée » car comme le rappelait Joseph TCHOUDJANG POUEMI « le FMI devient une institution inopérante, presque formelle. Ses décisions sont adoptées par les grands pays avec une totale inattention à l'égard des pays du tiers monde. Les débats du comité intérimaire sont entièrement des matières de protocole, sans signification aucune »[7]. Les pays africains doivent refuser d'exécuter les politiques économiques dévastatrices prescrites par le FMI car cette institution est devenue un instrument de torture et de désordre économique.






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