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    « Lors de ma dernière année d’étude [à l’université de Yale], j’ai rejoint la société secrète Skull & Bones, une société tellement secrète que je ne peux en dire plus. »
    (George W. Bush, A Charge to Keep, édition Harper Perennial, 2001)



    La jeune journaliste américaine Alexandra Robbins (elle a travaillé pour le New Yorker, le Washington Post, le Cosmopolitan et le Chicago Tribune), ancienne étudiante à l’université de Yale (sanctuaire des Skull & Bones), à New Haven dans l’Etat du Connecticut, a mené une enquête détaillée et fort attendue sur l’une des sociétés de pouvoir les plus controversées et mystérieuses des Etats-Unis. Les Skull & Bones (« Crâne et Os » en français) constituent en effet avec les « Illuminati » de Bavière », la Commission trilatérale, le groupe Bildeberg et autres puissances « occultes » un des plus féconds mythes modernes du complot mondial.


    La légende des Skull & Bones, modèle du « bazar » ésotérico-complotiste (1)
     
    « Après cent soixante-dix ans d’existence, les Skull & Bones ont étendu leurs tentacules dans tous les recoins de la société américaine. Ce petit groupe a développé des réseaux qui ont placé trois de leurs membres au poste politique le plus puissant du monde (2). Et l’influence de la société secrète augmente, l’élection présidentielle de 2004 a, pour la première fois, mis en jeu deux candidatures représentées chacune par un skullbonien (3). (…) Dans sa soif de créer un nouvel ordre mondial, restreignant les libertés individuelles et plaçant en fin de compte solidement le pouvoir au sein de familles riches et influentes, elle a déjà réussi à infiltrer les principaux centres de recherche, les principales institutions politiques, financières, médiatiques et gouvernementales du pays. Ce sont ses membres qui, de fait, gouvernent les Etats-Unis depuis des années. »

    Inquiétante ou grotesque, l’introduction du livre d’Alexandra Robbins est une somme hétéroclite et extraordinaire des faits attribués aux « invisibles » skullboniens : en plus de vouloir régenter la première puissance et le monde entier, la rumeur leur prête l’idée et le succès de la réalisation de la bombe atomique, l’organisation de l’assassinat, en 1963, du président américain J. F. Kennedy et de l’invasion de la baie des Cochons en 1961 (pour renverser le dirigeant cubain, Fidel Castro). Leur « Tombe » (nom donné au bâtiment où se réunissent les membres du club à Yale) abriterait les crânes volés du chef indien Geronimo, du révolutionnaire mexicain Pancho Villa et même le squelette de la favorite de Louis XV, Madame de Pompadour !


    Des « chevaliers » formés pour la conquête du pouvoir

    Alexandra Robbins qui a déjà publié une enquête remarquée sur les études de G. W. Bush à Yale (à l’époque élève peu brillant et déjà buveur impénitent selon les témoignages de ses anciens camarades de faculté), signe à nouveau un pamphlet qui a fait couler beaucoup d’encre à sa sortie aux Etats-Unis, en 2002, sous le titre initial de Secret of the Tomb (paru aux éditions Little, Brown & Company).

    Charismatique, attiré par la discipline et l’élitisme, l’étudiant William Russel, dont la puissante famille a prospéré grâce au commerce de l’opium dans la première moitié du XIXe siècle, créa en 1832 dans l’université puritaine de Yale la fameuse « fraternité de la mort » ou l’ordre du « Crâne et [des] os ». D’un retour de voyage en Allemagne (selon la légende, il aurait été en contact avec la fameuse secte franc-maçonne des Illuminati), il donne à la nouvelle organisation des références germaniques comme la tête de mort et les ossements. Le célèbre chiffre 322 des Skull & Bones figurant sous l’emblème digne d’un drapeau des pirates des Caraïbes renvoie, semble-t-il, à la date du décès du grec Démosthène en 322 avant J.C., homme politique connu pour son éloquence.

    Personne ne peut décider de devenir membre de l’organisation. Il faut être « élu » par les seniors de la promotion en cours qui recherchent à la fois de grandes qualités athlétiques et intellectuelles (que ne possédait pas G. W. Bush selon divers témoignages rapportés par la journaliste). La personnalité et des origines sociales favorisées (il faut être de préférence W.A.S.P., « White Anglo Saxon Protestant ») sont également privilégiées. Les « sociétés ne rejetaient pas nécessairement un candidat parce qu’il était pauvre, mais elles pouvaient être plus inclinées à élire quelqu’un dont la richesse contribuerait à [leur] entretien. »

    Pendant le rituel d’initiation très théâtral (qui a perdu de nos jours une grande partie de ses connotations paganistes et sexuelles), on apprend chaque année aux quinze nouveaux membres (chevaliers) que la déesse Eulogie (divinité grecque de l’éloquence) serait redescendue sur Terre en 1832 pour établir sa résidence parmi les membres des Skull & Bones. Passé les épreuves de bizutage (moins déroutantes qu’au début du siècle dernier), ils se rencontrent régulièrement en secret, tous les jeudis et dimanches, autour des questions relatives au fonctionnement du club, à la vie du campus ou pour débattre de leurs études. Un camp de vacances réunit une fois par an les anciens et les nouveaux « bonesmen » sur l’île de Deer Island (l’Île du Cerf), dans le fleuve de Saint-Laurent. Il y aurait aujourd’hui, selon Alexandra Robbins, huit cent « chevaliers » vivants, aux Etats-Unis et dans le monde.


    Entrer dans le « Réseau », c’est posséder le pouvoir

    L’organisation n’est pas la société de conspiration que folles rumeurs, partisans des complots ou les skullboniens eux-mêmes laissent régulièrement entendre. Il s’agit d’abord d’un club d’étudiants atypique qui accueille parfois dans ses réunions ou s’honore de compter parmi ses membres d’anciens diplômés ou non (comme l’actuel vice-président Dick Cheney), des responsables de la faculté ou des professeurs. Il existe d’autres clubs à New Haven comme ailleurs aux Etats-Unis, à Harvard (Massachusetts) ou à l’université de Columbia (New-York) par exemple (4). C’est en effet une tradition des campus américains qui sert d’intégrateur social (tremplin obligé pour les plus ambitieux) et qui est largement acceptée, voire fortement recherchée par les étudiants. Pour Lyman Bagg en 1871, dans Quatre ans à Yale, « une élection à ces sociétés est plus valorisée que n’importe quel prix ou honneur universitaire. » (Extrait cité par Alexandra Robins)

    Les raisons de l’engouement estudiantin pour les Skull & Bones, même s’il est moins important depuis la fin des années 1960, résident sans doute dans leur capacité à créer entre ses membres des relations solides à long terme. Le réseau d’influence est particulièrement efficace. Un skullbonien qui a côtoyé G. W. Bush en 1968 a révélé à la journaliste que l’entrée dans la très sélective société « était une occasion pour construire des amitiés, à un degré difficile ou impossible à atteindre dans le cours ordinaire de la vie universitaire, et cela avec quatorze personnes que [son] chemin n’aurait autrement pas croisées durant [ses] années d’études. »

    La journaliste fournit d’innombrables exemples où les bonesmen ont pu s’entraider (chapitre VI) favorisant ainsi des plans de carrière, l’obtention d’avantages financiers ou certaines décisions politiques. La famille Bush s’est fortement appuyée sur les réseaux des Skull & Bones depuis Prescott Bush (S&B, 1917), ancien sénateur, riche homme d’affaires et grand père de l’actuel président. Lorsque ce dernier s’est lancé dans les affaires dans les années 1970 et 1980, que ce soit dans le secteur pétrolier (avec la création de son entreprise Arbusto Energy Inc.) ou dans le rachat des Texas Rangers (fameuse équipe de base-ball), il put compter sur l’aide financière d’anciens bonesmen comme E. S. Lampert (S&B, 1984) et W. H. Draper III (S&B, 1950).

    D’autres familles ont su également profiter des anciens liens « fraternels » comme celle de l’ancien président W. H. Taft (S&B, 1878) qui a compté au moins neuf anciens skullboniens. Ancien ministre de la Justice, il a intégré, durant sa présidence entre 1909 et 1913, plusieurs bonesmen dans son cabinet dont Henry L. Stimson (S&B, 1888), secrétaire à la Guerre qui jouera un rôle déterminant dans la politique américaine pendant la première partie du XXe siècle. Il constituera dans le même ministère, pendant la Seconde Guerre mondiale, une équipe resserrée, composée surtout de skullboniens (avec l’accord du président Franklin Roosevelt). Comme l’écrivait Godfrey Hodgson, en 1990, « le Département d’Etat était dirigé par une poignée de riches républicains, et […] sa base était presque aussi étroite, en termes de politique sociale et d’éducation, que celle d’un cabinet britannique tory traditionnel ».

    Le danger représenté par la petite « élite » de Yale passée par le moule conformiste de l’expérience des Skull & Bones tient, en fait, dans la remise en question de la démocratie américaine et de ses médias (5). Les élites se reproduisent en vase clos et elles finissent par partager, en grande partie, les mêmes valeurs puritaines et conservatrices des rapports sociaux. Certes, les Skull & Bones ont enfin ouvert leurs portes aux femmes en 1991 et accepté en leur sein les minorités ethniques. Leur existence cependant pervertit le jeu démocratique normal par leur confiscation des principaux lieux de pouvoir. Ceux qui dirigent l’hyperpuissance américaine ne représentent pas les intérêts de la population mais un groupe fermé, socialement favorisé, qui avantage d’abord ses propres membres et renforce ses positions.

    Contrairement à la légende, il n’y a pas une direction secrète basée à New Haven, dans la « Tombe » du campus de Yale, qui prendrait des décisions importantes à l’insu de tous. Aucune preuve solide ne montre un plan déterminé pour dominer le pays ou le monde. Les promesses d’un nouvel ordre social échangées dans les recoins sombres d’une « crypte » (dont le décor intérieur ressemble beaucoup au manoir de la famille Adams) sont le fait d’étudiants (des adolescents diront d’autres) qui perpétuent un rituel et des jeux identitaires les distinguant du reste de la société (composée des « barbares », c'est-à-dire de tous ceux qui n’ont pas été initiés à l’ordre). Même si ces promesses étaient gravées dans le marbre, faudrait-il les prendre au sérieux ? Les « patriarches » (anciens bonesmen) qui gardent encore des liens avec le « Tombeau » manifestent surtout leur désir de préserver les traditions et « l’esprit » de Yale qui ont fortement marqué leur jeunesse. Derrière une mise en scène théâtralisée et plutôt drôle (ou à défaut étrange) vue de l’extérieur, la grand-messe annuelle ne ressemble-elle pas simplement à celles des banales associations d’anciens étudiants (devenus importants, on le confesse volontiers) ?

    Si les skullboniens n’ourdissent pas les conspirations qu’une certaine littérature ésotérico-complotiste développe complaisamment (6), délires auxquels Alexandra Robbins laisse parfois trop la place dans son ouvrage (7) dans un art consommé et surprenant de la contradiction, ils posent néanmoins une interrogation fondamentale sur le fonctionnement actuel de nos sociétés dites démocratiques (8).


    Mourad Haddak


    (1) Voir les travaux du politologue Pierre-André Taguieff sur les mythes modernes du complot dans son dernier livre

    La Foire aux Illuminés paru aux éditions Mille et une Nuits en novembre 2005. Le film The Skulls de Rob Cohen sorti en France en 2000 s’est largement inspiré du mythe des Skull & Bones.

    (2) Il s’agit de William H. Taft (1909-1913), de George Herbert Bush (1989-1993) et de George Walker Bush (2001-).

    (3) John F. Kerry (membre de la société des Skull & Bones en 1966) et G. W. Bush (S&B, 1968).

    (4) Alexandra Robbins a fait partie d’une autre société secrète, à Yale, ce qu’elle ne cache pas même si elle n’en révèle jamais le nom. Scroll & Key (« Parchemin et Clef »), créée en 1842 et Wolf’s Head (« Tête de loup ») en 1883 sont les deux autres sociétés les plus influentes du campus. L’université de Harvard est connue pour abriter la société la plus prestigieuse du pays, le Porcellian club (fondé en 1791).

    (5) Henry Luce et Briton Hadden (S&B de 1920) sont les fondateurs de Time et Averell Harriman (S&B, 1913) est à l’origine du magazine Today qui a fusionné en 1937 avec Newsweek.

    (6) Sur les thèses conspirationnistes et les raisons de leur succès dans la « nouvelle culture de masse », voir le livre de P.A. Taguieff (cf. plus haut) et le dernier chapitre du livre d’Alexandra Robbins (p. 232 : les Skull & Bones sont « plus qu’une simple institution ; c’est un concept sur lequel les gens projettent des images qui leur sont nécessaires pour donner un sens au monde. […] Les explications, mêmes exagérées, sont d’une certaine façon rassurantes.)

    (7) Dans la conclusion de son livre, la journaliste n’hésite pas à écrire que « les Skull & Bones ont sûrement leurs secrets. Mais ce sont les secrets d’une organisation qui trafique dans des domaines impalpables. » Et ajoute plus loin que « la grande conspiration entourant la société secrète n’est qu’une demi-vérité, avec la complicité volontaire des spectateurs que nous sommes. » (p. 233) Admettre que le mythe est en parti vrai, c’est laisser penser que le complot existe réellement, même s’il est fantasmé. Sans nier l’intérêt de son livre, on peut regretter qu’Alexandra Robbins ait cédé parfois au sensationnalisme. De nombreux faits ne sont pas vérifiables. Les sources restent parfois évasives. Les agissements et le patrimoine de la Russel Trust Association (entreprise liée aux Skull & Bones) mériteraient notamment une enquête plus approfondie. « Le parfum de mystère » est bien trop fascinant. Or, la réalité l’est moins. La journaliste qui manque de rigueur devrait émettre, dans le doute, des hypothèses plutôt que d’énoncer des conclusions hâtives et sans fondement. Les amateurs de complots, sur internet notamment, font déjà leurs choux gras de ses approximations.

    (8) Parmi les causes des blocages actuels de la société française revient régulièrement la place excessive des anciens élèves de certaines grandes écoles en général et de l’Ecole Nationale d’Administration en particulier dans le gouvernement politique et économique du pays. Ancien énarque et à rebrousse-poil de ses anciens camarades de promotion, Jean-Pierre Chevènement (sous le pseudonyme de « Jean Mandrin ») dans L'Énarchie ou les mandarins de la société bourgeoise, paru en 1967, avait ainsi dénoncé les effets pervers de l’ENA. Le dérèglement démocratique « cultivé » par les « nouvelles élites aristocratiques » n’est donc pas le seul fait des Etats-Unis.

     

    SKULL AND BONES
     

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    Skull and Bones, l’élite de l’Empire

    Au sein de la très élitiste et puritaine université de Yale sont co-optés chaque année quinze fils de très bonne famille. Ils forment une société secrète aux rituels morbides : les Skull and Bones (Crâne et os). Tout au long de leur vie, ils se soutiennent et s’entraident face aux velléités démocratiques d’une plèbe qu’ils abhorrent. Les deux candidats à la dernière élection présidentielle, George W. Bush et John Kerry, loin d’être des adversaires, s’y côtoyaient en secret depuis trente-six ans. Alexandra Robbins a consacré aux Booners une enquête qui fait référence. Son livre est maintenant disponible en français.
     
     
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    L’association des Skull & Bones nourrit une importante littérature conspirationniste, qui rend responsable ses membres du scandale du Watergate, de l’invasion de la Baie des Cochons ou encore de l’assassinat de John F. Kennedy. Par ses connexions avec le milieu des affaires, notamment le secteur bancaire, ces anciens potaches de l’université de Yale contrôleraient la finance mondiale, voire l’avenir de la planète. Les Skull & Bones auraient d’ailleurs noyauté le Council on Foreign Relations, la Commission Trilatérale, la CIA, etc.

    Il n’est pas question de discuter dans Voltaire, une publication laïque, de l’ésotérisme pratiqué au sein de cette organisation au cours des rites d’initiation, ou des cérémonies annuelles, mais d’analyser sa fonction sociale et son éventuel rôle politique. Les Skull & Bones illustrent surtout comment, aux États-Unis, s’est perfectionné un système de reproduction des élites par le biais d’une sélection qui, contrairement au mythe du self-made man, ne doit rien au hasard ou aux qualités individuelles. En effet, comme le souligne Anthony Sutton, les membres les plus actifs de l’organisation viennent d’un « noyau d’environ 20 à 30 familles », attachées à la défense de leur héritage et de leur lignée. Il existe ainsi de nombreux mariages entre des représentants des familles membres des Skull & Bones, bien que seuls les étudiants mâles aient pu, jusqu’à une date récente, adhérer à l’organisation.

     

     

    Yale, une université puritaine et élitiste

    Les Skull & Bones sont nés sur le campus de l’université de Yale. Un choix qui, selon la remarquable enquête de la journaliste de l’ Atlantic Monthly, Alexandra Robbins, ne doit rien au hasard [1].

    Au début du XVIIIe siècle, l’ensemble des universités états-uniennes, qu’il s’agisse d’Harvard, Dartmouth, Williams, Bowdoin, Middlebury ou encore Amherst, ont été fondées par des Congrégationnalistes. Mais ils subissent alors la concurrence des Presbytériens, ce qui incite le président d’Harvard, Increase Mather, à agir. En 1701, il quitte son poste et créée une nouvelle université, « afin que l’Intérêt de la Religion soit préservé, et que la Vérité soit transmise aux générations futures ». Avec l’aide de dix pasteurs, dont neuf viennent d’Harvard, il parvient ainsi à fonder le Collegiate School of Connecticut. En 1711, Isaac Newton, Richard Steel et Elihu Yale sont approchés pour transmettre des livres de leur collection personnelle à la jeune institution. Les contacts avec Yale, devenu extrêmement riche grâce à ses activités au sein de la Compagnie des Indes orientales et en tant que gouverneur de la colonie de Madras, sont particulièrement fructueux. Non content de fournir des livres, il finance également largement l’université, qui lui rend hommage en prenant son nom, à partir de 1720, Yale University.

     

     

    Les liens avec le congrégationnalisme garantissent le puritanisme de l’enseignement et du mode de fonctionnement de Yale. Les étudiants et professeurs doivent prononcer une profession de foi à leur entrée dans l’établissement, et peuvent être renvoyés si leur sincérité est sérieusement mise en doute. À ce puritanisme s’ajoute un élitisme forcené : les étudiants sont classés, dès leur arrivée à Yale, non pas en fonction de leurs capacités, mais de la position sociale de leurs parents. En tête de classe, les fils ou petit-fils de gouverneurs, de vice-gouverneurs. Puis viennent les membres des familles de juges de la Cour suprême. Un plus bas dans le classement, on trouve les fils de pasteurs et d’anciens élèves. En queue de peloton, les fils de fermiers, de marchands et d’artisans. Ce classement décide de la place attribuée à chaque élève dans les salles de classe, à la chapelle et à la cantine. Le plus étonnant, note Alexandra Robbins, n’est pas que ce classement d’entrée dépende du statut social de la famille de l’élève, chose courante dans beaucoup d’universités au XVIIIe siècle, mais plutôt qu’il n’évolue pas avec la scolarité. Ainsi Yale devient l’exemple idéal-typique d’une institution reproduisant les élites et leur hiérarchie interne. Le déclassement est en général occasionné par un manquement disciplinaire, et sanctionne le fait que l’élève a ainsi entaché l’honneur de sa famille.

     

    Il faut ajouter à ce mode de fonctionnement peu banal la licence explicitement donnée aux élèves plus âgés de bizuter, voire de brimer et d’humilier les étudiants des classes inférieures. Le règlement prévoit une série de mesures visant à assurer le respect de la hiérarchie la plus arbitraire, fondée uniquement sur l’âge. Lyman Bagg a raconté dans un ouvrage, Quatre ans à Yale, paru anonymement en 1871, comment il analysait les mécanismes mis en place par l’institution. Ces pratiques autorisées reflètent selon lui le « pouvoir énorme des "coutumes" de l’école dans la création d’une folie temporaire qui fait des hommes faibles des êtres cruels et des hommes bons des êtres sans pitié »

    Cette propension à l’élitisme, à la hiérarchie brutale et au puritanisme incite les élèves, à la fin du XVIIIe siècle, à monter plusieurs sociétés parallèles à l’université. Il s’agit au départ d’associations littéraires, telles que Linonia et Brothers in Unity. L’ensemble des élèves est appelé à adhérer à l’une ou l’autre des organisations. Ce qui n’est pas assez élitiste pour ceux qui souhaitent une stricte reproduction de la nouvelle « aristocratie » états-unienne. En 1780 la branche Alpha de l’organisation Phi Betta Kappa est fondée à Yale. Plusieurs autres sociétés fleurissent à l’époque : la Beethoven Society, l’Hexahedron Club... Petit à petit, les salons littéraires perdent de leur importance, remplacés par des sociétés secrètes, plus élitistes et plus fermées. Au milieu du XIXe siècle, on en dénombre trois principales : les Skull and Bones (Crâne et os), les Scroll and Key (Parchemin et clé) et Wolf’s Head (Tête de loup).

    Parallèlement, le corps enseignant de Yale décide de suivre le mouvement. Six ans après la création de Skull & Bones, six membres de l’élite enseignante de l’université se réunissent au sein du « Club », bientôt appelé le « Old Man’s Club ». Parmi ses six membres fondateurs, on trouve les professeurs Josiah Willard Gibbs et Theodore Dwight Woolsey. Bientôt, l’organisation comptera dans ses rangs William Howard Taft, le futur chief justice du Connecticut Simeon E. Baldwin, l’universitaire Thomas Bergin, le neurochirurgien Harvey Cushing, et le fondateur des Skull & Bones, William H. Russell. Seuls Thomas Bergin et Harvey Cushing ne deviendront pas, par ailleurs membre des Skull & Bones.


    Histoire des Skull and Bones I
    envoyé par LeLibrePenseur

    La guerre de l’opium

    L’université de Yale était un terreau particulièrement fertile pour qu’y prospère une société secrète aussi élitiste et influente que les Skull & Bones. Mais le succès de cette organisation secrète doit aussi beaucoup à la personnalité de son fondateur, William H. Russell. Celui-ci appartient à la grande famille Russell, dont l’un des membres, le révérend Noadah Russell, membre éminent de l’Église congrétionnaliste, a participé à la création de Yale. La famille Russell s’est également impliquée dans la grande guerre de l’opium qui oppose le Royaume-Uni à la Chine dans la première moitié du XIXe siècle.

    À la fin du XVIIIe siècle, l’opium cultivé au Bengale avec la bénédiction de l’Angleterre est soumis à un monopole d’exploitation confié à la Compagnie des Indes orientales, une société qui dépend directement de la Couronne et à laquelle Elihu Yale a participé par le passé. La guerre de l’opium, qui commence vers 1815, vise à introduire de force cette drogue sur l’énorme marché chinois. De 320 tonnes annuelles en 1792, la contrebande d’opium atteint 480 tonnes en 1817, puis 3200 tonnes en 1837. La Chine demande alors à la reine Victoria de faire cesser le trafic. La souveraine fait savoir que les revenus ainsi engrangés par le Royaume-Uni sont trop importants pour qu’elle décide d’y renoncer. La tension monte entre Pékin et Londres : en février 1839, un trafiquant chinois est exécuté devant les représentations cantonaises des commerçants britanniques. En juin 1839, la Couronne accepte de détruire d’importantes cargaisons d’opium. De nombreux Anglais quittent alors Canton et Macao pour relancer le trafic d’un peu plus loin, sous la protection officielle de la marine britannique. Dans ces conditions, l’incident est inévitable : le 4 septembre, c’est la première bataille navale de la guerre de l’opium, qui aboutit à la destruction de nombreux navires chinois. Ces affrontements révèlent « la faiblesse des jonques de guerre chinoise et la sanglante détermination des protestants anglais pour que soient victorieux les principes du libéralisme fondé sur le trafic de l’opium » [2].

     

     

    Samuel Russell, cousin de William Russell, est un important protagoniste de la guerre de l’opium. De nationalité états-unienne, il est le fondateur de la Russell & Company en 1813, qui va concurrencer, dans les années 1820, la domination britannique sur le trafic de drogue en direction de la Chine. L’un des membres éminents de la société était Warren Delano, Jr, le grand-père de Franklin Delano Roosevelt.

     

     

    Du club Eulogie aux Skull and Bones

    C’est dans ce contexte que William Russell crée les Skull & Bones, en 1832. Il est difficile d’établir avec précision dans quelles circonstances. Il s’agirait, au départ, d’une réaction à l’exclusion d’un membre des Phi Beta Kappa, Eleazar Kingsbury Forster. Indigné par le procédé, et souhaitant redonner sa vitalité à Yale, William Russell aurait condamné Phi Betta Kapa, pris Forster sous son aile et fondé, avec treize autres étudiants de Yale (dont Alfonso Taft [3]), une société encore plus secrète et encore plus forte, originellement intitulée le Club Eulogie, du nom de la déesse grecque de l’éloquence. Sous l’influence d’un récent voyage en Allemagne, Russell importe bon nombre de références germanques dans le rituel. En 1833, les jeunes membres adoptent la tête de mort et les ossements comme emblème. À la même époque, le chiffre 322 devient le « chiffre clé » de l’organisation. C’est en effet en 322 avant JC qu’est mort l’orateur grec Démosthène. Selon la « tradition Skull and Bones », la déesse Eulogie aurait alors rejoint le paradis, avant de redescendre en 1832 et de rejoindre la société secrète.

    En 1856, les Skull and Bones sont officiellement incorporés au sein du Russell Trust, propriété de William H. Russell, grâce à Daniel Coit Gilman (Bones 1852), président fondateur de l’Université John Hopkins. Le 13 mars de la même année, l’organisation déménage son quartier général au sein d’un bâtiment impressionnant sur le campus de Yale, pompeusement baptisé « la Tombe ». L’endroit est rapidement submergé de reliques guerrières et morbides : on y trouve, d’après les témoignages de membres recueillis par Alexandra Robbins, une accumulation de drapeaux, de tentures noires, d’armes recueillies sur les champs de bataille. Pour ne pas oublier qu’il s’agit d’une confrérie d’étudiants, une série de balles de baseball provenant des rencontres mythiques remportées par Yale est exposée dans une pièce. Le logo de la tête de mort est apposée quasiment sur tous les endroits vierges, tandis que des ossements de carcasses animales sont accrochées à divers murs. Quelques squelettes et ossements humains sont également exposés. La plupart des tableaux présents dans l’enceinte représentent la Mort rencontrant tel ou tel personnage célèbre. Une atmosphère proche de l’univers de la famille Adams selon Marina Moscovici, conservateur d’art du Connecticut qui a travaillé à la restauration d’une quinzaine de tableaux en 1999.

    Une polémique a éclaté au début des années 1980 autour du crâne de Géronimo, que les Skull & Bones prétendaient détenir. Ils le montrèrent même à un chef de tribu apache d’Arizona, Ned Anderson. Alors qu’on leur en demandait la restitution, les membres de l’organisation présentèrent un crâne différent de celui montré précédemment, et dont l’analyse révéla qu’il s’agissait de celui d’un enfant de dix ans, et non de celui du chef indien. L’authenticité de la relique, qui a depuis regagné « la Tombe », reste donc discutable.

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    Quartier général des Skull & Bones, situé sur le campus de l’université de Yale et baptisé « la Tombe ».

    Le fonctionnement de l’organisation est aujourd’hui mieux connu. Quinze membres sont recrutés chaque année, ce qui permet d’estimer à environ 800 le nombre de membres vivants de l’organisation à n’importe quelle date donnée. Encadrés par des membres plus anciens, les quinze nouveaux impétrants se réunissent deux fois par semaine pendant un an, pour discuter à la fois de leur vie, de leurs études ou de leurs projets professionnels. Des débats sur des questions politiques et sociales ont également lieu. Une fois par an, la société organise une retraite à Deer Iland, une vaste île située dans le fleuve Saint-Laurent, près de New York, où a été construit un club cossu à l’anglaise. Il s’agit bien de Deer Iland et non de Deer Island, conformément à la volonté de George D. Miller, membre des Skull & Bones et généreux donateur de la résidence [4].

    Le rituel d’initiation a fait l’objet des interprétations les plus folles de la part des détracteurs de l’organisation. Pourtant, comme le rituel maçonnique, c’est essentiellement le secret qui l’entoure qui en est l’élément le plus déterminant. Et s’il est possible que les cérémonies se déroulant au sein de « la Tombe » aient eu, un temps, des conotations paganistes, voire satanistes, il faut également rappeler que le bizutage des nouveaux élèves de Yale était, par le passé, particulièrement cruel. Cependant, il est improbable qu’on demande aujourd’hui aux étudiants sélectionnés pour entrer dans l’organisation de se prêter à des jeux sexuels morbides devant l’ensemble des autres initiés.

    Le réseau

    Le plus fascinant n’est pas ce qui se passe au sein de l’organisation, mais plutôt la cohérence de sa liste de membres, qui révèle le talent des membres de Skull and Bones pour constituer les élites de demain. Ainsi, tout président des États-Unis passé par Yale a été membre des Skull & Bones : il s’agit de William Howard Taft, de George H.W. Bush et de George W. Bush. De même on ne compte plus les personnalités membres de l’organisation qui ont occupé, par la suite, d’importantes fonctions dans le monde politique, diplomatique, médiatique, ou même du renseignement.

    L’organisation dispose d’importantes connexions dans le milieu diplomatique, et notamment au sein du Council on Foreign Relations. Ainsi, Henry Stimson, secrétaire à la Guerre de Franklin Delano Roosevelt, l’ambassadeur des États-Unis en Union soviétique, Averell Harriman, ou J. Richardson Dilworth, gestionnaire des intérêts de la famille Rockefeller, étaient membres des Skull and Bones [5].

    Des membres de Skull & Bones ont également joué un certain rôle dans l’univers des médias. Henry Luce et Briton Haden, tous deux membres de l’organisation depuis 1920, auraient notamment eu l’idée de créer le journal Time lors d’une réunion à « la Tombe ». Averell Harriman, de son côté, a fondé le journal Today qui fusionna en 1937 avec une autre revue pour devenir Newsweek.

    Les connexions au sein de la CIA sont particulièrement impressionnantes : William F. Buckey, membre ultra-conservateur de l’Agence et propagandiste réputé, a été membre de l’association, tout comme son frère, James Buckley, sous-secrétaire d’État à la Sécurité, aux sciences et aux technologies, dans le gouvernement de Ronald Reagan, un poste où il supervisait l’octroi de l’aide militaire états-unienne à destination des régimes de droite. Hugh Cunningham (Bones 1934) a lui aussi accompli une longue carrière dans les services états-uniens, de 1947 à 1973. C’est également le cas de William Bundy, Bonesman de la promotion 1939, et de Dino Pionzio (Bones 1950), chef de station de la CIA à Santiago en 1970, où il s’employa à déstabiliser le régime de Salvador Allende.

    Le fait que l’organisation serve de moyen de reproduction à l’élite économique et politique du pays lui a assuré une bienveillance inhabituelle des autorités. Ainsi, en 1943, un acte législatif spécial adopté par l’État du Connecticut a exempté les associés du Russell Trust Association, qui gère, entre autres, les avoirs de la société secrète, de remplir un rapport d’activité comme n’importe quelle autre société. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, ses avoirs ont été gérés par John B. Madden Jr, membre de Brown Brothers Harriman, une société née de la fusion, en 1933, de Brown Bros & Company et de W.A. Harriman & Company. Madden travaillait alors sous les ordres de Prescott Bush, père du futur président George H.W. Bush et grand-père de l’actuel président des États-Unis. Tous ces personnages sont naturellement membres des Skull & Bones.

    Autre source de fonds : les Rockefeller. Percy Rockefeller fut membre de l’Ordre, et lia l’organisation aux propriétés de la Standard Oil. Autre grande famille rattachée aux Skull & Bones : les Morgan. J.P. Morgan ne fut certes jamais membre, mais Harold Stanley, membre de l’équipe dirigeante du Morgan’s Guaranty Trust, appartint à l’organisation depuis 1908. W. Averell Harriman, de la promotion 1913, a également été membre du conseil d’administration, tout comme H.P. Whitney et son père, W.C. Whitney. C’est également de manière indirecte que l’organisation a pu profiter des fonds de la famille Ford, apparemment contre l’avis de celle-ci. McGeorge Bundy, membre des Skull & Bones, fut en effet président de la Fondation Ford de 1966 à 1979, après avoir servi de conseiller pour la sécurité nationale sous John F. Kennedy et Lyndon Johnson.

     

    Présidentielle 2004 : le face-à-face Skull and Bones

    Les Skull & Bones n’ont pas véritablement de discours idéologique. Encore qu’il ne soit pas anodin de révérer un financier de la guerre de l’opium et d’utiliser comme objet rituel le crâne présumé du dernier chef d’un peuple que l’on vient d’exterminer. Contrairement à ce que la littérature conspirationniste a pu évoquer, il ne s’agit pas d’un club de néo-nazis, d’ultra-conservateurs, ni même de faucons. Néanmoins, en tant que représentant de l’élite future (ce qui nécessite déjà d’appartenir à la classe sociale disposant des capitaux socio-culturels suffisants pour réussir dans les différents champs de pouvoir), les membres des Skull & Bones partagent une même vision du monde et des rapports sociaux. Tous sont des capitalistes partisans d’un pseudo-libéralisme et attachés aux valeurs de Liberté prétendument incarnées par les États-Unis. Bien que récemment gagnées par les sirènes du « politiquement correct », en admettant progressivement des représentants des minorités ethniques et sexuelles, puis des femmes en 1991 - à la consternation, entre autres, de l’ancien président George H.W. Bush - les élites réunies au sein des Skull & Bones n’en demeurent pas moins l’incarnation quasi-parfaite de la pensée unique de la classe dirigeante états-unienne.

    Le fait que les deux principaux candidats à la présidence des États-Unis en 2004, George W. Bush et John Kerry, soient membres de l’organisation, ne peut être interprété comme la manifestation d’une élection arrangée à l’avance entre deux personnalités de connivence. En revanche, on peut légitimement s’inquiéter de la manière dont s’établit la sélection au sein du champ politique états-unien. Car si les deux hommes peuvent s’affronter durement, il est indubitable qu’ils appartiennent l’un et l’autre à un milieu social étroit et homogène et que, à ce titre, ils défendent, malgré leurs divergences, des intérêts proches. D’une certaine manière, pour paraphraser un politicien français, l’élection présidentielle de 2004 ce sera « Skull and Bones ou Bones and Skull ». C’est d’ailleurs pour cette raison que l’Ordre focalise sur lui autant d’attention : il incarne la quintessence du milieu social le plus favorisé des États-Unis, et dont les vues sont loin de représenter l’idéal démocratique auquel aspire le reste de la population. Individuellement, de nombreux membres de l’organisation ont trempé dans la plupart des « coups tordus » des États-Unis des cinquante dernières années, de l’invasion de la Baie des Cochons à l’élaboration de la doctrine nucléaire, en passant par le renversement de Salvador Allende. Et ils n’ont pu le faire qu’en dehors des institutions démocratiques, dans le secret de leur connivence et sur la base d’une fraternité ancienne. Pourtant, aucune décision de ce type n’a jamais été prise au sein de l’association des Skull & Bones elle-même. Ce n’est pas une structure hiérarchisée, apte à prendre de telles décisions et à les faire appliquer. Quoi qu’il en soit, l’Ordre secret reste la façade la plus immédiatement visible de l’« ennemi de classe » que représente l’« aristocratie impériale » des États-Unis.

     
     

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    La sombre Histoire de Skull & Bones

     

    Vieille représentation de Skull & Bones

    Maintenant que vous savez l’histoire officielle de l’ordre, nous allons passer à l’étape supérieure! L’histoire commence où le trafic de drogues, l’espionnage et les sociétés secrète se rencontrent pour ne former qu’un. Si vous êtes vraiment passionné vous en apprendrez une tonne en lisant les articles secondaires de Skull & Bones.

    Nathan Hale et Elihu Yale

    Elihu Yale est née à côté de Boston, éduqué à Londres, et servit dans la British East India Company, il devint finalement gouverneur du fort Saint-Georges en 1687 au Madras. Il amassa une grande fortune, et retourna en Angleterre en 1699. Yale était connu comme philanthropiste, il envoya de l’argent et quelques livres à l’université dans le Connecticut (qui ne s’appelait pas encore Yale).

    Elihu Yale

    Après plusieurs requêtes, Cotton Mather suggéra que l’école devait être renommée Université de Yale en 1718. (vous trouverez d’autres informations sur l’université de Yale dans l’article sur les sociétés secrètes)

    Une statue de Nathan Hale existe sur le campus de Yale. Il y a une copie de cette statue en face du quartier général de la CIA à Langley en Virginie. Et aussi une autre apparait en face de l’académie Phillips à Andover dans le Massachusetts (où George Herbert Walker Bush rejoignit une société secrète dès l’âge de 12 ans).

    Statue de Nathan Hale CIA

    Nathan Hale, avec 3 autres étudiants licenciés de l’université de Yale, étaient membres du “Culper Ring”, une des premières organisations secrètes de renseignements en Amérique. C’est l’ancêtre de la CIA et de la NSA (No Such Agency) et d’autres organisations dont vous n’avez jamais entendu parler.

    Le Culper Ring a été fondé par Benjamin Tallmadge en été 1778 et était sous l’ordre du Général George Washington. Le Culper Ring avait pour but d’infiltrer la ville de New York qui était sous le contrôle des britanniques, et de rapporter la position des troupes et leurs intentions. L’organisation a eut beaucoup de succès durant la guerre civile américaine.

    Nathan était le seul contact opératif débusqué et capturé après la victoire de la Bataille de Long Island et après avoir raconté ses plus grands regrets il fut pendu le 22 septembre 1776. Depuis ce jour la relation entre l’université de Yale et le Culper Ring n’a jamais été aussi forte et unique.

    Samuel Russell

    Samuel Russell

    En 1823, Samuel Russell a fondé la Russell & Company dans le seul but d’acquérir de l’opium en Turquie afin de le revendre en Chine. Russell & Company fusionna avec The Perkins (Boston) Syndicate et devint alors la plus grande usine de contrebande et de trafic d’opium en Amérique. Gentil internaute, sachez que la plupart des fortunes Européennes et Américaines ont été faites par la voie du trafic d’opium depuis la Chine.

    Un des chefs de la compagnie de Russell était Warren Delano Jr., qui était le grand père du président Franklin Delano Roosevelt. Les autres partenaires de Russell comprenaient: John Cleve Green (qui a financé l’école de princeton, lisez l’article officiel, qui parle aussi de trafic d’opium), Abiel Low (il finança la construction de l’université de Columbia–et mémorisez ce mot Columbia qui est très important), Joseph Coolidge et les familles, Perkins, Sturgis et Forbes.

    Le fils de Joseph Coolidge organisa la United Fruit Company, et son petit fils, Archibald C. Coolidge, deviendra un co-fondateur du Council on Foreign Relations.

    William Huntington Russell

    William Huntington Russell

    Le cousin de Samuel, William Huntington Russell, étudia en Allemagne de 1831 à 1832. A cette époque, l’Allemagne était le foyer de plusieurs nouvelles idées… Comme ça l’a toujours été. Le peuple Allemand a toujours été très sage, curieux, innovateur, et plein de nouvelles idées. Quand Russell retourna a Yale en 1832, il forma une société pour sénior avec Alphonso Taft (1833): Skull & Bones. Par rapport aux informations acquises lors d’une infiltration dans la Tombe (L’endroit de rassemblement des membres du Skull & Bones) en 1876:

    Bones est le chapitre d’un corps d’une université Allemande… Le général Russell, son fondateur, a été en Allemagne et a développé une grande amitié avec les membres leaders d’une société Allemande, qu’il ramena ici au collège et il eut l’autorisation de fonder un chapitre.

    C’est alors que William Huntington Russell avec 14 autres membres devinrent les membres fondateurs de l’ordre de Scull and Bones, qui plus tard fut changé l’ordre de Skull and Bones. Cet ordre, Skull & Bones, existe seulement à l’université de Yale et seulement 15 nouveaux étudiants par ans deviennent membres de l’ordre Eulogien.

    Alphonso Taft

    William Huntington Russell deviendra plus tard un général et un législateur d’état dans le Connecticut. Alphonso Taft deviendra plus tard Attorney General des États-Unis et United States Secretary of War (un poste que plusieurs bonesmen ont eu), Ambassadeur en Autriche et Ambassadeur en Russie (un autre poste que plusieurs bonesmen ont aussi eu).

    Son fils, William Howard Taft (1887), est le seul homme à avoir été Président des États-Unis et juge à la Cour suprême des États-Unis en même temps.


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    LE COMITE MAJESTIC-12

     

    Décembre 1984 : Jaime Shandera est en pleine recherche d’informations sur les ovnis, thème du nouveau film qu’il compte produire, quand il reçoit par la poste un curieux colis : un rouleau de pellicule photographique en 35 mm, noir et blanc… sans lettre d’accompagnement ni adresse. L’unique élément pouvant l’éclairer sur la provenance de ce mystérieux paquet est le cachet de la poste : il indique Albuquerque, Nouveau-Mexique.

    Shandera fait immédiatement développer la pellicule, qui va révéler une série de photographies explosives. Il s’agit d’une note d’information de huit pages datée du 18 novembre 1952, rédigée à l’attention du président américain fraîchement élu, Dwight Eisenhower. Sur la première page du rapport figure l’avertissement suivant : " Ceci est un document TOP-SECRET contenant des informations ultra confidentielles et essentielles à la sécurité nationale des États-Unis." La page suivante comporte une liste de 12 personnalités de tout premier plan, issues des milieux scientifiques, des services de renseignements ou de la Défense. Le sujet précis du document n’apparaît clairement qu’à la page 3: il s’agit de la récupération d’une épave de soucoupe volante qui se serait écrasée près de Roswell, au Nouveau- Mexique, en juillet 1947. Le document mentionne également la présence de corps d’extraterrestres.

    Une annexe du dossier reproduit une note que l’ancien président Harry Truman a adressé au ministre de la Défense, James Forrestal. Dans ce texte, daté du 24 septembre 1947,Truman charge Forrestal de déclencher " l’opération Majestic-12", mais à aucun moment il n’est précisé en quoi consiste cette opération. Alléché, Jaime Shandera est également très perplexe: que signifient les pièces de cet étrange puzzle et quelles sont les intentions de l’expéditeur anonyme du colis?

     

     

    SAISISSANTES RÉVÉLATIONS

    Jaime Shandera est néanmoins convaincu que ce document va faire du bruit. Prise isolément, la note de Truman adressée à Forrestal garde une signification ésotérique. Mais à la lumière de l’ensemble du dossier que Shandera a en mains, elle devient explicite: en juillet 1947, un "aéronef en forme de disque" s’est écrasé près de Roswell, au Nouveau-Mexique, et des " entités biologiques extraterrestres " ont été récupérées par l’armée. Informé de l’accident, le président Truman charge alors son ministre de la Défense, Forrestal, de mettre sur pied un groupe de travail ad hoc de douze personnalités afin de gérer la situation. Nom de code de l’opération: "Majestic-12".

    En 1952, lorsqu’Eisenhower succède à Harry Truman, ses services vont alors lui communiquer le dossier top-secret concernant l’opération Majestic-12, dont l’un des paragraphes insiste sur la nécessité " d’éviter de provoquer un vent de panique dans l’opinion". Si Jaime Shandera comprend que les autorités américaines de l’époque aient cherché à garder ce dossier secret, il ne voit pas pourquoi le détenteur de ce document a attendu 32 ans avant de le transmettre à des tiers... Seraient-ce des faux ?

    Des analyses ont montré que l'un des mémorandums MJ-12 est imprimé sur le papier pelure d'oignon utilisé par l'administration américaine entre 1953 et1970. Connu sous le nom de mémorandum Cutler-Twining, ce document fut trouvé par Bill Moore aux archives nationales sur les indications d'un informateur anonyme.
    Quel consciencieux initié l'aurait archivé en 1954 pour n'en révéler l'existence que 30 ans plus tard ?

     

     

    DÉFENSEURS ET DÉTRACTEURS

    La réponse est loin de faire l’unanimité parmi les ufologues. Certains croient en la véracité du dossier Majestic-12, à commencer par Shandera, rejoint par plusieurs spécialistes tels que Bull Moore ou le physicien Stanton T. Friedman. Leurs opposants les plus virulents sont des chercheurs comme Kevin Randle, Armen Victonan et Pbilip Klass, selon lesquels ces documents sont truqués.

     

    DES ÉLÉMENTS NOUVEAUX

    Pourtant, depuis le milieu des années 1980, un certain nombre de nouveaux éléments sont venus étayer la thèse des " pro-Majestic- 12 " (appelé également MJ-1 2, ou MAJIC). En effet, Jaime Shandera ne fut pas le seul à recevoir, toujours par courrier, des documents relatifs à cette affaire. Ainsi, Bill Moore reçut en 1985 une carte postale, postée depuis la Nouvelle-Zélande, par laquelle un correspondant anonyme l’invite à examiner de près un certain nombre de dossiers que les archives nationales américaines viennent juste de rendre accessibles.

    Accompagné de Shandera, Moore se lance sur cette piste et découvre effectivement une note très intéressante rédigée par Robert Cutler, l’assistant d’Eisenhower pour les questions de Sécurité Nationale, et adressée à Nathan Twining, ancien chef d’état-major de l’aviation américaine. Ce document, au contenu lapidaire, est une note d’informations déplaçant la date d’une réunion du comité spécial MJ-12, dont la nature n’est certes pas précisée mais qui, en tout cas, existe bien.

    D’autres éléments viennent par la suite compléter le puzzle " MAJIC ". Ainsi, entre 1992 et 1996, un autre ufologue, Tim Cooper, reçoit plusieurs documents concernant l’affaire MJ-12. Il en fait part à son collègue Stanton Friedman et, après une analyse minutieuse de l’ensemble de ces nouvelles pièces, le duo d’enquêteurs valide l’authenticité de deux documents seulement, d’une page chacun. Mais ceux-ci s’avèrent d’une importance capitale: le premier est une brève instruction à l’adresse du général Twining - censé être l’un membre de MJ-12 - détaillant ses activités lors d’une visite effectuée en juillet 1947, au Nouveau-Mexique... l’Etat où la soucoupe volante se serait écrasée. Quant au second document, il s’agit d’une note au président Harry Truman, dictée par le Secrétaire d’État américain George C. Marshall à l’attention de son chef de cabinet. L’en-tête de cette note, qui ne fait pas explicitement mention du comité MJ-12, porte en référence: " MAJIC EO 092447 MJ-12"...

    Le plus spectaculaire des documents MJ-12 est celui que reçut, en 1994, l’écrivain scientifique Don Berliner, l’un des tout premiers ufologues anglo-saxons. Il s’agit d’une autre pellicule photographique présentant 23 pages d’un " Manuel d’Opérations Spéciales du Comité Majestic-12 ". Daté d’avril 1954, ce guide porte le sous-titre : " Entités et Matériel Extraterrestres, Récupération et Traitement ".

     

    ÉLÉMENTS DE PREUVE ?

    Partisans ou détracteurs de la thèse Majestic-1 2, tous les spécialistes se trouvaient maintenant devant un épais dossier de pièces fournies, de manière directe ou non, par une mystérieuse main anonyme. Comment vérifier l’authenticité de ces informations et ainsi réussir à prouver l’existence du comité MJ-12 ?

    La difficulté majeure dans cette tâche était liée au fait que plupart des documents MJ-12 avaient été communiqués sur des pellicules photographiques: impossible, donc, d’en analyser le papier ou l’encre d’origine. Aussi, dans un premier temps, de nombreuses données factuelles pouvaient être plus facilement vérifiées, comme par exemple le curriculum vitae des 12 membres supposés du comité, leurs agendas respectifs ou encore l’authenticité des signatures...

     

    majestic_12.jpg (2872 octets)

    Contre-amiral Roscoe Hillenkoetter, anciendirecteur de la CIA (1947-50). En 1960, il a reconnu que des informations concernant les ovnis avaine tété cachées. Vannevar Bush présidera 4 ans le Joint Research and Develepment Board. Conseiller spécial de Truman, il eut un rôle clé dans la mise au point de la bombe H. Gordon Gray, ministre adjoint de l'armée de Terre, puis conseiller en matière de défense et directeur du Conseil stratégique de la CIA. Donald Menzel, astrophysicien et ardent opposant aux thèses ovnis. Il détenait une habilitation "Top Secret Ultra" et sera conseiller technique auprès de plusieurs présidents. Lloyd Berkener, secrétaire exécutif de la Joint Research and Development Board. membre du comité ovnis financé par la CIA dans les années 50. Detlev Bronk, biophysicien, dirige l'académie des Sciences et préside le bureau médicale au Comité à l'énergie atomique. James Forrestal, ministre de la Défense. En 1949, il est victime de troubles mentaux et se suicide. Il sera remplacé par le général Walter Bedell Smith. Contre-amiral Sidney Souers, premier directeur de la CIA (1946). Nommé premier secrétaire exécutif du National Security Council, en 1947. Jerome Hunsaker, éminent ingénieur aéronotique et président du Comité consultatif national sur l'aéronotique. Nathan Twining, chef de l'Air Material Command à Wright Field, puis chef d'état-major interarmées, le plus haut poste de la hiérarchie militaire des Etats-Unis. Général Robert Montague, chef des projets armements spéciaux au Comité à l'Energie atomique d'Albuquerque (Nouveau-Mexique). Général Hoyt Vandenberg, chef du Renseignement militaire lors de la Deuxième Guerre mondiale, puis directeur de la CIA (1946-47).

     

    Il est clair que la composition du supposé comité . MJ-12 était de tout premier ordre: selon la liste fournie, outre le ministre de la Défense Forrestal, il regroupait en effet les trois premiers directeurs de la CIA, un général d’aviation, un général de l’armée de Terre, le ministre adjoint chargé de l’armée de Terre ainsi que cinq des plus éminents scientifiques parmi les plus réputés des Etats-unis... le gratin de la communauté militaire et scientifique américaine! S’il avait fallu composer à cette époque un groupe d’experts chargé d’examiner les phénomènes extraterrestres, il ne fait aucun doute que le comité aurait très exactement réuni ces personnalités, à une exception près.

    En effet, on trouve dans la liste des membres du MJ-12 un seul homme qui semble ne pas être à sa place: il s’agit de Donald Menzel, astrophysicien rattaché à l’université de Harvard. Auteur de trois livres réfutant catégoriquement l’existence des ovnis et d’une foule d’articles visant à démystifier des cas extraterrestres, Menzel était un sceptique pur et dur.

    Son appartenance au MJ-12 était d’autant plus étrange qu’il était a priori le seul membre de la liste à ne pas accéder au niveau secret-défense.

    Pour en avoir le cœur net, Stanton Friedman décida, en 1986, d’enquêter de façon approfondie sur cet énigmatique personnage, décédé quelques années plus tôt. Après avoir obtenu les accords de sa veuve et de deux responsables de Harvard, Friedman eut finalement accès aux papiers de Menzel, conservés par les archives de la célèbre université. C’est ainsi qu’il apprit que, pendant trente ans, Menzel avait collaboré avec le contre-espionnage américain.

    En fouillant plus loin, Friedman découvrit également que Menzel disposait de l’habilitation "Top-Secret Ultra " auprès de la CIA, qu’il avait conseillé le gouvernement sur plusieurs projets secrets et qu’il effectuait en outre des études extrêmement confidentielles pour nombre de grosses firmes américaines. Par ailleurs, Menzel entretenait des liens étroits avec d’autres scientifiques censés faire partie du MJ-12. En définitive, Menzel présentait bel et bien toutes les caractéristiques nécessaires pour appartenir à un éventuel comité MJ-12. Il fut également démontré par la suite que, entre 1947 et 1948, l’astrophysicien avait effectué plusieurs voyages au Nouveau-Mexique aux frais du gouvernement. il est tentant de relier ces déplacements au crash d’ovni survenu en 1947 au Nouveau-Mexique et dont les documents MJ-12 font mention.

    Des vérifications similaires ont été menées au sujet des autres personnalités du comité. Toutes ont participé à divers projets ultra-secrets ou appartenu à différents organismes de recherche. Comme le dernier membre vivant de la liste était mort trois mois avant que Jaime Shandera ne reçoive les photographies, aucune de ces personnalités n’a pu être directement interrogée. En revanche, tous leurs agendas ont été épluchés en utilisant de nombreuses sources: relevés de communications téléphoniques, correspondance, comptes rendus de réunions et d’autres documents encore, archivés dans la bibliothèque de la Maison-Blanche et celle du Congrès.

    La première référence à Majestic-12 se trouve dans un mémorandum censé être adressé par Truman à son ministre de la Défense James Forrestal. Ce mémo — qui cite nommément le conseiller scientifique du président, Vannevar Bush— est daté du 24 septembre 1947. il se trouve que c’est le seul jour, entre mai et décembre 1947, où Truman et Forrestal ont eu une entrevue avec Bush. Ce fait a été établi par Stanton Friedman après de longs mois de recherche.

    La date du 24 septembre 1947 est importante car la veille, NathanTwining, le patron de l’AMC (Air Material Command), avait envoyé un autre mémorandum secret au Pentagone dont l’objet était les "disques volants". Dans ce document, Twining précise: " le phénomène que l’on nous signale est une réalité. Il n’est pas le résultat de visions ni le fruit de l’imagination. "

     

     

    En outre, un carnet des vols militaires datant de juillet 1947 fait apparaître que Twining s’était rendu au Nouveau-Mexique le 7 juillet 1947, jour où, d’après la note d’information reçue par Tim Cooper, " une opération secrète fut lancée pour la récupération des débris... aux fins d’études scientifiques. " Simple coïncidence?

     

    DÉTAIL RÉVÉLATEUR

    Selon Joe Nickell, expert en analyse de documents et collaborateur de la revue Skeptical Enquirer, il s’agit bien d’une coïncidence. Nickell est certain que les documents MJ-12 sont contrefaits. Leur format et leur présentation présentent en effet de "sérieux problèmes " qui, selon Nickell, discréditent l’ensemble du dossier.

    L’un des "bugs" les plus évidents serait la signature de Truman. En utilisant des documents dont on sait qu’ils sont vraiment de la main de Truman, Nickell montre que la signature portée au bas du mémorandum MJ- 12 est mal positionnée sur la page et qu’elle est identique à celle apposée sur un autre écrit de Truman... or on ne signe jamais deux fois de la même manière.

    Nickell ajoute qu’en ce qui concerne la date, la typographie et le style utilisés, la comparaison entre les pièces MJ-12 et d’autres documents certifiés ne laissent planer aucun doute: " Ces documents sont des faux. Les anomalies sont trop fréquentes." Friedman n’est pas d’accord sur ce point. Après dix ans de recherches, il a la conviction que les documents sont authentiques. "Je n’ai entendu aucun argument convaincant à l’encontre de MJ- 12 " dit-il. "Franchement, je considère cet ensemble de documents comme le plus important dossier secret jamais divulgué. "Dans son livre paru en 1996, intitulé TOP SECRET/MAJIC, Friedman cite une trentaine d’informations tirées du dossier Majestic-12 que seuls les milieux gouvernementaux pouvaient connaître. S’il s’agit de faux, ils ont donc été rédigés par quelqu’un de particulièrement bien informé. S’ils sont vrais, l’affaire des crashs d’ovnis pourrait rebondir, très haut...

    La signature de Harry Truman figurant sur le mémorandum MJ-12 (en haut) est presque identique à celle opposée sur un autre mémo, authentifié, datant du 1er octobre 1947 (en bas). Selon les experts, deux signatures ne sont jamais exactement les mêmes, et cela prouverait donc que les documents MJ-12 sont des faux. Mais un faussaire, par ailleurs si précis, commettrait-il une erreur aussi flagrante ?

    Des témoins, des arguments et une analyse sur MAJESTIC-12 c'est par ici.

     

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    Section I BUT DU PROJET ET CIBLES

     1. Portée

    Ce manuel a été préparé spécialement pour les unités Majestic 12. Son but est de présenter tous les aspects du Majestic 12, ainsi le personnel autorisé aura une meilleure compréhension des buts du Groupe et sera capable de traiter du sujet des OVNI, de la technologie extraterrestre et des entités avec plus d’expérience, afin d’augmenter leur efficacité dans des opérations futures

    2. Général

    Le MJ 12 prend le sujet des OVNI, la technologie extraterrestre et les entités biologiques extraterrestres très au sérieux et considère le sujet global comme une question de sécurité nationale de la plus haute importance. C'est pourquoi tout ce qui touche à ce sujet a été assigné à la classification de sécurité la plus haute. Trois points principaux seront couverts dans cette section

    a) L'aspect général du MJ12 pour éclaircir toutes les idées fausses que tout à chacun peut avoir.

    b) L'importance de l'opération

    c) La nécessité du secret absolu dans toutes les phases des opérations

    3. Sécurité Classification

    Toute l'information touchant MJ12 a été classifiée MAJIC EYES ONLY et comporte un niveau de sécurité de niveau 2 au-dessus de TOP SECRET. Les raisons de ceci sont les conséquences qui pourraient surgir non seulement de l'impact sur le public de l'existence d’un tel sujet et que celui-ci vienne à la connaissance de tous, mais aussi du danger qu’une technologie avancée récupérée par l’Air Force tombe entre les mains de pouvoirs étrangers inamicaux. Aucune information n’a été révélée à la presse et la position officielle du gouvernement est qu'aucun groupe spécial comme MJ12 n'existe.

    Histoire du Groupe

    L'opération Majestic12 fût crée selon Ordre Présidentiel Spécial Classifié le 24 septembre 1947 avec la recommandation du Ministre de la Défense nationale James V. Forrestal et du Docteur Vannevar Bush, Président du Conseil de Recherche. Les opérations sont effectuées par un Groupe de Recherche et de Développement Top secret – Groupe de Renseignements directement responsable seulement auprès du Président des Etats-Unis. Les buts du Groupe MJ12 sont les suivants :

    a) La récupération pour l'étude scientifique de tous les matériels et dispositifs de fabrication étrangère ou extraterrestre qui peuvent devenir disponibles. Un tel matériel et ces dispositifs seront récupérés par n’importe quels moyens et considérés nécessaire au Groupe.

    b) La récupération pour l'étude scientifique de toutes les entités et restes d'entités d'origine non terrestre qui peuvent devenir disponibles au travers d'actions volontaires de ces entités ou par accident ou action militaire.

    c) La création et l’administration d'équipes Spéciales pour accomplir les susdites opérations.

    d) La création et l’administration d'équipements spéciaux sûrs placés à des emplacements secrets à l’intérieur des frontières continentales des Etats Unis pour la réception, le traitement, l’analyse et l’étude scientifique de n’importe quel matériel et entités classés comme étant origine extraterrestre par le Groupe des Équipes Spéciales.

    e) La création et l'administration d'opérations secrètes qui seront effectuées de concert avec la Centrale de Renseignement afin d’effectuer la récupération pour les Etats-Unis de technologie extraterrestre et des entités qui sont susceptibles d’ arriver sur le territoire ou de tomber entre les mains de pouvoirs étrangers.

    f) La création et la maintenance du secret absolu concernant toutes les opérations ci-dessus

    Situation Actuelle

    Il est admis dans la situation actuelle, et avec le peu de renseignements que nous avons, que ces objets et leurs constructeurs ne présentent pas une menace directe à la sécurité des Etats-Unis, malgré l'incertitude de leur motivation à venir sur terre. Il est certain que la technologie possédée par ces êtres surpasse de loin la connaissance de la science moderne, encore que leur présence ici semble bénigne, et qu’ils semblent éviter le contact avec notre espèce, du moins pour le moment. Plusieurs entités mortes ont été récupérées avec une quantité substantielle de matériel provenant de vaisseau crashés, qui sont tous maintenant à l'étude dans des zones diverses. Aucune tentative n'a été faite par des entités extraterrestres ou bien d’entrer en contact avec les autorités ou bien de récupérer leurs homologues mortes en provenance du vaisseau crashé, quand bien même l’un de ces crashs fût le résultat d’une action militaire directe. La menace la plus grande en ce moment résulte de l'acquisition et de l’étude d'une technologie très avancée par des pouvoirs étrangers et inamicaux envers les Etats-Unis. C’est pour cette raison que la récupération et l'étude de ce type de matériel par les Etats-Unis a une si haute priorité .

    CHAPITRE 2

    INTRODUCTION

    Section I. GÉNÉRAL

    6. Portée

    a) Ce manuel d'opérations est publié pour l'information et les conseils aux interressés. Il contient des renseignements sur la résolution, la documentation, le ramassage et la disposition de débris, des dispositifs d’un vaisseau et des occupants définis comme Technologie Extraterrestre ou Entités Biologiques Extraterrestres (EBEs) dans la Section II de ce chapitre.

    b) L'annexe I contient une liste de références actuelles, incluant des manuels techniques et d'autres publications disponibles et applicables à ces opérations.

    c) L'annexe II contient une liste de personnel que comprend le groupe Majestic 12.

    7. Modèles et Rapports

    Les modèles utilisés pour un compte rendu d’opération sont listés dans l'annexe I.a.



    Section II DÉFINITION ET INFORMATIONS

    8. Général

    La technologie extraterrestre est définie comme suit :

    a) Engin volant non fabriqué aux Etats-Unis ou dans n’importe quel pays étranger, incluant les engins expérimentaux militaires ou civils. Les engins de cette catégorie sont généralement appelés Objet volants non identifiés, ou OVNI ou UFOBS. De tels engins peuvent apparaître sous une ou plusieurs formes et configurations et montrer des caractéristiques de vol extraordinaires.

    b) Objets et dispositifs d'origine inconnue ou fonctionnement, fabriqué par processus ou matériels non compatibles avec la technologie ou la connaissance scientifique actuelle.

    c) Epave de n'importe quel engin volant supposé être d'origine ou de fabrication extraterrestre. Une telle épave peut être les résultats d'accidents ou d'action militaire.

    d) Matériels qui montrent  des caractéristiques peu communes ou extraordinaires non compatibles avec technologie ou la connaissance scientifique actuelle.

    Les Entités Biologiques Extraterrestres (EBEs) sont décrites comme :

    a) Des créatures, à l’aspect humanoïde ou autres, dont les processus évolutifs responsables de leur développement diffèrent de ceux postulés ou observés avec l’homo sapiens.

    9. Description du Vaisseau

    Les vaisseaux extraterrestres (UFOBs) sont classés dans l’une de quatre catégories suivantes cataloguées sous forme générale:

    a) Elliptique, ou en forme de disque. Ce type de vaisseau est d’aspect métallique de couleur aluminium mat. Ils ont l'apparence de deux moules à tarte ou de plats peu profonds assemblés ensemble et peuvent avoir un dôme sur le haut ou sur le bas. Aucune soudure ou joint n’est visible sur la surface, donnant l'impression d’une construction faite d'une seule pièce. Le diamètre des disques est estimé de 50 à
    300 pieds et l'épaisseur est approximativement de 15 pour cent par rapport au diamètre, le dôme non inclus, qui est lui de 30 pour cent par rapport au diamètre du disque et le prolonge de 4-6 pieds au-dessus du corps principal. Le dôme peut ou ne peut pas inclure de fenêtres ou orifices mais dans quelques cas des orifices sont présents autour de la jante inférieure du disque. La plupart des vaisseaux en forme de disque sont équipés de lumières sur le sommet et sur le fond ainsi qu’autour de la jante. Ces lumières ne sont pas visibles quand les vaisseaux sont au repos ou ne sont pas en fonctionnement. Il n'y a généralement aucune antenne visible ou saillie. Le mécanisme d'atterrissage consiste en trois pieds extensibles se terminant en bloc d’atterrissage circulaire. Quand il entièrement déployé ce mécanisme d'atterrissage soutient le corps principal à 2 ou 3 pieds au-dessus de la surface du point le plus bas. Une écoutille rectangulaire est placée le long de l'équateur ou sur la surface inférieure du disque.

    b) Fuselage ou forme de cigare. Les rapports détaillés pour ce type de vaisseau sont extrêmement rares. Les comptes-rendus radar de l’Air Force indiquent qu'ils sont d’une longueur approximative de 2 mille pieds et de  95 pieds d’épaisseur et qu’apparemment qu’ils n’opèrent pas dans les couches basses de l'atmosphère. Très peu d'informations sont disponibles sur les performances de ce type de vaisseau, mais les comptes rendus radar ont indiqué des vitesses plus de 7000 milles par heure. Il ne semble pas qu’ils s’engagent dans des manœuvres violentes et excentriques associées avec les types de vaisseaux plus petits.

    c) Ovoïde ou de forme circulaire. Ce type de vaisseau est décrit comme ayant la forme d’un cône de glace, arrondi vers la base et s'effilant presque comme un point vers le sommet. Leur longueur est approximativement de 30 à 40 pieds et la partie  large est d’un diamètre d’environ 20 pour cent par rapport à la longueur. Il y a une lumière extrêmement brillante sur le partie pointue et ce vaisseau évolue habituellement la pointe dirigée vers le bas. Il peut apparaître sous n’importe quelle forme de rond à cylindrique, selon l'angle d'observation. L’observation de ce type de vaisseau paraît elliptique vu sur un angle incliné ou sur le côté.

    d) Sustenté ou de forme triangulaire. On croit que ce vaisseau est de nouvelle technologie à cause de la rareté et des récentes observations. Le radar a indiqué un profil de triangle isocèle, le côté le plus long mesurant presque 300 pieds de long. Peu d’informations sont connues au sujet des performance de ce vaisseau dues à la rareté des observations, mais on le croit capable de haute vitesse et de manœuvres brusques semblables aux performances attribuée aux types "a" et "c".

    10. Description des Entités Biologiques Extraterrestres (EBEs))

    L'examen de restes récupérés d’épave d'UFOBS indiquent que les Entités Biologiques Extraterrestres peuvent être classifiées dans deux catégories distinctes comme suit :

    a) Les EBEs Type I. Ces entités sont humanoïdes et pourraient être confondues, vues de loin avec des hommes de race orientale. Ils sont bipèdes, mesurant de 5-5 pieds 4 pouces de hauteur et pèsent de 80 à 100 livres. Proportionnellement ils sont semblables aux humains, bien que le crâne soit quelque peu plus grand et plus arrondi. La peau est de couleur jaune pâle crayeuse, épaisse et d’apparence légèrement grenelée. Les yeux sont petits, en forme d’amande, avec un iris brunâtre-noir et de très grandes pupilles. Le Blanc des yeux n’est pas comme celui des humains, mais d’une couleur de plâtre gris. Les oreilles sont petites et non positionnées en bas du crâne. Le nez est mince et long et la bouche est plus large que celle des humains et presque sans lèvres. Il n'y a aucune pilosité faciale et très peu de poils sur le corps, ceux-ci étant limités au aisselles et au secteur de l’aine. Le corps est mince et sans graisse apparente, mais les muscles sont bien développés. Les mains sont petites, avec quatre longs doigts, mais pas de pouce opposable. Le doigt extérieur est articulé de manière à être presque opposable et il n'y a aucune palmature entre les doigts comme chez les humains. Les jambes sont petites mais sensiblement arquées et les pieds sont quelque peu tournés en dehors et proportionnellement larges.

    b. Type II. Ces entités sont de type humanoïde, mais diffèrent du Type 1 à bien des égards. Ils sont bipèdes, de 3 pieds 5 pouces à 4 pieds 2 pouces de hauteur et pèsent de 25 à 50 Livres. Proportionnellement, la tête est beaucoup plus grande que celle d'un humain ou de l'EBEs de Type 1, le crâne est beaucoup plus grand et allongé. Les yeux sont très grands, inclinés et enveloppent presque le côté du crâne. Les yeux sont noirs et sans blanc d'œil. Il n'y a aucune arrête de sourcil et le crâne se termine légèrement en pointe. Le nez consiste en deux petites fentes qui sont positionnées au-dessus de la bouche qui ressemble à une fente. Il n'y a aucune oreille externe. La peau est d’une couleur pâle, bleue grisâtre, un peu plus sombre dans le dos et très lisse. Il n'y a aucune pilosité sur le visage et le corps et ces créatures ne semblent pas être des mammifères. Les bras sont longs en proportion avec les jambes et les mains ont trois longs doigts effilés et un pouce qui est presque aussi long que les doigts. Le deuxième doigt est plus épais que les autres, mais pas autant que l'index. Les pieds sont petits et étroits et quatre orteils sont joints ensemble par une membrane.

    On ne sait pas avec certitude d’ou sont originaires ces créatures mais il semble assuré qu’elles ne se sont pas développées sur Terre Il semblerait plutôt évident, bien qu’on en soit pas certain, qu'elles soient originaires de deux planètes différentes.

    11. Description de La Technologie extraterrestre

    Les informations suivantes proviennent de rapports d'analyse préliminaires concernant des sites de crashes et d’épaves extraterrestres rassemblés entre 1947-1953. Des extraits de ces rapports sont cités mot pour mot pour fournir des conseils comme le type et les caractéristiques du matériel que l'on pourrait être amené à rencontrer dans des opérations de récupérations futures.

    a)     L'analyse initiale des débris du site du crash semble indiquer que ces débris sont ceux d'un vaisseau extraterrestre qui a explosé et est entré en contact avec la Terre avec un grande violence, le détruisant complètement. Le volume des débris indique que le vaisseau était approximativement de la taille d'un avion moyen, bien que son poids indique que le vaisseau était extrêmement léger pour sa taille.

    b)     L'analyse métallurgique de la plus grande partie des débris récupérés indique que les échantillons sont composés de matériaux actuellement inconnus à la science Terrestre.

    c)      Le matériel testé possède une grande solidité ainsi qu’un résistance à la chaleur dans la proportion du poids et de la taille, et est beaucoup plus solide que n'importe quels matériaux employés dans l'aviation militaire ou civile.

    d)     Un grand nombre de matériaux, ayant l'apparence d’aluminium ou de feuille d'aluminium et magnésium, n’affichent les caractéristiques de l'un ou de l'autre métal, et ne ressemblent qu’à une sorte de plastique inconnu.

    e)     Des structures solides et de nombreuses poutrelles ayant une similitude en apparence avec un bois très dense sans grain, très légères et extensibles possédaient une force de compression impossible à obtenir par n'importe quel moyen connu dans l'industrie moderne.

    f)        Aucun des matériaux testés n’a montré des caractéristiques magnétiques ou de radiation résiduelle.

    g)     Plusieurs échantillons étaient gravés et estampés. Ces marques n'étaient pas aisément identifiables et le déchiffrement de leur signification est actuellement un échec.

    h)      L'examen de plusieurs dispositifs apparents mécaniques, mécanismes, etc.., n'a révélé peu ou rien de leur usage ou méthodes de fabrication.



    CHAPITRE 3

    OPÉRATIONS DE RECUPERATION

    Section I. SÉCURITÉ

    12. Black-out de la Presse

    Un grand soin doit être pris pour préserver la sécurité de n'importe quel site où la Technologie Extraterrestre pourrait être récupérée pour l'étude scientifique. Des mesures extrêmes doivent être prises pour protéger et préserver n'importe quel matériel ou vaisseau de la découverte, l'examen ou le déplacement par des agences civiles ou des individus du grand public. Il est donc recommandé qu'un black out total de la presse soit exercé chaque fois que possible. Si cela n’était pas faisable, les histoires de « couverture » suivantes sont suggérées pour la presse. L'officier responsable agira rapidement pour choisir l’histoire la mieux adaptée à la situation.

    On doit se rappeler, en choisissant une histoire, que pour la politique officielle, les OVNI n'existent pas.

    a)     Démenti officiel. La réponse la plus souhaitable serait que « rien n'est arrivé ».
    En déclarant que le gouvernement n'a aucune connaissance de l'événement, une enquête complémentaire de la presse pourrait être empêchée.

    b)      Discrédit des Témoins. Dans la mesure du possible, les témoins seront tenus incommunicado jusqu’à ce que leur témoignage et leur participation soient déterminées. On découragera les témoins de parler de ce qu'ils ont vu et l'intimidation peut être nécessaire afin d'assurer leur coopération. Si les témoins sont déjà entrés en contact avec la presse, il sera nécessaire de discréditer leurs histoires. Cela peut être fait par l'affirmation qu'ils ont où bien mal interprété des événements naturels, ou sont les victimes d'hystérie et d’hallucinations, et sont des propagateurs de mystifications.

    c)      Fausses Déclarations. Il peut devenir nécessaire de publier des fausses déclarations pour préserver la sécurité du site. Des météores, des retombées de satellites, des ballons météorologiques et d'avion militaire sont toutes des alternatives acceptables, bien que dans le cas de déclaration de crash d'avion militaire un soin particulier doit être exercé pour ne pas suggérer que l'avion puisse être expérimental ou secret, cela pourrait éveiller plus de curiosité, et de la presse américaine et de la presse étrangère. Des déclarations concernant la contamination du secteur dues à des renversements de matières toxiques par des accidents de camions ou citernes de chemin de fer peuvent aussi servir pour tenir le personnel non autorisé ou indésirable loin du secteur.

    13. Sécuriser le Secteur

    Le secteur doit être sécurisé aussi rapidement que possible afin d'empêcher le personnel non autorisé d'infiltrer le site. L'officier responsable créera un périmètre de sécurité et établira un poste de commandement à l'intérieur du périmètre. Le personnel autorisé sur le site sera tenu informé du minimum absolu nécessaire afin de préparer le vaisseau ou les débris pour le transport et se constituera en Équipes de Sécurité Militaire.

    On peut contraindre les autorités locales à assurer le maintient de l’ordre, comme la circulation, ou le contrôle de la foule. En aucun cas les autorités locales ne pourront accéder à l'intérieur du périmètre et toutes les précautions nécessaires seront prises afin qu’elles n’interfèrent pas avec l'opération.

    a)     Périmètre. Il est souhaitable qu’un personnel militaire suffisant soit utilisé pour installer un périmètre assez grand autour site, afin que les personnes non autorisées et le personnel du périmètre puisse observer le site. Une fois le site sécurisé, des patrouilles régulières se déploieront le long du périmètre afin d’assurer une sécurité complète, et une surveillance électronique sera installée afin d’augmenter le nombre de patrouilles. Le personnel du périmètre sera équipé de moyens de communications portables et d’ armes automatiques avec des munitions réelles. Le personnel travaillant sur le site sera armé. Aucun personnel non autorisé n’aura la permission d’accéder à la zone sécurisée.

    b)     Poste de commandement. Idéalement, le poste de commandement doit être aussi près que possible du site afin de coordonner efficacement les opérations. Aussitôt que le poste de commandement est opérationnel, contacter le Groupe Majestic12 avec lequel seront établies des communications sécurisées.

    c)      Zone du Secteur. Les périmètres du site et du secteur seront dégagés de tout le personnel non autorisé. Les témoins seront débriefés et détenus pour un autre débriefing par le MJ12. En aucun cas les témoins devront être relâchés avant que leurs témoignages n'aient été entendus par le MJ12 et qu’ils soient complètement débriefés.

    d)     Évaluation de Situation. Une évaluation préliminaire de la situation sera établie et un rapport préliminaire préparé. Le Groupe MJ12 sera alors informé de la situation le plus tôt possible. Le Groupe MJ12 déterminera alors si une équipe du MJ12 ou OPNAC doit être déployée sur le secteur.



    Section II. RECUPERATION DE LA TECHNOLOGIE

    14. Enlèvement et Transport

    Aussitôt que la communication est établie, l’enlèvement et le transport de tout le matériel commencera sous les ordres du MJ12.

    a)     Documentation. Si la situation le permet, un soin doit être pris pour documenter le secteur avec des photographies avant que tout ne soit enlevé. Le secteur sera contrôlé pour déterminer s’il y a des radiations ou agents toxiques. Si le secteur ne peut pas être sécurisé pendant une période prolongée, tout le matériel doit être empaqueté et transporté aussi rapidement que possible à la base militaire la plus proche. Le transport s’effectuera par camions bâchés en empruntant des routes secondaires aussi souvent que possible.

    b)     Vaisseaux Complets ou Fonctionnels. Les vaisseaux doivent être approchés avec extrême prudence s’ ils apparaissent fonctionnels ; de sérieuses blessures peuvent  résulter de l'exposition aux radiations et aux chocs électriques. Si le vaisseau fonctionne, mais semble être abandonné, il ne peut être approché que par le MJ12 RED TEAM, personnel spécialement entraîné et portant des vêtements protecteurs. N'importe quel vaisseau qui semble fonctionner doit aussi être laissé à la disposition MJ12 RED TEAM. Le vaisseau complet et les parties de vaisseau trop grandes pour être transportés par transport bâché seront démontés si cela peut être accompli facilement et rapidement. Si la totalité des matériaux doit être emporté sur des transports avec plate-formes ouvertes, ils seront recouverts afin de camoufler leur forme.

    c) Entités Biologiques Extraterrestres. Les EBEs doivent être transportées dans une base de haute sécurité le plus rapidement possible. Le plus grand soin doit être pris pour empêcher une contamination possible par des agents étrangers biologiques. Les EBEs mortes doivent être empaquetées dans de la glace à la première occasion, pour préserver les tissus. Si des EBEs vivantes sont rencontrées, elles devront être mises sous bonne garde et transportées dans une base de haute sécurité par ambulance. Tous les efforts doit être faits pour assurer la survie des EBEs. Le contact du personnel avec des EBEs vivantes ou mortes doit être réduit au minimum absolu. (Voir le chapitre 5 pour des instructions plus détaillées sur les relations avec les EBEs).



    15. Nettoyage du Secteur

    Une fois que tout le matériel a été enlevé du secteur central, la zone périphérique sera inspectée de fond en comble pour s'assurer que toutes les traces de Technologie Extraterrestre ont été enlevées. Dans le cas d'accident, le secteur périphérique sera examiné minutieusement  plusieurs fois pour assurer que rien n'a été oublié. Le zone de recherches impliquée peut varier selon les conditions locales, à la discrétion de l'officier responsable. Quand l’officier responsable est assuré qu'aucune nouvelle preuve de l'événement ne reste sur le site, celui-ci peut être évacué.

    16. Circonstances Spéciales ou Spécifiques

    Une possibilité existe que le vaisseau extraterrestre atterrisse ou se crash dans des zones très peuplées, où la sécurité ne peut pas être maintenue efficacement. Le plan d'Éventualité MJ-1949-04P/78 (TOP SECRET * EYES ONLY) doit être exécuté afin d’être fin prêt à faire une divulgation publique si nécessaire.

    17. La technologie Extraterrestre (voir la Table à la page suivante)

    Figure 2 MJ Form I-007



    18. Emballage et Consignes d'Emballage

    a)     Expédition intérieure. Les échantillons individuels sont étiquetés et enveloppés de manière à être à l’épreuve de l’humidité et des moisissures et sont hermétiquement scellés Ils sont placés dans une boîte en fibres ondulées. Les parties vides de la boîte sont remplies minutieusement avec un ouatage de cellulose neutre pour empêcher le mouvement des échantillons. La boîte est scellée avec de la bande adhésive de type Kraft . Le document MJ Forms I-007 est inséré dans une enveloppe  Manila scellée, marquée "MAJIC12 ACCES ONLY" et est fermement collée avec du ruban adhésif sur la partie supérieure de la boîte. Celle-ci est alors rembourrée à chaque coin, en haut et dans le fond et est placé dans une grande boîte en fibres ondulées. La boîte extérieure est entièrement scellée avec de la bande adhésive de type Kraft. Une étiquette est fixée à la boîte extérieure portant les inscriptions suivantes : destination, code de l’expéditeur et l'avertissement, "MAJIC12 ACCES ONLY".

    b)     Expédition De l’Etranger. Les échantillons sont empaquetés comme décrit ci-dessus sauf qu'un dessicatif et un indicateur d'humidité seront inclus dans la boîte intérieure en fibres ondulées. Ensuite, la boîte est enveloppée de manière à être à l’épreuve de l’humidité et des moisissures et scellé hermétiquement. Les échantillons sont alors empaquetés dans un deuxième carton imperméable fermé hermétiquement avec du ruban adhésif imperméable. Ce second carton est marqué "MAJIC 12 ACCES ONLY" sur tous les côtés et est placé à l’intérieur d’un double containeur de transport en bois. Le carton est sellé hermétiquement par de la bande adhésive imperméable et le container en bois est fermé par des vis. Le containeur de transport est renforcé en clouant deux clous de ¾ de pouces à environ 8 pouces de chaque extrémité. Le document d’expédition est alors marqué au poncif sur le containeur en bois.

    Note. L'emballage et la procédure d'emballage détaillée ci-dessus s’appliquent seulement à des échantillons non organiques. Des informations pour le transport, l'emballage, et le chargement des échantillons organiques et des entitées non vivantes sont fournies dans le Chapitre 5, Section II de ce manuel.



    CHAPITRE 4

    RÉCEPTION ET TRAITEMENT

    Section I. TRAITEMENT À RÉCEPTION DU MATÉRIEL

     

    20. Désempaquetage, Déballage et Vérification

    Note Le désempaquetage, le déballage et la procédure de vérification des conteneurs marqués "MAJIC 12 ACCES ONLY" seront effectués par du personnel ayant l’autorisation MJ12. Les conteneurs marqués de cette manière seront stockés dans un secteur de haute sécurité jusqu'au moment où un personnel autorisé sera disponible pour ces procédures.

    a)     Soyez très prudent quant au désempaquetage et au déballage du matériel. Évitez d’introduire de force des outils à l'intérieur du conteneur de chargement. N'endommagez pas plus que nécessaires les matériaux d'emballage quand vous enlèverez les échantillons ; ces matériaux peuvent encore servir pour un emballage ultérieur. Stockez les matériaux intérieur d'emballage dans le conteneur de chargement. Quand vous désempaquetez  et déballez les échantillons, suivez la procédure décrite ci-dessous (1) à (11) :

    (1)          Déballez les échantillons dans un secteur de haute sécurité  pour empêcher l'accès au personnel non autorisé.

    (2)          Coupez les fils de métal avec un outil approprié coupant, ou tordez-les avec des tenailles avant que les courroies ne durcissent et cassent.

    (3)          Enlevez les vis du haut du conteneur de chargement avec un tournevis.

    (4)          Coupez les bandes et les cachets du double emballage de sorte que le papier imperméable soit endommagé aussi peu que possible.

    (5)          Soulevez les échantillons empaquetés du conteneur en bois.

    (6)          Coupez la bande qui scelle les volets supérieurs des cartons extérieurs, prenez soin de ne pas endommager les cartons.

    (7)          Coupez la bande le long du scellement supérieur et enlevez soigneusement le carton intérieur.

    (8)          Enlevez l'enveloppe Manila du haut du carton intérieur.

    (9)          Ouvrez le carton intérieur et enlevez les inserts en fibre, le dessicatif et l'indicateur d'humidité.

    (10)     Soulevez l'emballage scellé contenant les échantillons; arrangez-les d’ une manière ordonnée pour inspection.

    (11)     Placez tout le matériel d'emballage dans le conteneur de chargement pour utilisation d’un remballage futur.



    DIAGRAMMES DECRIVANT LA PROCEDURE D’EMBALLAGE D’ECHANTILLONS EXTRA-TERRESTRES NON ORGANIQUES

    b)     Vérifiez minutieusement tous les échantillons repris plus haut par rapport au documents de transport. Vérifier soigneusement tous les échantillons des dégâts possibles survenus pendant le chargement ou la manipulation. Trier les échantillons selon le numéro de classification pour préparer leur transfert dans un Laboratoire désigné ou le ministère. Le personnel du Laboratoire ou du ministère est responsable du transport des échantillons aux secteurs désignés. Ceci sera accompli aussi rapidement que possible par transport secret escorté par du personnel de sécurité.



    CHAPITRE 5

    ENTITÉS BIOLOGIQUES EXTRATERRESTRES

    Section I. ORGANISMES VIVANTS

    21. Portée

    a)     Cette section traite des rencontres avec des Entités Biologiques Extraterrestres (EBEs) vivantes. De telles rencontres tombent sous la juridiction de MJ12 OPNAC BBS-D1 et seront traitées exclusivement par cette unité spéciale. Ce chapitre détaille les responsabilités des personnes ou unités participant au contact initial.

    22 Général

    Tout contact avec des entités reconnues pour être d'origine extraterrestre doit être considéré comme un sujet concernant la sécurité nationale et doit donc être classifié comme TOP SECRET. Dans tous les cas le grand public ou la presse ne doivent apprendre l'existence de ces entités. La politique officielle du gouvernement est que de telles créatures n'existent pas et qu'aucune agence du gouvernement fédéral n'est engagée à l’heure actuelle dans une étude sur les extraterrestres ou leurs artefacts. Toute déviance à cette politique est absolument interdite.

    23. Contacts

    Les contacts avec des EBEs peuvent être classés selon une des catégories suivantes :

    a)     Contacts initiés par les EBEs.Un contact possible peut avoir lieu suite à des ouvertures faites par les entités elles-mêmes. Dans ce cas il est prévu que ces contacts aient lieu dans des installations militaires ou d'autres emplacements secrets choisis selon un accord mutuel. Une telle rencontre aurait l'avantage de limiter le personnel doté des autorisations appropriées, loin des regards du public. Bien que cela ne soit pas considéré comme très probable, il existe aussi la possibilité que des EBEs atterrissent dans des zones publiques sans avis préalable. Dans ce cas l'Équipe OPNAC élaborera des histoires de couverture pour la presse et préparera des briefings pour le Président et le Chef d’Etat Major.

    b)     Contacts résultant du crash d’un vaisseau. Le contact avec les survivants d'accidents ou du crash d’un vaisseau par des événements naturels ou par une action militaire peut arriver sans avertissement. Dans ce cas, il est important que le contact initial soit limité à du personnel militaire pour préserver la sécurité. Les témoins civils au secteur seront arrêtés et débriefes par le MJ12. Le contact avec des EBEs par du personnel militaire n’ayant pas une autorisation MJ12 ou OPNAC doit être strictement limité à assurer la disponibilité des l'EBEs pour étude par l'Équipe OPNAC.

    24. Isolement et Garde

    a)     Les EBEs seront retenues par n'importe quels moyens et emmenées dans un endroit sécurisé aussitôt que possible. Des précautions seront prises par le personnel prenant contact avec EBEs afin de réduire au minimum le risque de maladies suite à une contamination par des organismes inconnus. Si les entités portent des combinaisons spatiales ou des appareils respiratoires de quelque sorte, un soin particulier doit être pris afin de ne pas les endommager. Tout doit être fait pour assurer le bien-être des EBEs, elles doivent être isolées de tout contact avec du personnel non autorisé. Bien qu’il ne soit pas clair de quels dispositions ou agréments pourraient être exigés par des entités non humaines, elles doivent pouvoir être satisfaites si possible. L'officier responsable de l'opération déterminera ces besoins, puisque aucune directive n'existe actuellement à ce sujet.

    b)     Les entités blessées seront traitées par le personnel médical assigné à l'Équipe OPNAC. Si l'équipe du personnel médical n'est pas immédiatement disponible, Les premiers soins seront administrés par le personnel du Corps Médical du site initial. Bien que l’on connaisse peu de fonctions biologiques au sujet des EBEs, l'aide sera limitée l'arrêt du saignement, le bandage de blessures et la pose d’attelles aux membres cassés. Aucun médicament de quelque sorte ne doit être administré, car l’effet de médicament sur des systèmes biologiques non humains est  impossible à prédire. Aussitôt que les blessures seront considérées comme stabilisées, les EBEs seront transportées par l'ambulance fermée ou par autre moyen de transport approprié à un endroit sûr.

    c)      En traitant avec n'importe quelle Entité Biologique Extraterrestre vivante, il faut savoir que la sécurité a une importance primordiale. Toutes les autres considérations sont secondaires. Bien qu'il soit préférable de maintenir le bien-être physique de n'importe quelle entité, la perte d’une EBE est considérée comme acceptable si les conditions ou les retards pour préserver cette vie par n'importe quelle moyen compromettent la sécurité des opérations.

    d)     Une fois que l'Équipe OPNAC a pris en charge les EBEs, leur surveillance et leur transport aux endroits désignés deviennent la responsabilité du personnel OPNAC. La coopération de chacune des équipes sera prolongée dans l'exécution de ses devoirs. la PRIORITÉ ABSOLUE sera donnée à tout moment au personnel de l’Equipe OPNAC indépendamment de leur grade ou de leur statut. Personne n'a autorité pour interférer avec l'Équipe OPNAC dans l'exécution de ses missions par ordre spécial du Président des Etats-Unis.



    Section II. ORGANISMES NON VIVANTS

    25. Portée

    Idéalement, la récupération pour l'étude scientifique de cadavres et d'autre échantillons biologiques, sera effectuée par le personnel médical habitué à ce type de procédure. A cause des considérations de sécurité, une telle récupération peut être faite par du personnel non-médical. Cette section fournira des conseils pour la récupération, la conservation et le déplacement de cadavres et d’échantillons dans ce domaine.

    26. Récupération et Conservation

    a)     Le degré de décomposition des échantillons organiques variera selon le temps qu’ils sont restés à l’air libre sans protection, et peut être accéléré par des conditions météorologiques locales et l'action des prédateurs. Les spécimens biologiques seront donc enlevés du site du crash aussi rapidement que possible afin de préserver ce qu’il en reste dans des conditions aussi bonnes que possible. Un enregistrement photographique sera fait de tout les échantillons organiques avant qu'ils ne soient enlevés du site.

    b)     Le personnel impliqué dans ce type d'opération prendra toutes les précautions raisonnables pour réduire au minimum le contact physique avec les cadavres ou les restes découverts. Des gants chirurgicaux doivent être portés ou, s'ils ne sont pas disponibles, des gants de laine ou de cuir peuvent être portés pourvu qu'ils soient rassemblés pour la décontamination immédiatement après l'utilisation. Les pelles et des outils de tranchée peuvent être employés pour manipuler les restes pourvu qu’une attention soit exercée afin d’être certain qu'aucun dommage ne soit fait aux restes. Les échantillons seront manipulés à mains nues si seulement aucun autre moyen de les déplacer n’a pu être trouvé. Tout le personnel et l'équipement impliqué dans des opérations de récupération subiront des procédures de décontamination immédiatement après que ces opérations aient été achevées.

    c)      Les restes seront préservés contre une décomposition future si l'équipement et les conditions le permettent. Les cadavres et restes seront mis en sac ou enveloppé solidement dans des couvertures imperméables. Des toiles goudronnées ou des bâches peuvent être employées à cette fin si nécessaire. Les restes seront réfrigérés ou empaqueté avec de la glace si disponible. Tous les restes seront étiquetés, avec l’heure et la date. Les restes enveloppés seront placé sur des civières ou dans des conteneurs scellés pour un déplacement immédiat dans une zone sécurisée.

    d)     Les petites pièces isolées et le matériel gratté de surfaces solides seront mis dans des fioles ou d'autres petits conteneurs si disponible. Les conteneurs seront clairement marqués quant à leur contenu avec l’heure et la date enregistrée. Les conteneurs seront réfrigérés ou empaquetés avec de la glace aussitôt que possible et déménagés dans zone sécurisée.

    DIAGRAMMES DES DIFFERENTS TYPE DE VAISSEAUX